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FC Barcelone - Real Madrid - Gavi, nouveau symbole du Clasico

Julien Pereira

Mis à jour 05/04/2023 à 17:40 GMT+2

COUPE DU ROI - Il est jeune, talentueux et indispensable au FC Barcelone... comme au Clasico. Par son caractère sur et en dehors du terrain mais aussi son inimitié avec le milieu du Real Madrid Dani Ceballos, Gavi est devenu la figure centrale de la rivalité entre les deux clubs. D'autant que son cas dépasse le cadre de cette affiche. Comme celui de Vinicius auparavant.

Tensions entre Vinicius Jr (Real Madrid) et Gavi (FC Barcelone) lors du Clasico du 2 mars 2023 en Copa del Rey

Crédit: Getty Images

Il y a bien longtemps que le Clasico ne vit plus réellement sur le spectacle qu'il produit. Loin de ce qu'elle fut au début de la décennie précédente, la rivalité entre le Real Madrid et le FC Barcelone s'exprime, désormais, à travers des visages et des incarnations. C'était Xavi à son arrivée sur le banc du club catalan. C'était aussi Vinicius, encore plus récemment. En ce mercredi d'énième Clasico saisonnier, en demi-finale retour de Coupe du Roi, c'est désormais Gavi.
Du haut de ses 18 ans et de ses 173 cm, le Barcelonais est, déjà, un joueur suffisamment important - et clivant - pour être le nouveau personnage central d'une affiche en mal de références du foot mondial (Messi, Ronaldo) et/ou du vice (Pepe, Piqué). Le milieu de terrain de poche, lui, est les deux à la fois : associé à celui de Pedri, son talent a ravivé les souvenirs semés par le duo Xavi - Iniesta. Son caractère, bien trempé, souvent un peu trop, a ravivé les braises.
À vrai dire, il n'y a pas qu'à Madrid que l'attitude du joyau catalan lui vaut une hostilité accrue. À Bilbao, avant la trêve, ou à Elche, le week-end dernier, l'international espagnol a subi les sifflets et invectives de tout un stade. Gavi serait trop arrogant, trop véhément.
Le traitement serait différent s'il était de Madrid ou d'ailleurs
Trop dur sur l'homme, aussi : en Liga, hormis le Rayista Óscar Trejo, aucun autre joueur n'a commis plus de fautes (60) et récolté plus de cartons jaunes (6) que lui. "Avec lui, c'est de l'âme et de la passion pures, défendait son entraîneur Xavi en début d'année. C'est un leader inné et ça vient de l'intérieur. La rage qui émane de lui est spectaculaire."
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Gavi poussé par Vinicius lors du match opposant le Real Madrid au FC Barcelone en demi-finale aller de Coupe du Roi

Crédit: Getty Images

Ces dernières semaines, il ne se passe plus une conférence de presse sans que le technicien barcelonais ait à prendre la défense de son très critiqué milieu de terrain. "Son problème est qu'il est un joueur du Barça, a-t-il encore glissé vendredi dernier. S'il était un joueur d'une autre équipe, ce problème serait en fait une vertu. Le traitement serait différent s'il était de Madrid ou d'ailleurs." De quoi faire du joueur, à peine majeur, un nouveau symbole de "l'anti-barcelonisme" qui ne s'exprimerait pas seulement dans les tribunes. Mais aussi dans la presse. Et dans tout le pays.
Carlo Ancelotti, l'homologue madrilène a refusé de s'aventurer sur cette pente glissante. "Si mon grand-père avait des roues, ce serait une voiture, a rétorqué l'Italien à une question comparant les cas de Gavi et de Vinicius. Chacun a ses problèmes. Vinicius les a eus. Gavi et d'autres joueurs aussi. C'est le football. Mais l'important est de respecter les gens."

Gavi - Ceballos, des tensions jusqu'en sélection

Gavi est pourtant aussi un problème pour le Real Madrid. D'abord parce qu'il est capable de faire basculer un Clasico à lui tout seul, comme ce fut le cas le 15 janvier dernier, en Supercoupe, où il a ouvert le score avant de distribuer deux passes décisives. Également parce que sa relation plus que tendue avec le Madrilène Dani Ceballos, né à quelques kilomètres du village d'origine du Barcelonais, est devenue l'un des feuilletons préférés de la presse.
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15 victoires en 19 matches : l'incroyable réveil de la Juve

Lors de ce même match de Supercoupe, le milieu du Real et celui du Barça ont dû être séparés, après que le premier a tiré les cheveux du second. Le 19 mars dernier, cette fois-ci en championnat, rebelote : Gavi a asséné un vilain coup à Ceballos alors que le jeu se déroulait à l'autre bout du terrain. Ces tensions se sont même invitées en sélection nationale, le coach de la Roja Luis de la Fuente ayant réclamé aux deux joueurs à s'expliquer avant le rassemblement.
Sur le terrain, il n'a pas pris de risque. Face à la Norvège, Ceballos est entré en jeu lorsque Gavi est sorti. Face à l'Ecosse, ce fut l'inverse. Et après la défaite surprise à Hampden Park, le média espagnol Relevo révélait que le Catalan avait quelque peu agacé ses coéquipiers, tant par l'intensité de ses interventions à l'entraînement que par certains de ses caprices. Mundo Deportivo et Sport, deux quotidiens sportifs réputés proches du club blaugrana ont eux pris la défense de l'un des chouchous du Camp Nou. Preuve qu'en Espagne, la machine médiatique n'a pas besoin de grands Clasicos pour s'emballer.
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