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Coupe de France : Ces clubs qui sont tombés bien bas et qui n’ont plus que ça pour rêver (un peu)

Ilyes Ramdani

Mis à jour 04/01/2015 à 09:37 GMT+1

Strasbourg, Boulogne-sur-Mer, Grenoble et Le Mans sont engagés, ce week-end, en 32e de finales de la Coupe de France. Aujourd'hui loin du monde professionnel, ces clubs ont pourtant fait partie, il y a peu, de l'élite du football français.

MMArena (Le Mans)

Crédit: Panoramic

Ils ont connu la gloire de la Ligue 1, l’attraction médiatique, les stades surchauffés… Aujourd’hui, ils ne sont plus professionnels. Qu’ils soient en National, en CFA ou en CFA2, ces clubs ont brutalement chuté, jusqu’à stagner dans les divisions inférieures. Pour eux, la Coupe de France aura ce week-end une saveur particulière. Ce sera le moyen de ressentir, à nouveau, une adrénaline qui appartenait jusque-là à leur histoire.

Strasbourg : l’ivresse, quel que soit le flacon

Comment ça s’est fini ? La déchéance du Racing s’est faite en deux temps. Elle a d’abord été sportive : descente en L2 en 2008, puis en National en 2010. Mais elle a ensuite (et surtout) été d’ordre administrative et financière. Incapable d’adapter son train de vie, en proie à un ballet de présidents et d’entraîneurs différents, Strasbourg est rétrogradé en 2011 en CFA2. Six ans après avoir disputé un huitième de finale de Coupe de l’UEFA, la chute fut brutale pour le club-phare alsacien.
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Les supporters strasbourgeois lors d'un déplacement au Red Star, en National

Crédit: Panoramic

Et maintenant ? Depuis, Strasbourg a été racheté par Marc Keller, ancien joueur et manager général du club. Jacky Duguépéroux, sous les ordres duquel le RCSA avait remporté la Coupe de la Ligue en 2005, en est redevenu l’entraîneur. Et le Racing est remonté en National, où il tente péniblement de tirer son épingle du jeu (9e actuellement).
Ce week-end. Le déplacement au stade de l'Abbé-Deschamps, à Auxerre, rappellera aux supporters strasbourgeois certaines affiches du passé, à l’époque où les deux équipes étaient des formations confirmées de l’élite. Il faut dire que la ferveur autour du RCSA ne s’est jamais éteinte. Même en CFA2, même au cœur de l’hiver, la Meinau a toujours attiré plusieurs milliers de spectateurs. Un exemple en la matière.

Le Mans : cachez cet MMArena que je ne saurais voir…

Comment ça s’est fini ? Ce n’est pas la descente du club, en 2010, qui a sonné le glas des beaux jours du club manceau. C’est l’incapacité du club à remonter, l’année suivante, qui a fait fuir les investisseurs. Le Mans se retrouve alors avec un boulet énorme : son nouveau stade, la MMArena, enceinte de 25 000 places. Un gouffre financier se creuse dans les finances du club sarthois (14 millions d’euros de dette), qui est rétrogradé en 2013 en Division d’Honneur. Le sixième échelon du football français !
Et maintenant ? Le club est remonté rapidement en CFA2. Forcément, le Mans a changé de dimension. Forcément, le Mans ne joue pas ses rencontres de 5e division dans son grand stade. Mais, grâce à un rayonnement sans pareil dans la région et à des structures restées solides, le club aspire à retrouver rapidement (au moins) le National.
Ce week-end. Samedi (14h30), le Mans reçoit Tours, une équipe qui lutte pour sa survie en Ligue 2 (19e à la trêve). Pour l’occasion, les Manceaux vont investir une enceinte qui ne leur évoque pas que des bons souvenirs : la MMArena.

Grenoble : le tumultueux épisode japonais 

Comment ça s’est fini ? Aussi vite que ça a (re)commencé pour Grenoble. Après de nombreuses années passées en 2e division, le club est racheté en 2004 par une multinationale japonaise. En 2008, le club remonte en Ligue 1 et investit (lui aussi) sa nouvelle enceinte, le stade des Alpes, 20 000 places au compteur. Malgré quelques belles performances (dont un 4-0 infligé au PSG), Grenoble redescend pourtant en Ligue 2 en 2010. Romao, Batlles, Feghouli, Ljuboja… Les meilleurs joueurs quittent le navire. Le GF38 finit dernier de Ligue 2, et, comme Le Mans, ne parvient plus à suivre le rythme. Un déficit abyssal et un dépôt de bilan plus tard, le club est placé en CFA2 dès 2011.
Et maintenant ? Avec 2,5 millions d’euros de budget, un stade flambant neuf et une aura régionale importante, Grenoble n’est pas tout à fait tombé dans l’anonymat. Remonté en CFA en 2012, le club est actuellement premier de son groupe. De bon augure.
Ce week-end. Grenoble reçoit l’OM, dimanche soir, dans son stade des Alpes. Un match de gala face au leader du championnat de France, qui rappellera à la formation iséroise des bons souvenirs. En 2009, le GF38 battait Monaco (2-0) et atteignait les demi-finales de la compétition. Une autre époque.
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Philippe Montanier, en 2009 à Boulogne-sur-Mer

Crédit: AFP

Boulogne-sur-Mer : Montanier, la parenthèse inattendue

Comment ça s’est fini ? En 2004, Boulogne-sur-Mer (CFA) s’attache les services d’un entraîneur prometteur, Philippe Montanier. Ancien joueur professionnel, devenu directeur général du SM Caen puis entraîneur-adjoint de Toulouse, Bastia et de la sélection ivoirienne, l’homme a des idées. Et il les applique : en 2009, Montanier hisse le modeste club boulonnais en Ligue 1. Mais le coach s’en va remplacer Kombouaré à Valenciennes, et Boulogne déchante. Deux descentes en deux ans et le club nordiste retrouve le National.
Et maintenant ? Quatrième de National, Boulogne aspire à remonter en Ligue 2. Soumis à une forte concurrence à l’échelle locale (Valenciennes, Lille, Lens), le club de la Côte d’Opale ne devrait toutefois pas viser plus haut.
Ce week-end. Boulogne-sur-Mer reçoit Sarre-Union (CFA), une formation largement à sa portée. Au tour précédent, les joueurs de Stéphane Le Mignan avaient réussi une belle performance en sortant Le Havre (L2).
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