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La Vuelta - Attention danger : Roglic et les autres doivent déjà réagir face à Remco Evenepoel

Christophe Gaudot

Mis à jour 27/08/2022 à 10:08 GMT+2

VUELTA 2022 - Pourquoi les deux étapes de montagne dans les Asturies ce weekend sont primordiales pour les adversaires de Remco Evenepoel ? Tout simplement parce qu'après sa deuxième journée de repos, la Vuelta reprendra par un contre-la-montre, discipline où le Belge excelle contrairement à la majorité des autres favoris. Roglic, Mas, Sivakov et les autres ont du pain sur la planche.

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Était-ce inenvisageable de voir Remco Evenepoel porter le maillot rouge de leader de la Vuelta ? Non, à l'évidence. Les deux chronos, par équipes aux Pays-Bas, individuel à Alicante, semblaient être deux moments idoines pour le Belge mais au soir de la première vraie étape de montagne ? Pas vraiment. Et pourtant, au classement général, Evenepoel est devant tous les autres et avec une avance, au vu du peu d'étapes propices aux écarts, déjà confortable. Il devrait même l'accentuer mardi sur les 30 bornes du contre-la-montre. A moins que ses adversaires ne réagissent ce weekend dans les Asturies.

Un weekend en haute montagne

Dix cols et côtes dont trois ascensions de première catégorie et deux arrivées en altitude : même privées du mythique Angliru, les Asturies font bien figure de premier bel enchaînement de ce Tour d'Espagne 2022 qui a démarré piano aux Pays-Bas avant que Remco Evenepoel ne mette une claque à tout le monde, ou presque, en Cantabrie mardi, pour le lancer véritablement. Le Colláu Fancuaya théâtre de l'arrivée samedi et Les Praeres, son homologue de dimanche, sont deux belles occasions d'écrire un nouveau chapitre pour cette édition ouverte au possible.
Samedi ressemblera à une vraie étape de haute montagne avec cinq ascensions au programme avant le Colláu Fancuaya, au bémol près que les deux deuxièmes catégories lanceront l'étape et que le reste du menu sera "facile" à avaler avant un dessert qui pèsera lourd sur les jambes. Reste que les efforts consentis toute la journée ne seront pas à oublier au moment de lancer la bagarre finale, surtout dans le cas, peu probable il est vrai, où les adversaires d'Evenepoel le testent lui et son équipe loin de l'arrivée.
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Comment la Quick-Step Alpha Vinyl va se débrouiller pour contrôler la course ? Avant la Vuelta, Evenepoel lui-même concédait que sa formation lorgnait du côté des INEOS et des Jumbo-Visma pour "apprendre". Même avec Julian Alaphilippe, la Quick-Step manque d'expérience dans le domaine des responsabilités sur un grand tour. Va-t-elle aussi manquer de force ? Premiers éléments de réponse samedi d'abord et dimanche ensuite. Dans la terrible montée de Les Praeres (3,9 km à 12,9%), Evenepoel sera quoiqu'il arrive livré à lui-même. Elle ne pardonnera aucune faiblesse même si les écarts furent faibles en 2018 pour le premier passage.
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Le chrono de mardi, boulevard pour Evenepoel

Pour Primoz Roglic, lâcher le maillot rouge de la Vuelta à un concurrent n'est pas une première. En 2020, Richard Carapaz, finalement son dauphin, lui avait subtilisé avant de devoir le rendre. Mais jamais pendant ses trois sacres, le Slovène ne s'est retrouvé à plus d'une minute d'un rival. Chose faite par Evenepoel mardi. "Il reste encore beaucoup de temps et de nombreuses étapes difficiles où nous pouvons faire différentes choses, donc nous nous sentons encore très bien", a calmé Sepp Kuss, l'équipier de Roglic. Arrivé sur la Vuelta sans compétition, ce dernier mise sans doute sur une montée en puissance qui pourrait se matérialiser dès ce weekend.
Une chose que Roglic souhaite sans doute puisque s'il espère évidemment prendre du temps à une immense majorité d'adversaires sur le chrono de mardi, ce ne sera pas le cas avec Remco Evenepoel qui peut a minima faire jeu égal et au mieux lui chiper quelques secondes supplémentaires. Cette donne, les autres favoris l'ont forcément en tête. Mardi soir, à Alicante, le maillot rouge pourrait bien compter trois minutes d'avance, au moins, sur tous les grimpeurs. Un gouffre même si Kuss prévient le Belge : "il peut toujours y avoir une surprise, surtout à la Vuelta".
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Reste que la montée vers le Pico Jano mardi s'est résumé à un duel entre Evenepoel et Roglic puisque ni Mas à l'avant, ni tous les autres à l'arrière n'ont passé un relais, ce que n'a pas manqué de souligner le coureur de la Jumbo-Visma. Les INEOS en surnombre (Sivakov, Geoghegan Hart, Rodriguez), Yates, Almeida, Hindley et les déjà loin Lopez et Carapaz, autant de coureurs qui doivent déjà commencer à inverser la tendance. Si l'avance de Remco Evenepoel au général n'a pas diminué dimanche soir, il devrait y avoir tempête sous les crânes lundi lors de la deuxième journée de repos.
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