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Une journée calme et sans bobo : Pinot s'est rassuré dimanche

ParAFP

Publié 30/08/2020 à 23:45 GMT+2

TOUR DE FRANCE - Ni étape, ni maillot jaune pour la Groupama-FDJ mais la 29e place de Thibaut Pinot et la fin de journée au complet avaient une saveur de victoire à l'arrivée de la 2e étape, au lendemain de chutes en cascades dans l'équipe française.

Thibaut Pinot s'est rassuré dumanche lors de la 2e étape.

Crédit: Getty Images

"Ce n'est jamais bon de tomber dès la première étape", s'inquiétait au départ dimanche Thibaut Pinot, allé à terre à seulement trois kilomètres de l'arrivée la veille. Le grimpeur français, qui avait "mal partout mais rien de cassé", annonçait vouloir se "battre pour finir dans le temps du vainqueur". Mission pas tout à fait accomplie --il a franchi la ligne deux secondes après Alaphilippe-- mais l'essentiel est là.
Malgré "beaucoup de courbatures" et un traumatisme à un genou, ses ambitions sont intactes. Il est dans les temps d'Egan Bernal, Primoz Roglic ou encore Tom Dumoulin. Le tout après une étape de plus 4.000 mètres de dénivelé positif, le jour suivant une chute. "J'espère qu'à chaud, ça va aller mieux (...). Une fois que j'aurai roulé, ça va se déverrouiller un peu", pronostiquait le leader de Groupama-FDJ le matin.
Et en effet, ses furtives apparitions en queue de peloton dans la première ascension du col d'Eze ont été sans conséquences : son équipe a pris soin de le replacer au avant-postes au moment où la course s'est agitée, peu de temps avant l'accélération d'Alaphilippe.

La fayeur de Gaudu

L'ombre de la malchance, qui paraît parfois poursuivre le héros malheureux de juillet 2019, avait pourtant menacé dimanche: à peine les drapeaux du départ réel agités, la grimace de David Gaudu augurait d'une journée cauchemar pour la Groupama-FDJ. Le Breton, tombé la veille, comme six de ses coéquipiers, a rapidement été distancé. "J'ai eu très très peur, comme toute l'équipe quand dès le kilomètre zéro, j'ai été lâché", confirme-t-il.
A peine 24h après le début du Tour, où Thibaut Pinot est venu pour le "podium et, après, aller le plus haut possible", un scénario d'horreur se précisait déjà. Celui dans lequel, le personnage principal perdait sa meilleure arme, David Gaudu, dès la scène d'ouverture. David Gaudu, la rampe de lancement qui l'avait propulsé vers son succès d'étape éclatant au Tourmalet. David Gaudu, celui qui était programmé pour l'"accompagner en très haute montagne", les deuxième et troisième semaines, avait détaillé Rudy Molard vendredi.
En bande-annonce, Marc Madiot avait affiché un pessimisme inhabituel : "Le coureur qui m'inquiète le plus, c'est David Gaudu, qui est le plus touché, au sacrum, et je suis très inquiet pour lui aujourd'hui", annonçait le patron de l'équipe sur France 3. Avant de couper court, le ton noir : "C'est quand même très tendu".
Le film d'épouvante entrevu s'est finalement dissipé au profit d'un dénouement neutre: le lieutenant de Pinot a pu rejoindre l'arrivée, à la 96e place, un peu plus de 17 minutes après Julian Alaphilippe. "Au fur et à mesure de l'étape, même si la douleur était toujours présente, elle s'est estompée, décrit David Gaudu. C'était une journée galère mais l'objectif était de rentrer dans les délais au final, j'ai réussi". Sur le Tour "pour un seul homme", il pourra poursuivre la route après dimanche pour "aider Thibaut au maximum", comme annoncé.
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