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Tour d'Espagne 2022 - Julian Alaphilippe : "J'ai toujours la grinta"

Christophe Gaudot

Mis à jour 19/08/2022 à 00:50 GMT+2

VUELTA 2022 - Enfin, Julian Alaphilippe va prendre le départ de son premier grand tour de la saison. Ce sera celui d'Espagne où il vise un double objectif : une victoire d'étape pour lui et un bon classement général pour son ami et coéquipier chez Quick-Step Alpha Vinyl, Remco Evenepoel. Peu en vue sur le Tour de l'Ain, le double champion du monde rassure : il a toujours le feu sacré.

Alaphilippe : "Nous avons des ambitions pour le général avec Remco"

"Il a couru le Tour 2021 en fonction des Championnats du monde. Vous pouvez le faire une fois, mais en principe je ne le paie pas pour ça. Je défendrai toujours mes coureurs mais c’est un peu plus facile avec quelqu’un qui gagne 70 000 euros que lorsqu’il s’agit d’un montant à six zéros. J’attends donc quelque chose de lui sur la Vuelta". Aussi loin que se souvienne Julian Alaphilippe, il n'a sans doute jamais été la cible d'une telle saillie de Patrick Lefevere, son boss chez Quick-Step, dans les médias. C'est donc sous pression qu'il débute le Tour d'Espagne. Pas une nouveauté, à l'écouter.
"Je suis habitué à avoir beaucoup d'attentes autour de moi. Je vais continuer de faire ce que j'ai toujours fait", répond celui qui assure que son patron n'a pas partagé ses pensées directement avec lui. Oui, Julian Alaphilippe sait qu'il n'a pas eu une "saison facile", sans d'ailleurs qu'il ne puisse être reconnu coupable alors qu'il a chuté aux Strade Bianche et à Liège et que la maladie l'a rarement laissé tranquille.
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Un "soleil" et une réaction en chaîne : l'énorme frayeur d'Alaphilippe

Quand on a le maillot de champion du monde et qu'on prend des 'volées'...
Ce fut le cas encore fin juillet avec le Covid. Ce qui a mis un coup d'arrêt à son retour au premier plan après sa victoire au Mur de Huy sur la première étape du Tour de Wallonie. La suite, ce fut des courses où il n'a pas brillé. Mais lui le savait avant d'y participer. "Je n'ai jamais perdu le moral même s'il y a eu des moments plus compliqués, avoue-t-il. Bien sûr quand on a le maillot de champion du monde et qu'on prend des 'volées' sur des courses un peu moins relevées que la Vuelta par exemple, c'est facile de critiquer." C'est sa nature de coureur spectacle qui crée énormément de pression autour de sa personne.
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Le Mur de Huy est son jardin : La vidéo du succès d'Alaphilippe

"Quand je remonte sur le vélo, les gens s'attendent à me voir gagner tout le temps, partout, donc on en revient aux attentes autour de moi. Ce n'est pas évident de ne pas être à 100%, encore plus avec ce maillot de champion du monde. Je fais de mon mieux, je sais que je suis professionnel, que j'ai toujours la grinta et la motivation pour briller et ça va commencer sur la Vuelta." Motivé Julian Alaphilippe ? Evidemment. Heureux, aussi, d'être là au départ d'une grande course, celles qui le font vibrer.

Alaphilippe leader du général dès vendredi ?

Une fois n'est pas coutume, sa formation Quick-Step Alpha Vinyl aura un double objectif au départ de ce grand tour aux Pays-Bas : les étapes bien sûr, l'habitude de la maison (2 sur le Tour de France) mais aussi le général avec Remco Evenepoel. "Ce n'est pas compliqué d'avoir deux objectifs", calme le double champion du monde. Lui-même pourra tantôt jouer sa carte, tantôt aider celui dont il est très proche au sein de la meute belge. Pour ce qui est du personnel, Alaphilippe lorgne évidemment les étapes aux Pays basque (4e, et 5e) "typées puncheurs" selon les mots. Mais il prévient qu'il n'est pas "encore à 100%" et que la Vuelta est "longue et difficile".
Elle démarre ce vendredi par une épreuve chronométrée où lui-même n'est pas manchot. Son équipe, puisqu'il s'agira d'une épreuve collective, peut briller et espérer s'imposer. Maillot jaune des trois derniers grands tours qu'il a disputés (Tour de France 2019, 2020 et 2021), Alaphilippe peut-il avoir croire au paletot rouge du leader du Tour d'Espagne ? Oui, à l'évidence. D'autant plus que son leader, Remco Evenepoel, a estimé qu'il ne serait pas "choquant" de voir un autre coureur que lui franchir la ligne en premier. Voir un Julian Alaphilippe en rouge dès la première étape serait tout sauf une mauvaise opération de communication pour Patrick Lefevere.
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