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Giro : Tim Merlier (Alpecin-Fenix), un coup de maître pour sortir de l'ombre de Mathieu van der Poel

Simon Farvacque

Mis à jour 09/05/2021 à 20:55 GMT+2

TOUR D’ITALIE - Tim Merlier n’était pas le plus attendu des sprinteurs, ce dimanche à Novara. Mais c’est bien lui qui a coupé la ligne en premier, pour s’adjuger la 2e étape. Un premier bouquet en Grand Tour pour lui, comme pour son équipe, débutants à ce niveau. Le succès du sprinteur belge de 28 ans n’est cependant qu’une semi-surprise.

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L’image avait impressionné. Plus encore que le résultat. Le 2 mars dernier, dans l’ultime kilomètre du Grand Prix Samyn, Mathieu van der Poel avait emmené le sprint, malgré un guidon cassé. Quelques instants plus tard, son coéquipier Tim Merlier levait les bras. C’était l’occasion de mettre une fois de plus en lumière un crack du cyclisme mondial. Mais on pouvait aussi noter que, au-delà de son problème de matériel, Van der Poel avait à ses côtés un sprinteur au moins aussi bon que lui dans le domaine. Un sprinteur qui a gagné la 2e étape du Giro ce dimanche.
Avant cela, Merlier a accumulé les succès : trois cette saison sur des courses d’un jour. A tel point que malgré sa faible expérience en World Tour du haut de ses 28 ans, il s’est présenté au départ de la première étape en ligne du Tour d'Italie, ce dimanche, avec la casquette d’outsider. Il a donc fait mieux que s’en montrer à la hauteur. Il a aligné Giacomo Nizzolo, Elia Viviani, Dylan Groenewegen, Peter Sagan and co. pour décrocher son premier bouquet en Grand Tour. Dès sa première tentative, sans compter le chrono inaugural qui ne revêtait pas d’enjeu pour lui.
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J’ai seulement pensé à aller plus vite, plus vite et encore plus vite
"Je suis très heureux, très fier", a déclaré Merlier à l’issue de son sprint victorieux, sur un ton incrédule. Avant de détailler ses 600 derniers mètres, sur le chemin de cette immense joie : "Il y avait un rond-point, très important dans le final, j’ai vu que j’étais en bonne position, puis j’ai seulement pensé à aller plus vite, plus vite et encore plus vite." Après avoir salué le travail de ses coéquipiers, il a estimé être peut-être parti d’un peu "loin"… "Mais à la fin, ça a suffi."
Le coureur d’Alpecin-Fenix, champion de Belgique en 2019, confirme ainsi sa montée en puissance relativement tardive. Il n’a jamais évolué dans une structure du World Tour, et ses progrès s’effectuent ainsi sous les radars. Mais ils sont indiscutables. Une victoire en 2016. Deux en 2018. Trois en 2019. Puis un premier succès dans l'élite (en WT), en 2020, lors de Tirreno-Adriatico. A son tableau de chasse ce jour-là, un cador : Pascal Ackermann.
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Une grande scène et de grands rivaux

Des grands noms laissés dans le rétro, c’était ce qui manquait à Tim Merlier - dont le coup d’essai gagnant est aussi celui de sa formation, néophyte en Grand Tour qui réalise des débuts fracassants sans sa star, Van der Poel. Merlier a bien battu Mark Cavendish cette année, mais c’était avant le réveil spectaculaire du bolide de l’Île de Man. Dimanche à Novara, outre les spécialistes déjà cités, il a accroché à son tableau de chasse Caleb Ewan (10e) ou encore Fernando Gaviria (24e, gêné par son propre poisson pilote, Molano).
Le cap est donc franchi en termes d'adversaires comme de standing de la compétition. Spectaculaire. Merlier était pourtant "confiant" avant même d’entériner son entrée dans la caste des sprinteurs de renom. "Ma préparation en altitude a été bonne", a-t-il expliqué. Il a de quoi l’être plus encore ce soir, après deux jours de course et alors qu’il lui reste des occasions de se mettre en valeur sur ce Giro. Seule ombre au tableau ? Elle est bien relative, mais le voilà justement sorti de l’ombre. Il va dorénavant faire partie des favoris, et devoir s’accommoder de ce nouveau statut.
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