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La Jumbo-Visma de Roglic et Affini s’amuse : "On a l’impression qu’ils sont avec des coureurs de 3e et 4e catégories"

Simon Farvacque

Mis à jour 21/08/2022 à 22:26 GMT+2

TOUR D’ESPAGNE - Et de trois. Au soir de la troisième étape, gagnée par Sam Bennett dimanche à Breda, c’est un troisième coureur de la Jumbo-Visma qui s'est paré de rouge. Edoardo Affini a succédé à Mike Teunissen, qui avait relayé Robert Gesink. Notre consultant Jacky Durand trouve notable la facilité avec laquelle la formation néerlandaise, de Primoz Roglic, distribue les cadeaux en interne.

Jacky Durand sur la valse du maillot chez Jumbo : "C'est quand même incroyable"

Aux Pays-Bas, c’est la Jumbo-Visma qui danse. La formation néerlandaise a fait valser le maillot rouge de leader de la Vuelta, des épaules de Robert Gesink à celles d’Edoardo Affini, en passant par celles de Mike Teunissen. Trois jours de course, trois régents différents, et toujours cette même équipe aux commandes. Le tout sans que Primoz Roglic ne connaisse la moindre alerte. Avant de poser ses roues sur les routes ibériques, l’escadron jaune et noir a donc entamé la 77e édition du Tour d’Espagne de manière idyllique.
Le tout avec une aisance déconcertante, aux yeux de notre consultant Jacky Durand. Sur le plateau des Rois de la Pédale, le vainqueur du Tour des Flandres 1992 a ainsi réagi, dimanche, après la 3e étape remportée par Sam Bennett (BORA-Hansgrohe) : "On a l’impression qu’ils (les coureurs de la Jumbo-Visma) sont, ce que l’on appelle dans le vélo, avec des 3 et 4 (des coureurs de 3e et 4e catégories, donc des amateurs, NDLR), c’est-à-dire qu’ils s’amusent : 'Tiens, à toi d’aller chercher le maillot…'".
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"Roglic, Yates et Evenepoel doivent profiter de cette 'première semaine'"

"C’est quand même incroyable"

"La Jumbo-Visma vient pour gagner la Vuelta avec Roglic", rappelle notre expert. Protéger un coureur n’est pas toujours chose aisée, en protéger deux, c’est encore une autre histoire. Alors se permettre de jongler en prime avec le paletot le plus prisé de l’épreuve, cela a de quoi impressionner : "C’est quand même incroyable, quand on a le maillot et que l’on joue le classement général final, on se focalise sur le leader de l’équipe et sur celui qui porte le maillot, et 'basta !'". De là à susciter quelques inimitiés ? "Là, les adversaires…"
D’autant plus que la Jumbo-Visma n’a peut-être pas fini de se faire des passes avec la tunique rouge. "Mardi, ça peut être pour Sam Oomen, suggère notre consultant David Moncoutié (…) Ce sera une arrivée pour puncheurs. Après, ce sera pour Primoz Roglic… voire Sepp Kuss." En attendant, c’est donc Edoardo Affini qui a les honneurs du leadership. Et quand il s’en réjouit dans un discours très convenu, celui-ci sonne vrai : "C’est incroyable de pouvoir partager cela (…) Je dois remercier mon équipe, mes coéquipiers, de m’avoir offert cette opportunité."
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Insolent… mais insignifiant ?

Pendant que la Jumbo-Visma lave son linge propre en famille, dans les hauteurs du classement, INEOS Grenadiers a débuté le dernier Grand Tour de la saison de manière un poil moins réjouissante. Son leader, Richard Carapaz, a essuyé un pépin lors de la 3e étape, en direction de Breda. "Richard a connu une petite chute à 20 kilomètres de l’arrivée. Les gars sont rapidement revenus et je pense qu’il va bien, c’est une bonne journée", a tempéré Ethan Hayter à l’arrivée.
Sans rayonner autant, Carapaz (8e à 13 secondes) et la formation britannique n’ont pas de quoi se plaindre. Remco Evenepoel (14e à 14 secondes) et la Quick Step - Alpha Vinyl non plus. Eux aussi ont réussi une bonne performance lors du chrono inaugural qui permet à Primoz Roglic et ses acolytes de se régaler, seuls en tête.
Aucun relief n’a donné d’indication sur le niveau de chacun, alors que celui du Slovène est une interrogation majeure. Personne ne peut se targuer de survoler la course, tant on a le sentiment qu’elle débutera quasiment mardi. Rendez-vous dans trois semaines, pour savoir si l’insolente maîtrise des événements de la Jumbo-Visma était un prélude trompeur, ou pas, de cette Vuelta.
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Le profil de la 4e étape : Place aux premiers reliefs

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