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Les débats du Tour : Quelle est l'équipe la plus décevante jusqu'ici ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/09/2020 à 08:31 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Nouveau maillot à pois, Richard Carapaz le sera-t-il toujours à Paris ? On se pose cette question dans nos débats du Tour. Au programme, aussi, l'équipe la plus décevante de cette édition 2020 et la possibilité d'un record d'ici dimanche.

Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) lors de la 5e étape du Tour de France 2020

Crédit: Getty Images

Qui aura le maillot à pois à Paris ?

  • Jean-Baptiste Duluc
Je serais assez surprise de ne pas voir Richard Carapaz conserver son maillot à pois jusqu’au bout. Il ne reste que douze points à distribuer et l’Equatorien n’a plus que deux adversaires, Pogacar (à deux points) et Roglic (sept points). Tout se jouera donc à l’occasion du chrono de la Planche des Belles Filles, où dix points seront attribués au sommet. Attention, je suis certain que les deux Slovènes réaliseront un meilleur chrono que Carapaz mais seul le temps d’ascension des 6 kilomètres menant à l'arrivée sera comptabilisé et c’est ce qui va sauver l’Equatorien.
Pas vraiment engagé dans la course au classement général malgré sa 13e place, avec 4 minutes de retard sur le 12e (Martin) et plus de dix d’avance sur le 14e (Barguil), le grimpeur d’Ineos Grenadier sera concerné uniquement par la course au maillot à pois et, donc, par la montée finale. Il pourra ainsi se "reposer" sur les 30 kilomètres de plats qui précèdent et éviter, au contraire de Roglic et Pogacar, de devoir se livrer totalement de bout en bout. Cette fraîcheur sera, à mon sens, un élément primordial de la course au maillot à pois. Plus frais, malgré ses trois échappées consécutives dans les Alpes, Richard Carapaz devrait alors pouvoir tenir tête au duo slovène.
  • Christophe Gaudot
Avant les Alpes, j'étais persuadé qu'un leader - Primoz Roglic ou Tadej Pogacar pour ne pas les citer - remporterait le classement de la montagne grâce aux points doublés au sommet de la Loze. Le cadet du duo slovène a d'ailleurs fait de ce maillot un objectif, grappillant des points depuis deux jours. Je pense néanmoins qu'il ne montera que deux fois sur le podium à Paris, pour sa deuxième place et pour son maillot blanc. En revanche, Richard Carapaz connaîtra, selon moi, lui aussi les honneurs du podium en revêtant le dernier maillot blanc à pois rouge de cette édition 2020.
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Pogacar

Crédit: Getty Images

Avec deux points d'avance sur Pogacar et encore douze unités à distribuer, on pourrait considérer qu'il y a match. Mais... Premièrement, j'exclus les deux côtes de quatrième catégorie, vendredi et dimanche. Deuxièmement, la règle pour les points samedi à La Planche des Belles Filles n'avantage pas le Slovène. En effet, les points seront distribués aux meilleurs temps sur l'ascension de La Planche, pas sur l'ensemble du chrono, long de 36,2 kilomètres. Il faudra que Tadej Pogacar soit très fort pour faire la première partie à fond tout en battant le temps d'un Richard Carapaz "frais" sur la montée finale.

Quelle est l'équipe la plus décevante du Tour jusqu'ici ?

  • Jean-Baptiste Duluc
Elles sont cinq à être passées à côté de leur Tour de France : NTT, Israel-Start Up Nation, Total Direct Energie, Groupama-FDJ et Arkéa-Samsic. Et mon choix, malheureusement pour elle, tombera pour le moment sur la formation Total Direct-Energie. Je passerais sur NTT, Groupama-FDJ et Arkéa-Samsic, toutes trois fortement diminuées par de lourdes chutes de leurs leaders (respectivement Nizzolo, Pinot et Quintana) sur cette Grande Boucle et qui auront au moins pesé - un temps – sur la course. Si Dan Martin est clairement passé à côté, Israel-Start Up Nation a, elle, pu compter sur Hugo Hofstetter, auteur de trois Top 10. Soit un de plus à lui seul que la toute la formation Total Direct Energie.
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Lilian Calmejane (Tota-Direct Energie)

Crédit: Getty Images

Bien sûr, leur "leader" Lilian Calmejane a lui aussi souffert de ses blessures, mais celles-ci dataient d’avant le départ. Sa présence même au départ n’était pas une bonne idée. Mais qui d’autre aurait pu sauver le Tour de la formation vendéenne ? Sur le papier, Niccolo Bonifazio en semblait capable mais l’Italien n’a accroché qu’un seul Top 10 (10e à Sisteron). Les autres ont multiplié les échappées, en vain et sans jamais vraiment peser sur la course, Pourtant, tout était bien parti avec un Top 10 (Turgis 9e) et un maillot à pois (Grellier) sur la première étape. Mais depuis, c’est le vide. Bien sûr, le bilan changera si Bonifazio venait à s’imposer dimanche sur les Champs-Elysées, là où il avait pris la 3e place l’an dernier...
  • Christophe Gaudot
Mon constat va peut-être sembler dur à certains, mais le Tour de la Groupama-FDJ m'a déçu. Je sais que l'équipe de Marc Madiot a des circonstances atténuantes, que voir son leader perdre ses ambitions au général sur chute le premier jour n'a rien de réjouissant. Six de ses équipiers sont allés à terre ce jour-là. David Gaudu est arrivé sur le Tour après une préparation gâchée par la maladie. Il n'est pas question de l'oublier mais avec la qualité des huit coureurs sur le Tour, je pensais la Groupama-FDJ capable de peser sur la course. C'est à l'aune de cette impression que j'estime cette équipe comme la plus décevante. J'en attendais beaucoup, fatalement le résultat est d'autant plus frustrant.
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Thibaut Pinot sur le Tour de France 2020

Crédit: Getty Images

Sébastien Reichenbach a bien terminé 3e à Villards-de-Lans, Valentin Madouas s'est montré et a pris une belle 4e place au Puy Mary mais pour la première fois depuis 2016, sauf exploit d'ici dimanche, l'équipe de Marc Madiot achèvera le Tour de France sans succès. Ce sont des choses qui arrivent et ça n'a rien de déshonorant quand on voit la qualité des vainqueurs d'étape. Une fois Pinot hors du coup pour le général, je croyais en un succès de l'un de ses coéquipiers. Pas de coureur dans le Top 20, pas de victoire d'étape, pas de maillot distinctif, ce Tour 2020 est à oublier pour la Groupama-FDJ.

Une 13e nation remportera-t-elle une étape sur ce Tour de France ?

  • Christophe Gaudot
Après 18 jours de course, douze nations ont déjà levé les bras sur ce Tour de France (Norvège, France, Australie, Slovénie, Belgique, Kazakhstan, Irlande, Suisse, Colombie, Danemark, Allemagne, Pologne). L'édition 2020 égale en cela celle de 2007. Mais il y a 13 ans, la Grande Boucle s'était arrêtée là dans l'internationalisme. L'édition 2020, déjà si particulière, va-t-elle s'offrir un record ? Très franchement, je n'y crois pas.
Faisons la liste des nations manquantes à l'appel et qui ont encore des chances de glaner un succès d'ici à dimanche. L'Espagne sur le contre-la-montre ? Je ne vois pas Castroviejo, Ion Izagirre ou Pello Bilbao s'imposer à La Planche. L'Italie ? Il faudrait un exploit de Viviani , Trentin ou Bonifazio au sprint. Reste la Slovaquie avec Sagan ou les Pays-Bas avec Dumoulin à La Planche. Je ne vois pas le premier assez fort pour gagner d'ici dimanche. Quant au second, je l'imagine deuxième du contre-la-montre derrière… Primoz Roglic.
  • Jean-Baptiste Duluc
Avec une étape de baroudeurs, un chrono et un sprint royal, il pourrait y avoir de nouveaux vainqueurs d’étape d’ici la fin du Tour. Une nouvelle nation ? Ça sera (forcément) plus compliqué. Mais, vu le programme, je suis assez confiant pour que cela arrive. J’irais même plus loin : je pense qu’il y aura 14 nations à gagner sur ce Tour 2020. D’accord, mes pronos jusqu’ici ont surtout porté malchance à ceux que j’estimais, mais je crois cela possible. Notamment en raison des grosses nations qui n’ont rien gagné depuis le départ, à l’instar de l’Italie ou de l’Espagne. Les chances des pays restants sont nombreuses et, surtout, collent plutôt bien aux étapes restantes.
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Peter Sagan - Tour de France 2020, stage 11 - Getty Images

Crédit: Getty Images

Vers Champagnole, l’Italien Matteo Trentin, le Sud-Africain Daryl Impey et surtout le Slovaque Peter Sagan sont typiquement le genre de sprinteurs sur lesquels on peut compter sur ces étapes au profil vallonné. Le second pourrait même faire travailler ses équipiers de la Bora-Hansgrohe pour distancer Sam Bennett et renverser la course au maillot vert. Le chrono, avec une longue section plane avant la montée vers la Planche des Belles Filles, sied parfaitement à Primoz Roglic, mais aussi à son équipier néerlandais Tom Dumoulin et à l’Espagnol d’Ineos Grenadier Jonathan Castroviejo. Et, sur les Champs-Elysées, je ne serais pas forcément surpris si les Italiens Niccolo Bonifazio (Total Direct Energie), 3e ici-même en 2019, ou Elia Viviani (Cofidis) voire le Néerlandais Cees Bol (Sunweb) venaient à s’imposer. Sans oublier Sagan et Trentin, évidemment.
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