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"Avec Astana, nous pouvons nous entendre sur des objectifs communs" : le plan de la Movistar

Eurosport
ParEurosport

Publié 19/07/2016 à 19:16 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2016 - Eusebio Unzue, manager de l'équipe Movistar, a révélé mardi quelques indices sur l'attitude de son équipe pour les dernières étapes de montagne. Si Unzue reconnaît la supériorité de Chris Froome et de son équipe Sky depuis le début du Tour, il ne s'avoue pas vaincu et croit en les chances de son leader Nairo Quintana grâce à l'appui d'alliés de circonstances.

Eusebio Unzue et Nairo Quintana (Movistar)

Crédit: Panoramic

Pourquoi Nairo Quintana n'a-t-il pas plus attaqué Chris Froome jusqu'ici?
Eusebio Unzue : "C'est un peu toujours le même discours sur le Tour: attaquer, attaquer, attaquer... Pour attaquer, il faut d'abord avoir la force dans les jambes. Nairo était bien mais jusqu'ici cela n'a pas été possible. On l'a bien vu dans le Ventoux. Hormis un peu Alejandro (Valverde) et Aru l'autre jour, c'est difficile d'attaquer Froome quand il est avec un de ses coéquipiers. Particulièrement Poels, qui impose un tel rythme sur la course que c'est difficile de l'attaquer. L'année dernière, Poels a été le coureur clé dans la victoire de Froome et cette année, il a encore progressé. Ce qu'il a fait dans le Mont Ventoux est incroyable. Il a été magnifique."
L'échec de l'attaque dans le Mont Ventoux a-t-il été dur à digérer pour Nairo Quintana?
E.U.: "C'était impossible de faire mieux. S'il avait été dans le final, cela aurait changé quelque chose. Mais vous avez vu que les différences entre les meilleurs sont très minces, à la différence des autres années. Regardez Froome : il prend toujours de l'avance dans le premier, le deuxième jour de montagne. Cette année, il prend seulement 13 secondes à Peyresourde, 26 au Mont Ventoux. Ce n'est qu'au contre-la-montre qu'il a fait son grand numéro, dans une épreuve où il a d'excellentes dispositions. Ce n'est que maintenant qu'il a plus de deux minutes d'avance."
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Chris Froome during stage 13 in the Tour de France

Crédit: Eurosport

On sent un peu d'abattement chez Movistar... La victoire finale est-il encore possible?
E.U.: "J'essaye d'être réaliste. Jusqu'ici, Froome a été le plus fort, le plus régulier. Il a fait la différence dans le contre-la-montre. Et après, c'est son équipe qu'il n'a pas été possible de mettre en difficulté. Il y avait toujours un coureur à côté de lui, surtout Poels. Mais par chance, le cyclisme est un sport à rebondissements. Même avec des équipes très fortes et des leaders très solides, il suffit d'un mauvais jour, de la chaleur... et ça donne des courses incroyables."
Nous essaierons de faire quelque chose dès mercredi.
Il reste quatre étapes de montagne. Sur laquelle allez-vous vous focaliser?
E.U.: "Samedi sera l'étape la plus difficile, mais la difficulté sera partout et pour plusieurs raisons. Demain (mercredi) aussi, en raison du jour de repos, qui donne parfois des surprises le lendemain. Et parce que le final est un col de 30 kilomètres avec une pente douce au milieu. L'étape de vendredi ne semble pas a priori trop dure mais, à la vitesse à laquelle ils vont rouler dans les Alpes, elle peut se montrer sélective. Morzine enfin, c'est la plus dure. Tout le monde y arrivera après tous ces efforts sur l'ensemble de ce Tour, surtout après ces quatre étapes de grande difficulté. Ce sera la dernière occasion. Mais nous essaierons de faire quelque chose dès demain."
Avez-vous pensé à faire une alliance anti-Sky avec d'autres formations?
E.U.: "Astana ne s'est pas montrée trop agressive jusqu'ici mais Aru est un homme de troisième semaine et je crois vraiment que nous pouvons nous entendre sur des objectifs communs."
Nous pouvons nous entendre avec Astana sur des objectifs communs.
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Nairo Quintana (Movistar), Chris Froome (Sky) - Tour de France 2016

Crédit: AFP

Nairo Quintana s'est plaint plusieurs fois cette deuxième semaine, notamment vis-à-vis de l'organisation. Cette attitude négative n'est-elle pas une faiblesse?
E.U.: "Il a été surpris, comme nous, des risques pris pour passer dans certaines villes, qui donnent un stress incroyable à tout le peloton. Pour le reste, il était content du parcours. Le problème, c'est Froome. Mais il espère que son moment arrivera. Il a passé une deuxième semaine très dangereuse en raison du vent, des conditions climatiques. Il a été très bien à côté de Froome à Arcalis, il n'a pas été le Nairo brillant des grandes occasions sur le Mont Ventoux, mais nous espérons que cela change cette semaine."
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