Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Tour d'Italie - Filippo Ganna s'impose lors de la 5e étape, Joao Almeida reste en rose

Simon Farvacque

Mis à jour 07/10/2020 à 19:20 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Filippo Ganna s'en souviendra de celle-là. Déjà vainqueur de la première étape, l'Italien de la formation Ineos-Grenadiers a décroché un superbe succès en solitaire lors de la 5e étape à Camigliatello Silano, mercredi, le tout premier de sa carrière dans une étape en ligne. Le Portugais Joao Almeida (Deceuninck - Quick Step) a conservé son maillot rose de leader.

Filippo Ganna savoure sa première victoire sur une course en ligne, lors de la 5e étape du Giro 2020

Crédit: Getty Images

Filippo Ganna a déjoué les pronostics. Le puissant rouleur italien de l’équipe INEOS Grenadiers a remporté, mercredi, à Camigliatello Silano la 5e étape du Giro. Une étape de moyenne montagne qu’il a gagné en solitaire, s’avérant le seul rescapé d’une échappée au long cours. Joao Almeida (Deceuninck-Quick Step) a quant à lui conforté son maillot rose en prenant la 3e place, battu au sprint par Patrick Konrad (Bora-Hansgrohe). Aucun des candidats à la victoire finale n’a perdu de temps.
Récemment sacré champion du monde du contre-la-montre et vainqueur du chrono inaugural, Ganna (1,93 m) ne présente pas le morphotype idéal pour gravir les cols les plus pentus. Mais le gros morceau du jour était un col assez "roulant" et il l’a avalé avec brio. Lorsqu’il s’est présenté avec 3 minutes de marge, à 36 bornes de l’arrivée, au pied du Valico di Monte Scuro (24,2 km à 5,6% de moyenne), il a pris ses responsabilités.

Ganna roulait en fait… pour lui

C’est lui qui a roulé derrière Hector Carretero (Movistar), auteur de la première offensive au sein d’un groupe de tête comprenant huit coureurs. On pouvait alors imaginer Ganna dans un rôle d’équipier pour Salvatore Puccio, tant il a abattu du boulot. Mais il prenait en fait un malin plaisir à dicter son rythme, dans son plus pur style de spécialiste de l’effort solitaire.
Quand l’écart est retombé aux alentours des deux minutes, sous l’impulsion, timide, de la Sunweb, certains ont eu envie de contrer depuis le peloton. Thomas De Gendt, notamment. Le baroudeur de la Lotto Soudal avait déjà essayé de s’échapper, à Mileto, dès le départ de cette étape de 225 kilomètres (la plus longue de la première semaine). Il a donc remis ça et est revenu sur la tête de course, avec Einer Rubio (Movistar) dans son sillage.
picture

Avec Filippo Ganna et Salvatore Puccio, INEOS Grenadiers avait placé deux hommes à l'avant

Crédit: Getty Images

De Gendt à contretemps, Caicedo distancé

Quand les deux contre-attaquants ont repris puis attaqué Carretero, Ganna et Edoardo Zardini (Vini Zabu - KTM), seul le vainqueur du jour a réussi à les suivre. Puis, alors que le peloton était revenu à 1 minute à 4,5 km du sommet, à l’initiative de la Trek - Segafredo de Vincenzo Nibali, Ganna a placé l’accélération décisive. Essorés par l’effort qu’ils avaient dû consentir pour voir l’avant de la course, De Gendt et Rubio ont craqué et ont été repris, pendant que la machine d’INEOS Grenadiers réalisait son solo final pour un premier succès en pro sur une course en ligne.
Dans le groupe des ténors, qui a coupé la ligne 34 secondes après le pistard de 24 ans, Simon Yates a (encore) montré quelques signes de faiblesse après avoir perdu trois minutes au sommet de l’Etna lors de la 3e étape, mais il s’est cette fois accroché. Seule disparition notable, dans les hauteurs du classement : celle du vainqueur de la 3e étape, justement, Jonathan Caicedo (EF Pro Cycling), qui a perdu plus d’un quart d’heure, passant de la 2e à la 39e place. Il a même, au passage, perdu son maillot bleu de meilleur grimpeur, que Ganna lui a subtilisé pour un point.

Les baroudeurs encore à la fête jeudi ?

Tous les prétendants au sacre ont donc répondu présent, de Jakob Fuglsang (Astana) à Wilco Kelderman (Sunweb), en passant par un Domenico Pozzovivo (NTT Pro Cycling) offensif dans la dernière descente, tout comme celui qui fait figure d’épouvantail en tant que double vainqueur de l’épreuve (2013 et 2016) : Vincenzo Nibali.
Jeudi, entre Castrovillari et Matera, les baroudeurs pourraient encore trouver un terrain favorable à leurs desseins, sur 188 kilomètres. A moins que Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) n’espère consolider son paletot cyclamen, le final pouvant convenir aux puncheurs sprinteurs. Comme dimanche, lorsque seul Diego Ulissi (UAE Emirates) avait devancé le Slovaque, qui court toujours derrière un premier bouquet sur le Tour d’Italie.
picture

Ici à la lutte sur les pentes de l'Etna, Fuglsang, Nibali et Pozzovivo ne se sont toujours pas départagés, ce mercredi

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité