Coupe de France - Vainqueur à Grenoble (0-3), Strasbourg est le dernier qualifié pour les quarts

Le réalisme strasbourgeois a suffi (3-0) face à des Grenoblois entreprenants mais trop peu précis dans le dernier geste. Malgré son clean sheet, le 14e de Ligue 1 s'est fait sérieusement bousculer au stade des Alpes. Le choix d'opérer un turnover a toutefois été payant pour Thierry Laurey qui a pu faire reposer plusieurs titulaires avant la réception de Troyes dimanche, une rencontre cruciale dans la course au maintien en L1. En quarts de finale le 27 ou le 28 février, Strasbourg se rendra en Picardie pour défier Chambly, un autre club de National.

Sans passer par le moindre round d'observation, Grenoble a mis les ingrédients pour emballer ce 8e de finale à domicile. Au bout de vingt secondes, la panique s'est emparée de la défense strasbourgeoise lorsque Julien Deletraz a été contré in extremis à l'issue d'un déboulé du remuant Alharbi El Jadeyaoui. Dominateurs dans les duels, les Isérois ont souvent mis le pied sur le ballon sans convertir leurs occasions avec un mauvais choix de Florian Sotoca (8e) ou une frappe trop croisée de Deletraz (21e). Et forcément, ils se sont faits punir.

A la réception d'un centre d'Ernest Seka, Stéphane Bahoken a conclu d'une volée placée l'une des rares incursions alsaciennes dans la surface grenobloise en première période (1-0, 32e). Malgré ce but, la physionomie du match n'a jamais évolué. D'ailleurs, au retour des vestiaires, le tournant a sûrement été le but refusé à Florian Sotoca pour un hors-jeu inexistant (48e). Cette fausse joie a atteint le moral des joueurs du troisième échelon qui ont failli se faire surprendre à nouveau par Bahoken, auteur d'une frappe non cadrée (51e).

Mais Grenoble a continué à se montrer très entreprenant en faisant briller Alexandre Oukidja. Si le remplaçant de Bingourou Kamara a eu une frayeur sur la frappe enroulée de Sotoca passé de peu à côté de sa lucarne gauche (64e), il a su claquer au-dessus de la barre un tir plein axe de Lakdar Boussouha (69e). En souffrance, Strasbourg a finalement fait le break grâce à une contre-attaque expresse achevée en finesse par Martin Terrier (2-0, 78e), dont la célébration n'a pas été du goût du camp grenoblois.

L'énervement n'a pas empêché les locaux de se procurer une dernière situation dangereuse mais le coup franc de Raphaël Gherardi est venu heurter le montant gauche d'Oukidja (82e). Comme un symbole, sur une situation à peu près similaire, Anthony Gonçalves est venu alourdir le score sur un coup franc dévié qui a surpris Brice Maubleu (3-0, 90e+4). Après cette soirée frustrante, les hommes d'Olivier Guégan, 3e de National, peuvent se focaliser à 100% sur le principal objectif du club : la course à la montée en Ligue 2.