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Bundesliga - Le Bayern Munich sacré, le Borussia Dortmund maudit : un après-midi qui restera

Cyril Morin

Publié 27/05/2023 à 21:08 GMT+2

Ce samedi, la 34e journée de Bundesliga a laissé place à un scénario complètement fou : en tête avant le match, Borussia Dortmund n'a pas su faire mieux qu'un nul face à Mayence (2-2), pendant que le Bayern s'est imposé en toute fin de match à Cologne (1-2). La couronne reste en Bavière et, dans la Ruhr, on est forcément amer. Mais ce samedi, le football allemand a vécu une journée qui restera.

Les larmes de Marco Reus après le nul face à Mayence

Crédit: Getty Images

Il fallait les voir, ces grands habitués, se précipiter sur Jamal Musiala pour comprendre. Il fallait les voir, ces grands traumatisés, errer et pleurer sur la pelouse du Signal Iduna Park pour comprendre. Ce samedi, le football a offert un condensé de cruauté, de beauté, de suspense et de folie propre à sa magie pour offrir au football allemand une journée qui restera pour longtemps. Ce samedi, le grand Bayern Munich a conservé son titre, le onzième de rang, mais rien ne ressemblera à ce qu'il s'est passé lors de cette 34e journée.
Par où commencer ? Par ce chassé-croisé d'abord, qui a tenu l'Allemagne – et pas que – en haleine. Comme un symbole d'une saison où aucun n'a semblé en mesure d'assumer son leadership, le Bayern et le Borussia se sont virtuellement refilés la couronne. C'était à celui qui serait le plus faible.

Musiala a tout changé

A ce petit jeu-là, Dortmund a fait très fort. Avec deux points d'avance au coup d'envoi, dans une ambiance délirante, les coéquipiers de Marco Reus ont fait tout ce qu'il ne fallait pas faire, se retrouvant menés 0-2 dès la 24e minute de jeu. La couronne avait changé de tête, d'autant que Kingsley Coman avait mis le Bayern sur orbite.
Mais ce Bayern était trop fiable et ce Borussia trop courageux pour que les choses en restent là. Revenu à un petit but de Cologne, les Jaunes et Noirs ont eu vent d'un penalty encaissé par le Bayern, les propulsant encore à nouveau dans le costume du champion. 81e minute : Dortmund touche au but. Et puis…
Et puis Musiala est entré à Cologne. Le petit prince de Bavière a choisi l'après-midi idéale pour devenir roi. Lancé par Thomas Tuchel à la 85e minute, il n'a fait qu'écouter les consignes : "L'entraîneur m'a dit lorsque je suis entré en jeu que nous n'avions rien à perdre et que je devais tout donner et tout essayer pour marquer le but. Et cette fois-ci c'est rentré pour moi". Sa frappe enroulée magnifique a bouleversé un scénario déjà franchement chamboulé.
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La joie de Jamal Musiala face à Cologne

Crédit: Getty Images

La joie de ses copains sur le terrain disait tout de la libération vécue par le peuple bavarois : "C'était un moment incroyable pour moi. Je n'ai ensuite que exulté. Ça m'a pris une minute pour comprendre vraiment ce que ça signifiait". Thomas Müller, du haut de ses 12 titres nationaux, n'a pas mis longtemps à le placer dans sa hiérarchie personnelle. "Celui-là, c'est le plus fou", a-t-il balancé d'emblée.
Fou, c'est aussi le mot qui définissait le mieux la fin de match au Signal Iduna Park. Galvanisé par un peuple jeune conscient que l'immense bonheur allait se transformer en inoubliable cauchemar, le Borussia a fini au courage, dans un foot en folie sans autre idée fixe que celle de marquer, coûte que coûte. Ce nul, arraché dans le temps additionnel, avait pourtant le goût d'une défaite traumatisante. Le rêve était passé.
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La détresse de Marco Reus après le nul de Dortmund face à Mayence

Crédit: Getty Images

Cet après-midi nous fera mal pendant longtemps
Inconsolable, Marco Reus est alors resté de longues secondes le nez dans le gazon, avec le sentiment d'une malédiction qui lui colle aux basques, lui le quintuple vice-champion d'Allemagne. C'est les yeux rougis et le cœur lourd qu'Edin Terzic s'est plié aux obligations médiatiques. "Je vous demande de comprendre que je ne peux pas faire une analyse très poussée de ce qu'il s'est passé", a-t-il notamment bégayé au micro de Sky.
Tout juste a-t-il pu rappeler à quel point cette ville, ce club, cette équipe attendaient ça depuis longtemps. "Nous avons travaillé dur pour obtenir cette position, nous avons eu une énorme chance. Ça fait vraiment mal, cet après-midi nous fera mal pendant longtemps". Sa troupe, elle aussi, est esquintée. "Quand vous voyez les garçons allongés par terre, quand vous les voyez assis dans le vestiaire et quand vous tous ces regards dans le vide… c'est injuste", a-t-il soufflé, tout en reconnaissant, avec classe, le mérite du champion. Celui qu'il imaginait être.
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