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Les fleurettistes sacrés

ParAFP

Publié 15/10/2005 à 16:05 GMT+2

Les fleurettistes tricolores ont décroché une nouvelle médaille d'or aux Mondiaux, samedi à Leipzig. En battant largement l'Italie en finale 45 touches à 32, Brice Guyart, Victor Sintes, Nicolas Beaudan et Erwan Le Pechoux apportent ainsi à la France son

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Crédit: Eurosport

La France a terminé en apothéose samedi à Leipzig des Championnats du monde réussis avec ses fleurettistes messieurs, vainqueurs 45 à 32 des Italiens, une quatrième victoire en Saxe qui permet d'égaler le bilan de dix médailles des Mondiaux 2001 à Nîmes.
Mais, dans le Gard, la Marseillaise n'avait retenti que deux fois, dont une justement en l'honneur du fleuret masculin, dont il n'est resté de l'époque que Brice Guyart, champion olympique individuel à Athènes. Le grand gabarit du Vésinet a justement rallumé la flamme face aux Italiens. "On a appris à ne pas les apprécier. On est méchants contre eux, même si on les respecte" , a indiqué Guyart.
Me Stéphane Marcellin, nouvel entraîneur de l'équipe, a rappelé que cette équipe avait été soudée à la sueur du stage en altitude de Courchevel, début août, en particulier lors de sorties musclées en VTT. "On a été au coude à coude avec les potes. Chacun avait confiance en la force des autres. Pour moi, ce peut être un palier", a renchéri Guyart, éliminé dès le premier tour (32e de finale) de l'épreuve individuelle.
Défense
Les Italiens, qui avaient conclu en tête le premier relais avec le jeune Andrea Baldini (5-3), ont été pris à leur propre jeu, les tireurs français évoluant en défense une fois qu'Erwann Le Pechoux eut donné de l'air à ses équipiers au cinquième assaut (25-17).
"Dans ce type d'escrime, la France était meilleure que nous. Cette année, nous les avions rencontrés à trois reprises en Coupe du monde et ils nous avaient battus chaque fois. Cette leçon nous servira", a rappelé l'entraîneur de la Squadra, Stefano Cerioni, champion olympique en 1988. Les deux pays latins, qui ont pourtant écrit une bonne partie de l'histoire de l'arme d'école et de convention, ne s'étaient paradoxalement plus affrontés en finale des Mondiaux depuis l'édition 1954, disputée à Luxembourg.
En demi-finale, Me Marcellin avait sorti son joker Victor Sintes, "un droitier pour contrarier le jeu des gauchers chinois". En infligeant un 10-3 à Zhu Jun, Sintes avait mis son équipe à l'abri (35-21).
"Bilan exceptionnel"
Le directeur technique national (DTN) Michel Sicard a évoqué "un bilan exceptionnel", soulignant que "21 des 24 tireurs présents avaient été médaillés", certains deux fois (individuel et par équipes). Seules trois sabreuses, dont Pascale Vignaux qui prend sa retraite internationale, sont revenues bredouilles. Et c'est en pensant à elles qu'Anne-Lise Touya, médaille d'or mardi, a versé des larmes. Ayant hérité d'un handicap insurmontable (30-40), la Tarbaise, en dernière relayeuse, n'a rien pu faire contre l'Américaine Sara Jacobson (45-32).
En finale, les Américaines ont dominé les Russes (45-36). Décevantes dans l'épreuve individuelle, Mariel Zagunis et Sara Jacobson, or et bronze aux jeux Olympiques d'Athènes, ont été bien épaulées par l'adolescente Rebecca Ward, la plus jeune championne du monde de l'histoire à 15 ans. Sur le podium, en écoutant les notes de son hymne national, Jacobson tenait un téléphone portable collé à son oreille droite. Probablement un appel transatlantique. L'escrime de grand papa est bien révolue.
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