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Tour de France 2022 - Pas de dégâts et une ambition intacte avant une semaine piégeuse : Arkéa est dans les temps

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 04/07/2022 à 20:14 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Alors que le Grand Départ inspirait les plus grandes craintes pour ses risques de bordures et de chutes, Arkéa-Samsic est finalement passé entre les gouttes. S’il n’y a pas non plus eu de résultats majeurs, la formation d’Emmanuel Hubert se réjouit avant tout d’avoir vu ses leaders éviter les incidents. Surtout que la semaine promet de nombreux pièges.

Le Tour a ronronné au Danemark et ce n'est pas plus mal

Comme bon nombre d’équipes, Arkéa-Samsic s’est régalé avec ce Grand Départ au Danemark. "C’était topissime", avouait le manager général d’Arkéa-Samsic Emmanuel Hubert. Mais si la formation en gardera un aussi bon souvenir, c’est aussi car leurs craintes sportives ne se sont pas concrétisées. Le début du Tour de France est souvent marqué par des chutes, encore plus lorsque l’on annonce du vent comme cela a été le cas au Danemark. Mais, finalement, la formation bretonne s’en est très bien sortie, ses deux leaders Warren Barguil et Nairo Quintana ayant évités toutes les chutes. Même si ça n’est pas passé loin pour le Colombien.
L’objectif du général, Quintana se l’est approprié
"Nairo a vu la chute de très peu dimanche (il slalome pour éviter de tomber), nous racontait Emmanuel Hubert. Ça prouve qu’il faut être vigilant mais aussi avoir un peu de chance pour ne pas être au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais, que ce soit Warren ou Nairo, ils sont passés sans embûche donc c’est une bonne chose". Car cette chute a coûté une grosse trentaine de secondes à des outsiders au général comme Jack Haig et Damiano Caruso (Bahrain-Victorious), Rigoberto Uran (EF Education-EasyPost) ou encore Louis Meintjes (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux).
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Une chute et le peloton s'est coupé en deux

Autant d’adversaires directs de Nairo Quintana dans la course au classement général, un objectif que le Colombien a toujours dans un coin de sa tête. "L’objectif du général, Nairo se l’est approprié, avoue le manager d’Arkéa-Samsic. Après on avisera au fil du temps. On sait bien qu’aujourd’hui, pour gagner le Tour de France, ça s’annonce très très compliqué, c’est une évidence. Mais si on fait entre 5 et 7, ça nous convient très bien". Et c’est pour ça que le Colombien est autant protégé dans la plaine.
Le matin des pavés, il y aura forcément un peu de tension dans le bus
"Parfois, on se bat pour une trentaine de secondes mais une trentaine de secondes, dans les Alpes ou les Pyrénées, ça reste anecdotique, tempère-t-il. Mais c’est le but du jeu aussi, d’être toujours au plus proche de la tête". A ce niveau-là, tout va bien pour Nairo Quintana et Arkéa-Samsic puisque le Colombien occupe actuellement la 27e place du général, à 56’’ du maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo-Visma) et donc à 42’’ du premier des favoris, Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Mais le plus dur commence peut-être pour celui qui était monté sur le podium du Tour de France en 2013, 2015 et 2016. Notamment mercredi, avec la fameuse étape des pavés entre Lille et Arenberg.
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Matis Louvel (Arkéa-Samsic), Paris-Roubaix 2022

Crédit: Getty Images

"Le matin des pavés, il y aura forcément un peu de tension dans le bus parce que, même si on a des coureurs qui frottent très bien, ce n’est pas vraiment le terrain de prédilection de Nairo, explique justement le manager d’Arkéa-Samsic. C’est pour ça aussi qu’on a demandé à des coureurs comme Connor (Swift) ou Matis (Louvel) de rester avec lui et de l’accompagner. Même si Matis aurait pu jouer l’étape, je pense qu’on va jouer la carte de la sureté et qu’on lui demandera de rester aux côtés de ses leaders. Après, si on a tout le monde autour de Nairo, pourquoi pas laisser Matis tenter sa chance ? On verra. Maintenant, s’il y a besoin de donner un coup de main, il sera peut-être plus utile aux côtés de Nairo qu’à jouer une hypothétique victoire à Arenberg, qui reviendra aux grands spécialistes des pavés". Ce qui n’empêche pas Arkéa-Samsic de rêver à une victoire d’étape d’ici Paris.

Sprint à 80 ou échappée victorieuse : scénario indécis à Calais ?

"Si je dois choisir entre un top 5 au général ou une étape, je préférais une victoire d’étape, de Nairo, Warren ou même d’un autre, explique Emmanuel Hubert. Vu notre saison, on a le droit d’y croire". Surtout un Warren Barguil en pleine confiance, vainqueur cette fois d’une étape de Tirreno-Adriatico et du GP Miguel Indurain. "Je l’ai rarement vu avoir autant envie de gagner une étape, avoue son manager. Il est affuté, il a un bon visage… Tous les voyants sont au vert". Alors pourquoi pas le voir triompher dès cette semaine et ses nombreuses étapes vallonnées ? Dès mardi à Calais ?
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La palette des RP : Cap Blanc-Nez est un chantier mais tout devrait se jouer dans l'ultime virage

"La météo n’est pour l’heure pas favorable à des bordures mais il ne faut pas non plus s’attendre à un sprint entre 180 ou 176 coureurs, analyse Emmanuel Hubert. Cap Blanc-Nez, ce n’est pas neutre. Mais ça ne m’étonnerait pas qu’un groupe de 60-80 coureurs, avec une bonne partie des sprinteurs, se dispute la victoire à Calais. Maintenant, ça dépendra aussi de qui roulera derrière l’échappée. A la veille des pavés, les leaders voudront épargner leurs équipiers. Le scénario est du coup très indécis. Même si la bagarre promet d’être intense, on va sans doute essayer de placer quelqu’un dans l’échappée". Chez Arkéa-Samsic, l’ambition n’est jamais très loin.
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