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11e étape : Caleb Ewan s'impose au terme d'un sprint très chaud

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/09/2020 à 18:43 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Magnifique arrivée mercredi à Poitiers où les sprinters se sont régalés. Dans un mouchoir, c'est Caleb Ewan qui s'est imposé au terme de cette 11e étape. L'Australien de l'équipe Lotto-Soudal a devancé Sam Bennett et Wout Van Aert. Initialement 2e, Peter Sagan a finalement été déclassé. Aucun changement au classement général, toujours dominé par le Slovène Primoz Roglic.

Caleb Ewan.

Crédit: Getty Images

Et de cinq pour Caleb Ewan. Trois fois victorieux l’an dernier, l’Australien en est déjà à deux bouquets sur le Tour de France cette année. Comme à Sisteron il y a neuf jours, le sprinteur de Lotto-Soudal s’est imposé sur le fil ce mercredi, vent de face, en remontant dans les tous derniers mètres. Il devance à Poitiers, terme de cette 11e étape, Sam Bennett et Wout van Aert. Initialement deuxième, Peter Sagan a été déclassé. Sans doute en raison d'un coup de tête asséné à Van Aert dans les derniers mètres. Le Slovaque perd gros dans la course au maillot vert. Primoz Roglic conserve lui le maillot jaune.
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C'était beau, c'était chaud : Comment Ewan est venu coiffer Sagan

C’était sur le papier l’étape la plus simple du Tour de France. Et on ne s’était pas trompés. 167,5 kilomètres de plaine pour quitter la côte atlantique et arriver dans la préfecture de la Vienne, une seule petite côte de 4e catégorie et un vent défavorable : il y avait de quoi rebuter le plus farouche des baroudeurs à la veille d’arpenter le Massif Central, beaucoup plus favorable à des envolées. Ainsi, un seul volontaire a levé la main au baisser de drapeau. Matthieu Ladagnous. Le rouleur de la Groupama-FDJ bénéficiait d’un bon de sortie puisque son leader Thibaut Pinot ne joue plus le général. Il a donc pu se lancer dans cette entreprise condamnée d’avance.

Ladagnous et le coup (avorté) de Naesen

Un groupe de flingueurs a bien tenté de secouer le cocotier. A 145 kilomètres de l’arrivée, alors qu’une sérieuse sieste menaçait, Oliver Naesen (AG2R La Mondiale) a appuyé sur le réveil en compagnie de cinq autres costauds, Stefan Kung (Groupama-FDJ), déjà à l’attaque la veille, Lukas Postlberger (Bora-Hansgrohe), Tom Van Asbroeck (Israel Start-Up Nation), Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) et Michael Gogl (NTT).
Deceuninck-Quick Step et Lotto-Soudal ont alors mis le paquet pour revenir. La bataille a duré une dizaine de kilomètres avant d’être remportée par le peloton. Les six fuyards revus, il ne restait plus que Ladagnous en tête. Qui gardait lui la bénédiction des équipes de sprinteurs. Et comme prévu, l’Occitan de 35 ans n’a jamais pu entrevoir la gagne. Il a été repris à 43 kilomètres de l’arrivée. Son avance n’a jamais excédé les 5’15’’.

Sagan déclassé pour un coup de tête

Profitant d’un final tortueux, Postlberger est sorti à six kilomètres de l’arrivée, vite rattrapé, contre toute attente, par deux Deceuninck-Quick Step, Kasper Asgreen et Bob Jungels. Mais le trio a été rejoint à deux kilomètres du but, au sommet d’un petit talus qui n’a pas contrarié les meilleurs sprinteurs. Relégué au-delà de la 10e place à 200m de la ligne, Ewan semblait condamné pour la gagne mais il a encore su trouver l’ouverture pour remporter, à 26 ans, sa 5e victoire sur les routes du Tour de France.
Il a fallu voir le ralenti pour s’assurer qu’il s’était bien imposé. C’était bien le cas. Pour un petit boyau. L’écart est encore plus infime entre Sagan et Bennett. Mais le Slovaque a finalement été déclassé par les commissaires pour son mauvais geste sur Van Aert, furieux en franchissant la ligne. Sagan perd ainsi les points que devaient lui valoir sa 2e place. Et il hérite en plus d'une pénalité de 13 points. Une opération catastrophique au classement part points. Le voilà avec 68 points de retard sur Bennett.
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"On n'aime pas les coups de tête" : pourquoi Sagan a été déclassé

Lopez perd un équipier

Bryan Coquard (B&B Hotels-Vital Concep) et Clément Venturini (AG2R La Mondiale) ont terminé 4e et 5e. Un autre Français termine dans le top 10, Hugo Hofstetter (Israel Start-Up Nation), 8e. Pour une fois, les chutes ont épargné les favoris. Mais Miguel Angel Lopez (Astana) a perdu un équipier, Ion Izagirre, victime d’une chute à 30 kilomètres de l’arrivée. Un autre abandon est à déplorer, celui de l’Autrichien Gregor Muhlberger, "complètement épuisé" selon son équipe Bora-Hansgrohe. La tension remontera d’un cran pour les cadors jeudi, avec une étape limousine qui rendra hommage à Raymond Poulidor et pourrait sourire à un baroudeur.
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