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Tour du Pays basque | Romain Grégoire, un cap à passer et des sommets à conquérir

Christophe Gaudot

Mis à jour 03/04/2024 à 14:30 GMT+2

Meilleur Groupama-FDJ sur le chrono de lundi, deux secondes devant son leader, David Gaudu, Romain Grégoire (19e) trouve cette semaine au Pays baque, un terrain à sa convenance mais une concurrence XXL avec, entre autres, Jonas Vingegaard, Remco Evenepoel ou Primoz Roglic. Le très haut niveau que le Bisontin recherche pour sa deuxième saison professionnelle.

Romain Grégoire (Groupama-FDJ)

Crédit: Getty Images

Il était arrivé dans l'ombre d'autres garçons. En décembre 2022, c'est dans la banlieue parisienne que Romain Grégoire découvrait l'attention que l'on pouvait soulever en tant que star du peloton. Il y avait encore Thibaut Pinot mais aussi David Gaudu ou encore Arnaud Démare et Stefan Küng. Nouveau maillot, nouvelle philosophie, Groupama-FDJ se tournait vers la jeunesse. Et pour la représenter, qui de mieux que les pépites Romain Grégoire et Lenny Martinez ? Seize mois plus tard, l'un comme l'autre ne se cachent plus.
A vrai dire, l'un, Romain Grégoire, paraissait moins impressionné que l'autre, Lenny Martinez. Plus sûr de lui, plus ambitieux aussi, l'ancien de la filière AG2R s'affirmait déjà. Douze mois plus tard, ses résultats avaient parlé pour lui avec cinq succès dont le général des 4 jours de Dunkerque et du Tour du Limousin sans oublier sa 8e place aux Strade Bianche et sa 2e sur une étape de la Vuelta. "J'avais l'ambition de gagner des courses en 2023, confirmait l'intéressé à Eurosport en début de saison. Cinq ? certainement pas."
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Herrada a attaqué de loin, Grégoire a fini par coincer

Le Tour de France, horizon et sacré défi

Une première saison qui a poussé le curseur des attentes pour lui. Plutôt désireux de découvrir le Giro en 2024, Grégoire fera partie de cette escouade offensive que promet la Groupama-FDJ sur le prochain Tour de France. Une bonne surprise alors que son inévitable pendant, Lenny Martinez, retournera sur le Tour d'Espagne, en tant que leader cette fois. Grégoire salue un "projet excitant" même s'il sait qu'arriver au niveau escompté au départ de Florence le 29 juin prochain va demander encore beaucoup de travail.
Il n'y a aucun hasard dans la programmation d'une saison cycliste, le puncheur et son équipe ont tracé la sienne dans l'optique du Tour. Pour ce faire, Grégoire devra délaisser les courses françaises sur lesquelles il s'était éclaté en 2023 pour courir quasiment exclusivement au plus haut niveau. "Ça va être difficile, mais ça me fera passer un cap physique nécessaire", nous disait-il en janvier. Depuis, il a manqué la victoire d'un rien sur la Faun-Ardèche Classic, battu par un certain Juan Ayuso.

Bien chez Groupama, Grégoire n'agite pas le mercato

Et tant pis si cette première victoire World Tour qu'il appelle de ses vœux tarde à venir, Grégoire s'est testé sur l'étape-reine du dernier Tirreno-Adriatico, terminée à la 19e place après une fringale et en tentant de suivre les meilleurs. "Il est jeune, il faut qu’il se teste, appuyait son directeur sportif, Yvon Caër. Si on en garde et on gère, on ne sait jamais trop. Il y a un an, il n’aurait pas été capable de faire ça, et dans un an, il sera capable de faire nettement mieux." L'intéressé se disait "forcément déçu" du résultat mais saluait la prise de risques alors même qu'il confiait ne pas se voir capable de concurrencer "Pogacar et les autres" en 2024.
"Je sais ce sur quoi je dois travailler pour passer un cap, poursuivait-il. Ce sera peut-être un peu juste pour le début de saison mais j'espère qu'au cours de celle-ci, je pourrai jouer les premiers rôles en World Tour." Qu'importe s'il ne gagne pas cette année ? Grégoire coupe et assure qu'il n'est pas question de ne pas penser à la victoire pendant ces mois qui doivent beaucoup lui servir pour la suite. "Prêt à relever le défi", le coureur de la Groupama-FDJ a un joli terrain de jeu au Pays basque cette semaine.
Il aurait d'ailleurs pu briller dès mardi, parfaitement placé qu'il était dans un final chaotique mais sa chute a tué dans l'oeuf ses epoirs, laissant le chambre libre à un autre jeune français, Paul Lapeira.
Contrairement à Martinez ou Laurence Pithie, les autres fers de lance de sa génération dans son équipe, lui n'agite pas le mercato. Pourtant en fin de contrat, comme ses compères, dès décembre 2024, Romain Grégoire fait peu parler. La faute peut-être à des coéquipiers plus victorieux (Martinez), ou plus impressionnant (Pithie). En janvier, Grégoire confiait sa volonté de poursuivre dans un cocon où il se sent bien. Reste à savoir si les sirènes du départ pourraient lui faire tourner la tête le jour où il fera éclabousser son immense talent à la face du World Tour.
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Bourdes croisées : Evenepoel à terre, Roglic se perd

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