Sochaux savoure

Dix-neuf ans après la génération dorée des Paille, Silvestre et Sauzée, le Football Club Sochaux-Montbéliard va de nouveau jouer une finale de Coupe de France. Cette fois, ce sera au Stade de France. Une enceinte que les Sochaliens ont déjà visitée à deux reprises au début du XXIe siècle. C'était pour y disputer les finales de Coupes de la Ligue 2003 et 2004. La première avait été perdue face à Monaco (4-1). La seconde remportée contre Nantes (1-1, 5 tab à 4) au terme d'un suspense insoutenable. Du suspense, il y en a aussi eu mardi. Sochaux a mis du temps avant de faire plier les valeureux amateurs de Montceau-les-Mines (CFA).

Il a fallu attendre 95 minutes pour que Sébastien Grax, l'enfant du pays, débloque la situation. Jérôme Leroy a ensuite doublé la mise et définitivement poussé Romain Crétin et ses copains vers la sortie (112e). Pour l'ancien Parisien, qui s'est fendu d'un geste inutile après son but (ndlr : un doigt sur la bouche pour faire taire les supporters montcelliens), la différence a été avant tout physique. "Je pense que nous avons bien maîtrisé ce match. Nous avons vu que physiquement, ils peinaient et nous, de notre côté, nous n'avons pas baissé de pied. Nous avons été récompensés de nos efforts. "

Des efforts que les Sochaliens pourraient payer en Championnat de France, samedi face à Lorient. Toujours en course pour une qualification en Ligue des Champions, les hommes d'Alain Perrin n'ont pas envie de se focaliser sur la finale du 12 mai en laissant la Ligue 1 de côté. Il faudra donc bien récupérer : "Il est vrai que l'on ne s'évite rien avec la prolongation. Mais c'est une récompense de notre saison. Maintenant, nous allons tenter de continuer en Championnat, promet Jérôme Leroy. Si nous avions perdu, la fin de saison aurait été difficile pour nous. Nous avons un match important contre Lorient samedi à gagner à tout prix et la finale, c'est dans un mois. "

Une finale - la cinquième de l'histoire du FCSM - que les hommes d'Alain Perrin disputeront face à l'Olympique de Marseille. Un adversaire dont se soucie guère le technicien doubiste. Pour le moment, Perrin préfère souligner la partie de sa formation qui l'a amplement satisfait. "Nous avons su livrer un match très sérieux car il fallait être à 100% pour battre cette équipe de Montceau. Nous avons commis un minimum d'erreurs en défense, voire aucune. Les joueurs sont restés concentrés."

Comme Jérôme Leroy, Alain Perrin espère que ses hommes ne se sont pas "cramés" face à Montceau-les-Mines. Le technicien assure que "c'est évidemment un grand plaisir d'être en finale. Sochaux et Montbéliard ont connu cela il n'y a pas si longtemps. Ramener le Pays de Montbéliard au Stade de France, c'est super pour tous nos supporters. Compte tenu de l'opposition, il nous fallait aller au Stade de France sinon nous aurions été ridicules, même si on a vu que Montceau a fait un grand match et il faut rendre hommage à ses joueurs. Mais cette finale peut nous compliquer la vie en Championnat et notamment dès samedi car nous aurons 120 minutes dans les jambes mais ne boudons pas notre plaisir." Ce serait dommage. Sochaux n'a plus gagné la Coupe de France depuis 1937.