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"Pas d'esprit de revanche"
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Publié 15/05/2007 à 10:45 GMT+2
Heureux d'avoir gagné son premier titre samedi au Stade de France, l'entraîneur de Sochaux Alain Perrin n'a ressenti aucune rancoeur envers l'OM, qui l'avait viré en 2004. Le technicien doubiste assure qu'il aurait ressenti la même chose contre un autre c
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ALAIN PERRIN, vous avez remporté la Coupe de France samedi. Que ressentez-vous ?
A.P. : En coupe, il faut du coeur. Mes joueurs en avaient samedi soir. Je suis très fier d'eux. D'autant que l'on connaît la qualité de l'équipe marseillaise. Nous avons été capables de résister. Nous avons été menés deux fois et au score. Mais à chaque fois, mes joueurs ont eu le mérite de ne pas lâcher prise. La qualité de notre jeu était d'ailleurs davantage prononcée en seconde période. Au fil du match, avec la fatigue et les espaces, il s'agissait d'assurer techniquement la finition. Nous avions la maîtrise du ballon et avons toujours eu les possibilités de marquer. Encore une fois, on a eu le mérite de revenir deux fois. Après, c'est la loterie des tirs au but.
Durant la prolongation, avez-vous douté alors que l'OM menait 2-1 ?
A.P. : Non, nous n'étions pas ballottés. Il fallait qu'on réussisse à garder notre lucidité pour bien défendre. Mais aussi pour poser notre jeu sur le plan offensif afin de trouver le décalage, la bonne passe ou le bon centre. Finalement, sur un bon centre, on a égalisé.
Est-ce votre plus belle joie en tant qu'entraîneur ?
A.P. : J'ai déjà connu des grandes joies. J'ai vécu deux montées, j'ai vécu de belles choses aussi à Marseille. Mais il est vrai que c'est une ligne que l'on inscrit à notre palmarès. Et pour moi, je dois dire que cela a une saveur particulière puisque c'est la première. Au vu de notre parcours, avec des victoires à Saint-Etienne, contre Monaco, contre le Paris Saint-Germain et en finale contre Marseille, on n'a pas volé cette Coupe de France.
Justement, battre l'Olympique de Marseille en finale, est-ce une revanche pour vous ?
A.P. : Depuis que je suis parti de Marseille, j'ai pu entraîner deux autres clubs. La vie continue. J'ai tourné la page et je dois dire que je n'ai aucune amertume envers l'OM. Je n'ai aucun esprit de revanche. Cette victoire est semblable à n'importe quelle victoire contre une équipe plus forte. Contre Lyon ou Paris par exemple, cela aurait été pareil.
Un petit mot sur vos joueurs et notamment Karim Ziani qui a semblé en dedans...
A.P. : Il n'a pas fait un très grand match. Les circonstances du match ne lui ont pas été favorables mais cela n'a pas à voir avec ce qui s'est passé ces derniers jours. Je compte d'ailleurs en discuter avec lui. Cela dit, je crois qu'en face certains n'ont pas eu leur rendement habituel. Stéphane Pichot a fait un grand match face à Franck Ribéry. Ces joueurs sont victimes d'une surveillance particulière lors de ces matches. S'il n'a pas été aussi bon, ce n'est pas parce qu'il n'était pas motivé mais peut-être parce qu'il a fait l'objet d'une attention particulière.
Avec cette victoire en Coupe de France, les objectifs sont-ils atteints ?
A.P. : J'ai fixé des objectifs à mes joueurs. Mais nous les gardons pour nous. Je peux tout de même vous dire qu'on n'a pas terminé. L'objectif est toujours de gagner le match suivant.
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