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NFL - La retraite la plus courte de l'histoire : Pourquoi Tom Brady revient (déjà)

Laurent Vergne

Mis à jour 14/03/2022 à 12:37 GMT+1

NFL - Six semaines. Voilà ce qui sépare l'annonce du départ à la retraite de Tom Brady, le 1er février, de sa volte-face, dimanche. Finalement, le légendaire quarterback ne s'imaginait pas encore pantoufler loin des terrains. A bientôt 45 ans, il va donc rempiler à Tampa. Pour l'amour du jeu, et peut-être plus encore celui de la compétition. En Floride, le secret avait en tout cas été bien gardé.

Tom Brady.

Crédit: Getty Images

Old Trafford, samedi. Tom Brady assiste à la rencontre entre Manchester United et Tottenham. Après la rencontre, la méga star du football US échange au bord de la pelouse avec une autre légende, celle du football sans les mains, Cristiano Ronaldo. "Alors, ça y est, tu arrêtes ?" lui demande CR7. La réponse de Brady n'était pas audible, mais l'expression sur son visage suggére que, peut-être, la porte n'est pas encore totalement fermée. Pourtant, personne ne pouvait sérieusement imaginer qu'une quarantaine de jours à peine après avoir annoncé sa retraite, le quarterback le plus titré de tous les temps reviendrait sur sa décision.
Pourtant, Tom Brady est bien de retour. Il n'aura même pas eu le temps de vraiment partir. "Ces deux derniers mois, j'ai réalisé que ma place est toujours sur le terrain et non dans les tribunes. Ce temps viendra. Mais ce n'est pas maintenant", a-t-il expliqué en annonçant sa décision dimanche soir. À Tampa, on a débouché le champagne. La franchise floridienne, elle, n'a jamais cessé d'y croire. Peut-être parce que le general manager, Jason Licht, et l'entraîneur, Bruce Arians, ont interprété chaque petit signal ces dernières semaines comme un message subliminal. Et si, au fond, Brady n'était pas certain d'avoir pris la bonne décision ?
Beaucoup de discussions avec Tom récemment qui nous ont laissé penser qu'il y avait une chance réelle qu'il souhaite revenir
"Il ne faut jamais dire jamais, avait confié l'homme aux sept Super Bowls il y a un mois dans un podcast. Je me sens bien avec la décision que je viens de prendre. Comment je me sentirai dans six mois, je l'ignore." Il ne lui a donc pas fallu six mois, mais à peine six semaines pour réaliser que la retraite, finalement, n'était pas encore pour lui. Il n'y a pas eu de forcing du côté des Buccaneers. On ne force pas la main à Tom Brady. Mais de l'écoute, oui. Et le contact n'a jamais été rompu.
Alors que sa retraite avait fait l'objet de rumeurs et de démentis dans tous les sens pendant des jours, cette fois Tampa et Brady ont verrouillé leurs échanges ces dernières semaines. Rien n'a filtré. Même les journalistes "insiders" les mieux informés du pays ont été pris de court par l'annonce surprise de ce dimanche. Le secret a été très, très bien gardé.
"Bruce Arians et moi-même avons eu beaucoup de discussions avec Tom récemment qui nous ont laissé penser qu'il y avait une chance réelle qu'il souhaite revenir, a évoqué Jason Licht dimanche soir après l'annonce de Brady. Tom est le plus grand quarterback de tous les temps et il a toujours envie de jouer au plus haut niveau." Pour Bruce Arians, c'est la peur du manque, peut-être celle du vide, qui a rattrapé le joueur : "Tom Brady aime son sport plus que n'importe qui d'autre que j'ai pu croiser. Et comme il l'a dit, sa place aujourd'hui est toujours sur un terrain."
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Tom Brady et le head coach de Tampa Bay, Bruce Arians.

Crédit: Getty Images

Tampa face au défi de la free agency

Si Brady aime le jeu en lui-même, cet obsédé de la compétition aime sans doute encore plus que tout la victoire. "Il y a un travail à finir", a-t-il d'ailleurs glissé à la fin du message annonçant son retour. Il se sait toujours compétitif, et n'ignore pas davantage que Tampa Bay n'était peut-être pas si loin du doublé cette année. Les Bucs ont été éliminés par le futur champion, les Rams, lors d'un duel au couteau où Brady avait failli guider son équipe vers un énième comeback miraculeux. En révélant ses intentions dimanche, à la veille du début du grand cirque de la free agency, le numéro 12 a envoyé un message à ses coéquipiers : ne quittez pas le navire, le capitaine est de retour.
Les premiers effets n'ont pas tardé à se faire sentir. Une poignée d'heures après le tweet de Tom Brady, le joueur de ligne offensive Ryan Jensen signait un nouveau contrat de trois ans. Jensen, un des meilleurs centres du pays, était un des principaux joueurs en fin de contrat à Tampa. Un premier signe. Mais les Bucs font face à un immense défi, car il reste de multiples free agents à gérer.
Carlton Davis, Jordan Whitehead, Jason Pierre-Paul ou Ndamukong Suh en défense. En attaque, outre Jensen, Alex Cappa, Leonard Fournette et Rob Gronkowski sont eux aussi libres. Que fera le "Gronk", sorti une première fois de sa retraite pour rejoindre Brady à Tampa il y a deux ans ? Il réserve sa décision et avait juré que son sort n'était pas lié à la décision de son quarterback.
Avec une marge de manœuvre très limitée au niveau du salary cap, Tampa ne pourra à coup sûr pas resigner tout le monde. Mais le retour de Brady change forcément la donne. D'abord parce que la perspective de prolonger l'aventure avec un leader aussi charismatique et légendaire pourrait inciter certains de ces free agents à rester. Surtout, le simple fait d'avoir à nouveau, ou plutôt toujours, Brady à la baguette, suffit à placer les Buccaneers sur la liste des prétendants au titre. Car au-delà du glamour, des stats et des dollars, "Tom Terrific" reste avant tout un des meilleurs quarterbacks du pays. Même à bientôt 45 ans.
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