Katusha, bonnet d'âne

La formation 100% russe a traversé le Tour comme un fantôme hormis lors de la première journée de repos où Alexander Kolobnev s'est fait prendre par la patrouille. Vladimir Karpets, 28e au général, n'a pas franchement fait honneur à son statut de leader, Denis Galymzyanov devrait être la révélation des arrivées massives, il fut transparent. Katusha a quelques branches auxquelles se raccrocher tout de même : l'audace de Silin, trois coureurs dans le top 30 (Gusev, Karpets, Trofimov) et un classement par équipes honorable (7e). C'est tout de même très maigre. Et l'affaire Kolobnev pèse lourd dans ce bilan.

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La palme de la poisse revient à la formation américaine. En Vendée, RadioShack avait quatre leaders. Un seul a vu Paris : Levi Leipheimer. Janez Brajkovic (traumatisme cranien), Andreas Klöden (dos et épaule) et Yaroslav Popovych (fièvre) ont tous chuté avant de quitter la route du Tour tout comme Chris Horner (nez fracturé). Retardé par de nombreux gadins lui aussi, Levi Leipheimer n'a pu faire mieux que 32e. Seule équipe avec la Lampre à n'avoir aucun de ses coureurs dans le top 20 de tous les classements annexes, RadioShack a bien eu du mal à peser sur la course. La 16e place de Zubeldia ne cache pas la misère. Un vrai tour de souffrance.

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Comme RadioShack, Astana visait le classement par équipes. Les Kazakhs terminent au 19e rang. Il faut dire qu'ils n'ont, eux non plus, pas été épargné par la déveine à l'image de leur leader, Alexander Vinokourov dont l'histoire avec le Tour s'est achevée dans un ravin au coeur de la descente du Pas de Peyrol. La seule fois où Astana a pesé sur ce Tour ? Lors de la première étape et la chute d'Iglinskiy qui a coûté plus d'une minute à Contador. Et sinon ? Beaucoup d'échappées vaines.

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La 5e étape entre Lorient et Mûr-de-Bretagne a coûté très cher à la formation de Patrick Lefevere. Tom Boonen et Sylvain Chavanel ont goûté du bitume. Le premier a abandonné 48 plus tard, le second a souffert jusqu'à Paris. Bien sûr le champion de France a bien tenté sa chance, notamment entre Gap et Pinerolo, mais son coup de pédale n'était pas assez tranchant. Sans ses deux leaders, Quick Step s'est raccroché à Kevin De Weert, leader par défaut. Le Belge a plutôt bien assumé son statut en accrochant la 13e place. Devenyns, Terpstra et Pineau ont bien tenté leur chance mais Quick Step sort bredouille du Tour. C'est seulement la deuxième fois depuis la création de l'équipe en 2003.

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Après une première semaine anonyme, les hommes de Stéphane Heulot ont fait preuve d'un peu plus d'esprit d'entreprise à l'image d'un Anthony Delaplace, benjamin du Tour, qui a cumulé les échappées. Pas de bouquet pour les Bretons mais une 14e place à la pédale pour Jérôme Coppel qui remplit l'objectif initial (top 15). Rien d'exceptionnel non plus pour l'équipe Continental Pro qui n'a pas tout à fait profité du halo de lumière du Tour. Il aura manqué un brin d'audace à Saur-Sojasun.

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