Tour de France 2023 | Jonas Vingegaard sur le dopage : "Je ne prends rien"

ParChristophe Gaudot

Mis à jour 16/07/2023 à 21:12 GMT+2

L'exceptionnel duel entre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar n'a pas échappé aux suspicions de dopage. Depuis quelques jours et la montée en puissance du duo de leaders du Tour de France, des questions affleurent mais ni l'un ni l'autre n'avaient encore eu à répondre aux traditionnelles interrogations sur le dopage. C'est désormais chose faite pour le Danois qui a dû se défendre face à la presse.

Vingegaard n'a pas bronché : "Aujourd'hui, j'étais plus en contrôle"

"On est complètement propres, chacun de nous dans l'équipe. Je peux le garantir à tous, personne ne prend rien d'illégal." Voilà comment Jonas Vingegaard s'était défendu face aux questions autour du dopage en fin de Tour de France… 2022. Douze mois plus tard, le Danois a dû répondre un peu plus tôt aux soupçons. Depuis quelques jours, ses performances et celles de Tadej Pogacar interrogent, alors "Vingo" a, encore, dû se défendre.

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Puy de Dôme, Grand Colombier, Joux Plane… Autant de cols dans lesquels le duo de monstres de l'édition 2023 a réalisé des chronos proches, et parfois meilleurs, que des anciens coureurs convaincus de dopage. "Oui, je comprends tout à fait les questionnements à ce sujet à cause du passé de notre sport. C'est même bien d'être sceptique car sinon cela se reproduira", a répondu Jonas Vingegaard après la 15e étape au sommet du Bettex, à Saint-Gervais Mont-Blanc.

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Le matériel, la nutrition, l'entraînement, tout a changé

Son équipe, la Jumbo-Visma, ne cesse d'ailleurs de charrier des questions avec sa domination. Au printemps déjà, les performances de Christophe Laporte, Tiesj Benoot, Dylan van Baarle ou Wout van Aert sur les classiques avaient obligé les jaunes et noirs à se défendre. Rebelote sur le Tour. "Tout ce que je peux dire, c'est que je ne prends rien", a rétorqué Vingegaard en conférence de presse, sans s'agacer, contrairement à Van Aert, il y a douze mois. "C'est une question de merde", s'était alors emporté le Belge.

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Le maillot jaune comprend lui que ces derniers jours menés sur un rythme infernal puissent soulever des questions. "C'est vrai que nous allons vite, plus vite même qu'eux", a-t-il ajouté en référence aux tristes exemples du passé. Selon certains relevés, Vingegaard et Pogacar sont allés plus vite que Marco Pantani en 1997 sur les dix premiers kilomètres de Joux Plane, avant de s'imposer une séance de surplace. Le Slovène avait de son côté réalisé le record de la montée du Col du Grand Colombier vendredi.

"Vingegaard a peur de Pogacar"

Comment expliquer une telle évolution des performances si ce n'est, comme le pensent certains, par du dopage chez les champions de 2023 ? "Le matériel, la nutrition, l'entraînement, tout a changé et cela explique que les performances s'améliorent, a encore confié le tenant du titre du Tour de France. Mais c'est bien d'être sceptique." Sauf s'il s'écroule d'ici dimanche à Paris, Vingegaard devra sans aucun doute répondre à de nouvelles questions sur le dopage. Dans le cas contraire, ce sera son rival Tadej Pogacar. Une chose est sûre : le vainqueur n'y échappera pas.