Tour d'Italie - Arnaud Démare vainqueur d'un souffle devant Peter Sagan

Arnaud Démare est arrivé en Italie avec le statut de favori des arrivées massives, une vraie nouveauté pour lui. Peter Sagan ne s'y était pas trompé en prenant sa roue à l'approche de la dernière ligne droite. Le Slovaque a bien lancé à 200 mètres de la ligne mais la force du sprinter français lui a été fatale. Démare a finalement devancé Sagan donc mais aussi Davide Ballerini (Deceuninck-Quick Step) d'un souffle sur la ligne. Ce succès, le deuxième de sa carrière sur les routes du Giro, lui permet de poursuivre une série entamée sur le Tour de France 2017 : il a depuis toujours levé les bras sur les grands tours auxquels il a participé. Joao Almedia est toujours maillot rose. Il a même grapillé deux secondes au sprint bonus.

Après le contre-la-montre de samedi, une seconde étape avec un final mouvementé et la folie de l'Etna lundi, le Giro a retrouvé un rythme plus normal pour sa dernière journée sicilienne. L'étape du jour, tracée entre Catane et Villafrance Tirrena, pouvait se résumer à une question : combien de sprinters allaient pouvoir se jouer la victoire alors que le Portella Mandrazzi (12,4 kilomètres à 5,2% de moyenne) se dressait devant les coureurs en milieu de journée ? La réponse a été surprenante puisqu'ils étaient nombreux. Les seuls Fernando Gaviria (UAE-Team Emirates) et Alvaro Hodeg (Deceuninck-Quick Step) manquaient à l'appel, asphixiés par un énorme travail des Bora-Hansgrohe. Ils n'ont rien vu de la démonstration des Groupama-FDJ dans le final.

Si les Bora-Hansgrohe de Peter Sagan n'ont pas réussi à éliminer Arnaud Démare, celui-ci s'est tout de même vu privé de Ramon Sinkeldam, avant-dernier lanceur et pièce maîtresse de son dispositif. Ce petit contre-temps n'a pas empêché les coéquipiers du Français de régner sur les derniers kilomètres, d'abord via Ignatas Konovalovas puis surtout grâce à Miles Scotson. L'Australien a forcé les adverdaires de Démare à se découvrir en sortant juste après la flamme rouge. Jacopo Guarneri n'avait plus qu'à garder son leader au chaud. Celui-ci a produit son effort juste après Peter Sagan. Suffisant pour le sauter sur la ligne et s'offrir un succès qui fait déjà de ce 103e Giro une réussite.