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Tour de France 2021 : La meute a été sonnée par Tadej Pogacar (UAE Emirates), mais elle n'a pas capitulé

Raphaël Brosse

Mis à jour 06/07/2021 à 10:48 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2021 - Au terme de la première semaine, la tête du classement général est occupée par Tadej Pogacar (UAE Emirates), dont l’avance est très confortable. La démonstration du Slovène dans les Alpes a marqué le peloton, qui reconnaît la supériorité du vainqueur sortant. Même si certaines voix suggèrent qu’il est trop tôt pour rendre les armes…

Rigoberto Uran (EF Education-Nippo) / Tour de France 2021

Crédit: Getty Images

On ne leur a rien épargné. Depuis le Grand Départ de Brest, le 26 juin dernier, le peloton n’a globalement eu droit à aucun répit sur les routes du Tour de France. Des chutes en pagaille, une étape-marathon menée à un tempo effréné, un week-end alpestre sous une pluie battante… La première journée de repos, programmée ce lundi, était la bienvenue. Pour reposer des corps mis à rude épreuve et panser les plaies, d’une part. Mais aussi pour se remettre la tête à l’endroit, après le passage de la tornade Tadej Pogacar.
Déjà impressionnant lors du contre-la-montre entre Changé et Laval mercredi - qu’il a remporté -, le leader d'UAE Emirates a profité des deux premières étapes de montagne, dans les Alpes, pour assommer la concurrence. À son incroyable numéro de soliste du samedi a succédé une autre attaque, dimanche vers Tignes. Histoire de montrer à ses rivaux qu’il avait bien l'intention d'appuyer là où ça fait mal dès qu'il en aurait l'occasion.
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Après la destruction, la deuxième lame : Pogacar a encore fait mal à ses rivaux

Pogacar a bluffé tous les coureurs
"Pogacar a couru comme si on n'existait pas", a même lâché Enric Mas (Movistar), lundi. Une affirmation qui en dit long sur le sentiment d'impuissance des autres prétendants au général face au phénomène "Pogi", clairement au-dessus du lot. Et son avance est déjà plus que confortable : 2'01" sur le deuxième, Ben O'Connor (AG2R-Citroën). 5'18" sur le troisième, Rigoberto Uran (EF Education-Nippo). "Ça perturbe un peu car il a vraiment dominé cette première semaine, les écarts sont déjà faits", a soufflé Frédéric Guesdon, le directeur sportif de Groupama-FDJ.
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Richard Carapaz (INEOS-Grenadiers) et Enric Mas (Movistar) / Tour de France 2021

Crédit: Getty Images

"Je ne pensais pas que les écarts seraient si importants après la première semaine", a abondé Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step). "Dans les cols de Romme et de la Colombière, Tadej Pogacar a bluffé tous les coureurs du Tour de France. On est unanimes pour dire qu'il était le plus fort", a ajouté David Gaudu (Groupama-FDJ). Vincenzo Nibali (Trek-Segafredo) paraît, lui, plutôt admiratif : "Quand on voit qu'il est sans équipe, il passe lui-même à l’attaque. Il est d’une nouvelle génération, il n'a pas peur", a analysé le Requin de Messine, vainqueur du Tour en 2014.

Pas question de "hisser le drapeau blanc"

La supériorité du Slovène est donc unanimement reconnue. Il faudrait, de toute façon, se complaire dans le déni de réalité le plus total pour ne pas s’en être rendu compte. Mais la course est-elle d’ores et déjà pliée, le maillot jaune est-il définitivement promis à celui qui l’avait porté sur les Champs-Élysées, en septembre dernier ? Certainement pas. "La route est longue jusqu'à Paris. Je ne pense pas que hisser le drapeau blanc et se contenter de rouler pour la deuxième place figure dans les plans de qui que ce soit", a affirmé Tom Southam, le directeur sportif d'EF Education-Nippo, dans des propos rapportés par Cyclingnews.
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David Gaudu lors de la 8e étape du Tour de France 2021.

Crédit: Getty Images

10e du général et avant tout concentré sur la quête d’une victoire d'étape, David Gaudu garde en mémoire le récent Giro. "On a vu Egan Bernal laisser croire qu'il écrasait le Tour d’Italie en deuxième semaine, avant de faire des petites craquantes durant la troisième. Le Tour est encore long, on n'a fait que deux vraies étapes de montagne", a tenu à rappeler le Breton face aux journalistes. Et d'ajouter, comme pour insister sur le fait que Pogacar n'est pas à l’abri d’une mauvaise surprise dans la plaine : "Il y a aussi des étapes où le vent pourrait jouer un rôle."
Le porteur du maillot jaune va, par conséquent, devoir "faire attention aux actions et aux pièges des autres équipes, ainsi qu’aux échappées de loin qui pourraient lui causer des ennuis", a insisté Vincenzo Nibali. La meute des poursuivants et des prétendants n’est pas dupe. Elle est pour le moment outrageusement dominée, et elle le sait. Mais ce qu'elle sait aussi, c’est qu'il est encore bien trop tôt pour envisager d'abdiquer.
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Des chutes, des sprints mouvementés et de belles scènes de joie : la 1re semaine en caméra embarquée

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