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Tour de France 2022 - Tadej Pogacar, la pointe d'inquiétude : "Le Covid peut tout ruiner"

Laurent Vergne

Mis à jour 09/07/2022 à 20:26 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2022 – Tadej Pogacar n'est pas passé très loin d'une troisième victoire consécutive samedi à Lausanne, mais le Slovène a dû se contenter cette fois de la troisième place. Mais il est solidement installé au pouvoir. En revanche, la menace du Covid s'est précisée samedi avec deux cas positifs, dont un dans son équipe. Le maillot jaune ne le cache pas, le virus le préoccupe.

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"Jusqu'ici, tout va bien." C'est la formule préférée de Tadej Pogacar. Avec déjà deux bouquets et un maillot jaune sur les épaules pour la troisième étape consécutive, le double tenant du titre traverse effectivement un Tour sans accroc pour le moment. C'est même le scénario parfait pour le Slovène, qui ne voit poindre à l'horizon qu'un seul nuage d'autant plus inquiétant qu'il n'a aucune maîtrise sur lui : le Covid.
Samedi matin, deux coureurs ont été contraints de quitter la course à cause d'un test positif. Parmi eux, le Norvégien Vegard Laengen, coéquipier de Pogacar au sein de la formation UAE Emirates. "C'était le gros gabarit de l'équipe, il était en bonne forme, roulait sur le plat, dans les montées, partout, regrette le maillot jaune. C'était comme le train de l'équipe. Ça va être plus dur sans lui. Malgré tout, je pense qu'on peut s'en sortir avec sept coureurs jusqu'à Paris."
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Cette pandémie est là, et malheureusement nous ne sommes pas épargnés
Au-delà de l'aspect purement sportif, la crainte d'une contamination collective pèse sur l'équipe des Emirats. "Nous sommes évidemment inquiets car il a été en contact avec les coureurs, toute l'équipe", avoue Adriano Rotunno, le docteur de UAE.
Vendredi, après le nouveau tour de force de 'Pogi' à la Super Planche des Belles Filles, Bradley Wiggins estimait chez nos confrères de British Eurosport que le Tour était fini "à moins d'une chute, d'une blessure ou du Covid". Personne ne souhaite qu'un de ces trois éléments ne vienne perturber la hiérarchie, mais le coronavirus est clairement celui qui "hante" le plus Tadej Pogacar. D'autant qu'il peut vous tomber dessus à tout moment, sans prévenir. "Le Covid n'est pas un rival mais un paramètre qui peut affecter les choses", résume le jeune Slovène.
Tadej Pogacar est plus que jamais en alerte sur le sujet après l'avertissement Laengen : "Oui c'est une vraie préoccupation. Le Covid peut tout ruiner. Deux coureurs ont été affectés (l'autre est Geoffrey Bouchard, le coureur français de l'équipe AG2R Citroën). Cette pandémie est là, et malheureusement nous ne sommes pas épargnés, nous ne pouvons pas risquer de courir malades, alors il faut prendre cela au sérieux. Nous sommes tous les jours sur la route, en montagne il y a beaucoup de monde qui vous encourage et vous crie dessus. C'est quelque chose que j'aime beaucoup mais qui augmente les possibilités d'être infecté par le virus. J'espère que tout ira bien jusqu'à la fin."
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Chambres individuelles et masseur personnel

Selon le Slovène, l'équipe UAE a mis en place son propre protocole. Les coureurs occupent des chambres individuelles, portent le masque et disposent tous de leur propre masseur. Celui de Laengen a ainsi été renvoyé chez lui samedi, par précaution. Ils sont également testés tous les trois jours. "Tous les deux jours pour certains", précise même Pogacar. Hier soir (vendredi, NDLR), on était tous négatifs, puis au cours de la nuit Vegard a eu mal à la gorge. Il s'est retesté ce matin (samedi) et le résultat était positif", explique-t-il. Un cas de figure similaire s'est produit chez AG2R, comme l'avait expliqué samedi au départ de Dole le manager Vincent Lavenu sur Eurosport :
"On prend des mesures très strictes au sein de notre équipe, mais ça ne suffit pas. On côtoie une population dans les hôtels ou au bord de la route et forcément, on peut être touchés. C'est le cas de Geoffrey, qui était bien la veille et positif le lendemain. Le couperet peut tomber à tout moment. On sent bien qu'on est à la merci de ce virus à tout moment. Personne n'est à l'abri. Ni les petits ni les grands coureurs. À tout moment, ça peut tomber sur n'importe qui."
Le nouveau protocole Covid mis en place pour l'édition 2022, permet à un cas positif asymptomatique de rester en course, sur décision d'un collège tripartite composé de l'équipe concernée, de l'organisation et de l'UCI. Mais plusieurs équipes ont décidé d'aller au-delà. "Il est important que quiconque de positif rentre chez lui", a d'ailleurs insisté le directeur sportif du Team UAE Emirates, Andrej Hauptman. A l'issue de la 9e étape dimanche, tout le peloton devra être testé entre dimanche soir et lundi, lors de la journée de repos. Là, il n'y aura pas d'appel : tout coureur testé positif devra quitter le Tour. Jusqu'ici, tout va bien.
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