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60 ans, 60 matches : le top des clubs français en Coupe d'Europe (de la 15e à 11e place)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/11/2015 à 12:18 GMT+1

A l'occasion du 60e anniversaire de la Coupe d'Europe, nous vous proposons de découvrir notre classement des 60 gros coups réussis par les clubs français sur la scène continentale. 60 matches comme autant de souvenirs, plus ou moins lointains. On continue de remonter dans le classement avec les matches classés de la 15e à la 11e place.

Miralem Pjanic, auteur du but de l'exploit lyonnais face au Real Madrid, en 2010

Crédit: Panoramic

Les épisodes précédents

15. MONACO – LA COROGNE : Le carton du siècle

Compétition : Ligue des champions
Date : 5 novembre 2003
Tour : Phase de poules
Résultat : Monaco - La Corogne : 8-3
Le contexte : 4e journée de la Ligue des champions 2003-2004. Monaco, battu à l'aller à La Corogne, occupe la deuxième place de son groupe, un point derrière le Deportivo. Pour Didier Deschamps, pour tout le monde à vrai dire, l'équipe espagnole est au-dessus du lot dans ce groupe. Un nul satisferait DD dans la course aux huitièmes de finale.
Le match : Un match qui se regarde (et se re-regarde) plus qu'il ne se raconte. Pour ceux qui seraient passer à côté, disons que ça a bien commencé (ouverture du score de Rothen après 115 secondes), que ça a plutôt pas mal continué (4-0 à la demi-heure de jeu) et que tout ça s'est plutôt bien fini, malgré un semi-réveil du Deportivo La Corogne (8-3 à l'arrivée). Fernando Morientes, l'atout-maître offensif de Didier Deschamps, n'était même pas là. Mais Super Dado Prso a gentiment fait le métier avec ses quatre buts. Rothen, Giuly, Cissé et Plasil ont complété le grand huit monégasque, laissant DD incrédule : "c'était impensable. Et c'est assez incroyable". Tout est dit. Pour l'anecdote, Morientes, installé en tribunes, avait invité son pote Raul à suivre le match avec lui. La star du Real a apprécié le spectacle. Il goûtera moins son retour à Monaco, quelques mois plus tard, en quart de finale. Mais ça, c'est une autre histoire...
Le héros : Dado Prso. Et hop, un petit quadruplé en Ligue des champions le jour de son 29e anniversaire. La vie peut être chienne, mais elle aime aussi parfois les clins d'œil savoureux. C'était le grand soir du grand Dado, qui n'était alors que le troisième joueur, après Marco van Basten et Simone Inzaghi, à claquer un quadruplé en Ligue des champions.
Pourquoi c'est marquant : Vraiment besoin de faire un dessin ? Passer 8 buts, en ligue des champions, à un club espagnol, ça ne se rêve même pas. Le Depor était alors un vrai cador de la Liga. Mais, comme cela arrive parfois, toute logique a été mise de côté ce soir-là. Un match de rêve pour l'ASM, un cauchemar pour les Galiciens. Alors, même si ce n'est qu'un match de poule, c'est un souvenir indélébile. Et une victoire historique par son ampleur.
picture

L'AS Monaco face à La Corogne en 2003

Crédit: Panoramic

14. REAL MADRID - LYON : Royal OL

Compétition : Ligue des champions
Date : 10 mars 2010
Tour : Huitième de finale retour
Résultat : Real – Lyon : 1-1
Le contexte : Lyon et le Real Madrid, c'est une histoire qui dure. Depuis le début du XXIe siècle, les deux clubs ont souvent croisé le fer en phase de poules - jamais lors de tours à élimination directe - et Lyon n’a jamais perdu. Mais cet OL ne réalise pas une saison tonitruante. Le Real, lui, démarre sa deuxième ère galactique. Mais s'est incliné à l'aller à Gerland (1-0).
Le match : Débarquer à Santiago-Bernabeu avec un but d'avance, ce n'est jamais de trop, même pour un OL qui retrouve des couleurs en cette fin d'hiver. Les joueurs de Claude Puel vont vite en avoir la preuve puisque Cristiano Ronaldo met à peine six minutes à remettre la Maison Blanche à hauteur. Une frappe croisée du gauche pas super nette qui passe entre les jambes de Lloris. Comme entame, difficile de faire pire. La suite de la première période est un calvaire. Les Rhodaniens évoluent sur un fil, Madrid pousse et Higuain rate même l'immanquable quand, après avoir dribblé le portier des Bleus, l'Argentin frappe sur le poteau.
La mi-temps va tout changer. Parce que Makoun et Boumsong sont obligés de céder leur place. Maxime Gonalons et Kim Kallström entrent. Jérémy Toulalan est forcé de reculer d'un cran. Réorganisation gagnante. Lyon sort petit à petit la tête de l'eau jusqu'à plomber Manuel Pellegrini et ses hommes à un quart d'heure de la fin. A la finition, Miralem Pjanic. Bien servi par Lisandro, il contrôle du droit et reprend du gauche dans la foulée. Et fait mouche. Lisandro manquera incroyablement le but du 2-1. Mais qu'importe, l'OL a réussi un énorme coup. L'un des plus grands de son histoire.
Le héros : Jérémy Toulalan est assurément l'homme du match. C'est lui qui a tout changé en passant en défense centrale. Sa science du placement et son intelligence ont soulagé le collectif rhodanien, réorganisé après la pause. Lyon est reparti de l'avant et a plié la bande à CR7.
Pourquoi c'est marquant : Parce que Lyon était loin d'être favori face aux Galactiques version CR7, Kaka et Benzema. Et parce que, ce match, c'est une ode à la résilience. Les 45 premières minutes ne sont pas loin d'être catastrophiques pour les Lyonnais. Et pourtant… Ce coup de maitre sera l'un des seuls rayons de soleil du football français en 2010.

13. AUXERRE – AJAX : L'AJA et l'invincible Ajax

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 3 mars 1993
Tour : Quart de finale aller
Résultat : Auxerre - Ajax Amsterdam : 4-2
Le contexte : A la sortie de l'hiver 1993, l'Ajax, tenant du titre de la Coupe UEFA, traverse ce qui constitue sa dernière période phare (victoire en Coupe UEFA 1992 donc, victoire en Ligue des champions en 1995). Avec Dennis Bergkamp, Marc Overmars, Edgar Davis, Frank De Boer, Danny Blind, Wim Jonk, l'avant-centre suédois Steffan Petterson et un gamin de 16 ans nommé Clarence Seedorf, l'Ajax, dirigé par un certain louis Van Gaal, possède alors une équipe de top niveau européen et part très largement favori contre l'AJA, d'autant que l'équipe de Guy Roux patine en championnat, où il n'occupe que la 8e place.
Le match : Ce statut d'outsider va prendre tout son sens après moins de trois minutes de jeu et l'ouverture du score de Petterson à la suite d'un coup-franc. A la pause, après 45 minutes magnifiques, l'AJA a marqué deux fois mais le score de parité (2-2) reste très à l'avantage des Néerlandais. Mais dans les 10 dernières minutes, un corner direct de Vahirua et un but de Dutuel dans le temps additionnel donnent un avantage substantiel à Auxerre avant d'aller à Amsterdam. Là-bas, le retour sera dantesque, avec un rythme effréné, des occasions à gogo, des barres et des poteaux dans tous les sens. Mais un but, un seul, signé De Boer à l'heure de jeu, ne suffit pas à l'Ajax. Auxerre signe alors ce qui constitue probablement son plus grand exploit continental.
Le héros : Corentin Martins. Tous les Auxerrois ont été héroïques en cette froide fin d'après-midi bourguignonne. Mais pour sa feuille morte sur coup franc sur le deuxième but auxerrois, le meneur de jeu auxerrois mérite la palme.
Pourquoi c'est marquant : L'Ajax était alors une vraie terreur. Vainqueur de la Coupe UEFA sans perdre un match en 1992, et auteur d'un parcours parfait en 1993 jusqu'à ce quart de finale, le géant d'Amsterdam était invaincu depuis 18 matches en Coupe d'Europe (14 victoires, 4 nuls). En face, Auxerre n'avait plus gagné un match depuis trois mois. Difficile de faire plus contrasté. Un exploit dans l'absolu, renforcé par un contexte peu favorable. Et un match d'une grande qualité, posant els fondations d'une qualification historique pour le club de Guy Roux.

12. PSG – BARCELONE : Quand Paris Paris écrase le Barça 2-1

Compétition : Ligue des champions
Date : 15 mars 1995
Tour : Quart de finale retour
Résultat : PSG - Barcelone : 2-1
Le contexte: Comme en 1993 et 1994, le PSG est au rendez-vous du printemps européen. Et une fois de plus, c'est un géant d'Espagne qui se dresse sur sa route. Les deux saisons précédentes, Paris s'est payé le luxe de sortir le Real. Voilà maintenant que le FC Barcelone lui impose un nouveau défi. C'est toujours le Barça de Cruyff, de Koeman ou de Stoichkov, même s'il est en fin de cycle. A l'aller, du Camp Nou, Paris ramène un nul prometteur (1-1).
Le match: Sans conteste parmi les grandes heures européennes du PSG. Non seulement parce que le club de la capitale sort vainqueur de ce duel face à une figure historique du football continental, mais aussi parce qu'il l'a dominé de la tête et des épaules. Bien plus que ne l'indique le score. Pourtant, quand Bakero ouvre le score en début de seconde période, Paris est éliminé. Il l'est encore à vingt minutes de la fin du match, avant que Rai puis Vincent Guérin ne rendent le Parc hystérique. Le PSG s'impose 2-1, mais il aurait pu infliger une véritable raclée au Barça sans un manque de réalisme et une poisse tenace. Au total, Busquets (le père du milieu de terrain de l'actuel Barça) aura été sauvé pas moins de cinq fois par ses poteaux ou sa transversale, dont quatre en première période. Presque écœurant. L'immense mérite du PSG est de ne jamais avoir renoncé.
Le héros: Vincent Guérin. Infatigable travailleur, l'ancien Brestois, qui répétait à l'envi qu'il avait vu le jour à la clinique du Parc des Princes à quelques encablures du stade, inscrit ce soir-là le but le plus important de sa carrière. C'est son heure de gloire. Il reste moins de huit minutes à jouer lorsque, servi par Valdo, il file plein axe vers le but catalan avant d'adresse une frappe plus placée que vraiment puissante qui trompe Busquets. Son but reste une des images fortes de l'épopée européenne du PSG.
Pourquoi c'est marquant : Il manque peut-être l'inégalable force émotionnelle de l'incroyable dénouement du PSG-Real de 1993 (encore que la seconde période vaut le détour dans ce domaine), mais c'est peut-être l'un des matches les plus aboutis du PSG. Et c'était quand même le Barça en face, champion d'Europe 1992 et vice-champion d'Europe 1995.

11. HAMBOURG - SAINT-ETIENNE : Une raclée historique, Platoche, et des jumelles

Compétition : Coupe de l'UEFA
Date : 26 novembre 1980
Tour : Huitième de finale aller
Résultat : Hambourg - Saint-Etienne : 0-5
Le contexte : Après deux premiers tours tranquilles, les Verts de Platini retrouvent Hambourg, vice-champion d'Europe en titre. Une semaine avant le match aller en Allemagne, l'équipe de France (avec 5 Stéphanois…) a été balayée par la Mannschaft (4-1) à Hanovre. Jupp Derwall, le sélectionneur allemand, en a profité pour tacler Platoche. "Votre Platini, dit-il en s'adressant aux journalistes français, me fait penser à un général qui envoie ses troupes et se contente de les regarder depuis l’arrière avec ses jumelles !" Le numéro 10 des Verts va s'en souvenir…
Le match : La clé du succès stéphanois va résider dans la capacité des Verts à museler la doublette Kaltz-Hrubesch, en isolant le second du premier. Sevré de ballons, Hrubesch, auteur d'un doublé lors du 4-1 de Hanovre, devient inoffensif. C'est d'abord un succès tactique pour Robert Herbin. Sur le pré, tout se goupille bien. Hartwig, sous la menace de Johnny Rep, marque contre son camp dès la 9e minute. Puis Platini ajuste un coup-franc dont il a le secret, avant que Larios ne triple la mise. 3-0 en une demi-heure. Dans les cinq dernières minutes, Platini et Zimako donnent une ampleur hallucinante à la victoire verte.
Le héros : Michel Platini. Sans doute sa plus grande performance européenne avec les Verts. Et une réponse cinglante à la remarque de Derwall. "J'avais laissé mes jumelles à la maison ce soir", glisse Platoche à destination du sélectionneur allemand.
Pourquoi c'est marquant : Parce que, à l'époque, gagner en Allemagne constituait pour un club français un exploit absolument extravagant. Alors, gagner 5-0… Une des victoires les plus marquantes jamais obtenues par un club français à l'extérieur. Il a contribué à asseoir la réputation de Platini en Europe.
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