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Le bilan de la 9e étape : Vingegaard et Pogacar au coude à coude, le scénario idéal pour le suspense

Mis à jour 09/07/2023 à 20:43 GMT+2

Si Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar n'ont pas livré une immense bataille au Puy de Dôme, le second a tout de même repris à nouveau du temps au maillot jaune. Avant la première journée de repos, 17 secondes seulement séparent les deux hommes. Le scénario parfait pour promettre un suspense total. Voici le Tour du jour, pour savoir tout ce qu'il faut retenir de ce 9e acte.

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Le fait du jour

Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar n'ont pas lutté épaule contre épaule sur les pentes du Puy-de-Dôme et il est peu probable qu'on reparle dans plusieurs décennies de leur bataille qui n'en fut pas vraiment une. Le Danois et le Slovène sont restés loin, très loin de la légendaire passe d'armes entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor qui a contribué à ancrer le volcan auvergnat dans le gotha du Tour. Pour son grand retour après 35 ans d'absence, le volcan n'a pas accouché d'une souris, mais pas loin. Ce qu'il n'a pas offert ce dimanche est en revanche une sacrée promesse pour la suite de cette édition 2023.
On peut parler de scénario idéal à l'aube de la première journée de repos. En reprenant huit petites secondes à son rival, Pogacar s'est encore rapproché. 17 secondes séparent les deux monstres. Autant dire qu'ils sont quasiment à égalité à l'issue de la première phase de la course. Mieux, ils se sont pris du temps à tour de rôle lors de cette première semaine, ce qui renforce encore l'incertitude quant à l'issue du duel.
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Pogacar : "J'ai tout de suite senti que mes jambes étaient bonnes"

Si ce Tour était un match de boxe round après round, le premier (Laruns) aurait été remporté par Vingegaard et le second par Pogacar (Cauterets). Le Puy de Dôme ? Au choix, vous pouvez le donner à "Pogi" ou accorder le nul au tenant du titre. Sur la tendance de ces derniers jours, le leader de UAE mène légèrement aux points et peut-être a-t-il même pris un petit ascendant psychologique. Mais le cador de la Jumbo-Visma pourrait rétorquer que le maillot jaune ne se joue pas aux points mais au temps et, à ce jeu-là, c'est bien lui qui est devant. Même d'un souffle.
Après la pause de lundi, les prochains rounds arriveront très vite. A partir de vendredi prochain, ils ne cesseront de s'enchaîner. Grand Colombier. Joux Plane. Saint-Gervais. Le chrono de Combloux. La Loze, évidemment. Puis, si besoin d'une explication finale, le Markstein la veille de l'arrivée. Menu royal pour un duel du même tonneau. Si c'est le cas, on oubliera vite que le Puy de Dôme a pu nous laisser (un peu) sur notre faim.
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Gilbert : "Mentalement, Pogacar a mis un petit coup à Vingegaard"

Les grands perdants

Il y en a deux et ils sont, malheureusement, français. Dans le Top 10, il n'y a que David Gaudu (Groupama-FDJ) et Romain Bardet (Team DSM - Firmenich) qui ont perdu des places au sommet du Puy de Dôme. Le premier en a lâché une, se faisant passer par Tom Pidcock (Ineos Grenadiers) pour descendre au 8e rang, le second recule de deux positions et maintient sa place dans le Top 10 pour 39 secondes seulement sur Pello Bilbao (Bahrain Victorious). Après cette première semaine, l'objectif podium est loin, très loin.

L'image du jour

Voilà 35 ans que personne n'avait levé les bras au sommet du mythique Puy de Dôme. Michael Woods (Israel - Premier Tech) a bien choisi son jour pour remporter sa première étape sur le Tour de France.
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Le premier des braves : Woods sacré au Puy de Dôme

On a aimé

Le retour d'un géant. Trente-cinq ans, c'était un peu trop long, d'autant que voilà une décennie que Christian Prudhomme voulait inscrire le Puy de Dôme au parcours du Tour de France. C'est fait.
La rage de Pierre Latour dans les derniers hectomètres. Le coureur de la TotalEnergies a tout mis sur la route mais Michael Woods, qui a coupé la ligne 28 secondes avant lui, était trop fort ce dimanche.
L'émotion de Mathieu Van der Poel au départ, dimanche matin. Elle a submergé le Néerlandais sur le podium de départ à Saint-Léonard-de-Noblat au moment d'honorer la mémoire de son grand-père Raymond Poulidor, décédé en 2019. "C'est bien d'être ici, un peu difficile...", a bredouillé MVDP, qui n'était plus revenu à Saint-Léonard-de-Noblat, le fief de son grand-père, depuis les obsèques de celui-ci, où il avait déjà été extrêmement ému.
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L'émotion de Van der Poel sur les terres de Poulidor

On n'a pas aimé

Le cyclisme est un sport cruel et Matteo Jorgenson l'a encore vérifié. Parti seul à 47 kilomètres de l'arrivée, l'Américain a été avalé après la flamme rouge par son bourreau du jour, Michael Woods.
L'absence du public dans les quatre derniers kilomètres. On connaît les raisons mais le public fait partie du Tour de France, il en est l'un des éléments constituants, surtout en montagne. Sans lui, rien n'est pareil.

La stat : 5

David Gaudu (8e), Romain Bardet (10e), Thibaut Pinot (15e), Guillaume Martin (17e) et Valentin Madouas (20e), il y a cinq représentants de l'Hexagone dans le Top 20 du classement général. Aucune nation ne fait d'ailleurs mieux que la France dans ce domaine. Problème, les cinq Bleus sont entre les 8e et 20e places…

La décla : Jonas Vingegaard

"J’aurais préféré gagner du temps qu’en perdre sur Tadej Pogacar, mais je suis venu sur le Tour en sachant que la première semaine me correspondait moins que les deux suivantes. Alors me retrouver en Maillot Jaune pour la première journée de repos, c’est très satisfaisant pour moi. Je suis impatient d’être dans les Alpes."
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Comment Pogacar a repris 8" à Vingegaard : leur duel dans le final

Juste pour savoir

Et si ce Tour se jouait sur une bonification finalement, Jonas ?
Combien de coureurs ont regretté de ne pas être dans l'échappée du jour ?
Où serait Sepp Kuss (9e) au classement général s'il n'était pas l'équipier de Jonas Vingegaard ? Dans le Top 5 ? Sur le podium ?

Le quiz du jour

La réponse au quiz de samedi était Johnny Weltz, dernier vainqueur au Puy de Dôme sur le Tour de France, en 1988.
La question de ce dimanche : Il faut remonter à 2016 pour voir un écart si faible entre les deux premiers du classement général à la première journée de repos. Chris Froome avait 16 secondes d'avance sur son dauphin. Qui était-il ? Réponse... mardi.
Le sondage du jour
Quelle étape sera décisive dans le duel Vingegaard-Pogacar ?
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