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Tadej Pogacar reviendra sur le Tour des Flandres : Nous avons aimé, il a adoré

Christophe Gaudot

Mis à jour 04/04/2022 à 16:13 GMT+2

TOUR DES FLANDRES - Il était l'attraction du "Ronde" ce dimanche, celui que les Flandres guettaient du coin de l'œil pour savoir s'il était digne d'elles. La réponse apportée par Tadej Pogacar fut éclatante. Jugé par ses adversaires comme étant le plus fort du jour (malgré sa 4e place), le Slovène a enflammé une course qu'il adore déjà. Tant et si bien qu'il a promis de revenir.

Attention ça décoiffe : Quand Pogacar met le feu à la course sur le Vieux Quaremont

Des larmes ont coulé après le 106e Tour des Flandres. Peut-être sur le visage de Mathieu van der Poel, vainqueur un an après le crève-cœur de 2021. Assurément sur celui, toujours poupon, de Tadej Pogacar. Il a beau n'avoir que 23 ans, le Slovène connaît ses classiques. Il avait mis la messe flandrienne à son programme arguant qu'il ne pouvait ignorer plus longtemps cette course si mythique. Ses larmes trahissaient la déception d'un échec que l'on pourrait simplement mettre sur le dos de l'inexpérience. Pogacar est venu, il a vu, il n'a pas vaincu mais il a pris un plaisir fou. Et nous aussi.
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Pogacar partout, Van der Poel parfait, Madouas sur la boîte : le résumé d'un Ronde ébouriffant

Tous les coureurs vous le diront, courir le Tour des Flandres relève de l'expérience sensorielle. Dans un cyclisme que certains trouvent de plus en plus aseptisé, où la sécurité prime, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix sont uniques. A la différence près que si l'Enfer du Nord charrie sa part de passion, celle qui entoure le "Ronde" ne ressemble à aucune autre. "C'est la fête nationale pour eux", a justement fait remarquer Philippe Gilbert, consultant d'Eurosport pour une journée. Imaginez-vous naviguer au coeur de cette passion, en être d'une certaine manière l'une des causes. Imaginez-vous, en plus, en être l'acteur principal d'un jour. C'est ce qu'a vécu Tadej Pogacar ce dimanche.
Je pense que j'aime cette course
"C'était une expérience incroyable, une course magnifique. J'ai été capable de m'isoler en tête avec Van der Poel, de mener la course dans une ambiance indescriptible. Particulièrement sur le Vieux Quaremont, une côte que j'adore. J'en ai eu des frissons." Nul besoin de connaître le bonhomme sur le bout des doigts pour comprendre qu'il s'agissait là d'une déclaration d'amour. Et si ce n'était pas assez clair, le double vainqueur du Tour de France en a remis une couche : "Je pense que j'aime cette course."
Bien des coureurs avant Tadej Pogacar ont vécu leur première expérience flandrienne de cette manière. Pour 90% des coureurs, essayer les Flandres, c'est un peu les adopter. Mais que ceux-ci nous pardonnent, tous ne nous ont pas filé de tels frissons pour reprendre le terme employé par Pogacar lui-même. Bien sûr, il y a eu de belles premières, ne serait-ce que ces cinq dernières années. Wout Van Aert en 2018, Mathieu van der Poel l'année suivante et surtout Julian Alaphilippe en 2020. Pogacar a électrisé cette partie-là de la Belgique comme l'avait fait le double champion du monde.
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Dans le Koppenberg, Pogacar a lâché tout le monde sauf Van der Poel et Madouas

Une, deux, trois, quatre fois… Vieux Quaremont, Paterberg, Koppenberg. Chacun des monts les plus mythiques des Flandres a eu le droit au show Pogacar. Cette accélération et ce slalom dans le deuxième passage du Vieux Quaremont resteront l'une des images de la 106e édition. On espère que les VIP installés ici une coupe de champagne à la main ont profité du spectacle. D'aucuns jugent ces tentes contraires à l'esprit du cyclisme mais tant qu'il y aura des Pogacar, l'avenir de ce sport dans sa plus pure expression est assuré.

A la hauteur de sa réputation

Les absences du Français et de Van Aert ont réduit la liste des acteurs principaux de la course dont l'affiche aurait pu se limiter à "Pogacar contre Van der Poel". Si le second a été à la hauteur des attentes, glanant un deuxième succès, le premier a été à la hauteur de sa réputation. Et quand vous êtes Tadej Pogacar, que vous avez remporté deux Tour de France avant 23 ans, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie ou les Strade Bianche après un raid solitaire de 50 bornes, c'est loin d'être anodin.
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Le sprint analysé par Jacky : "Pogacar ne peut s’en prendre qu’à lui-même, c’est son erreur"

Voilà deux ans et demi, un Slovène mettait le feu à la dernière semaine de la Vuelta. Depuis, Pogacar n'a pas changé. Pourquoi le ferait-il ? Ce qu'il aime, c'est gagner évidemment mais il ajoute à cette ambition un soupçon de quelque chose d'insondable. Le gamin, car c'est toujours ce qu'il est, pue la classe. Partout où il pose son vélo, il se passe un truc. Ce Tour des Flandres en était une fois de plus une nouvelle preuve, aussi inutile qu'enthousiasmante. De toutes les réponses de Tadej Pogacar après sa quatrième place du jour, aucune ne pouvait plus nous faire plaisir que celle-ci : "Est-ce que je vais revenir sur le Tour des Flandres ? Réponse simple : oui."
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