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L'antisèche de Les Herbiers-PSG (0-2) : Paris le sait, il n'y a pas de titre au rabais

Louis Pillot

Mis à jour 09/05/2018 à 10:35 GMT+2

COUPE DE FRANCE – Dans une finale déséquilibrée, le PSG a fait respecter la logique face à une équipe des Herbiers néanmoins valeureuse et non sans qualité. In fine, Paris réalise un nouveau sans faute sur la scène nationale. Signe de progrès qui doivent désormais lui servir en Europe. Notre antisèche.

Cavani célèbre le titre du PSG en Coupe de France

Crédit: Getty Images

Le jeu : Simplement logique

Les quelques tentatives des Herbiers, en tout début de match, n’auront pas fait illusion bien longtemps. Cette finale de coupe de France était déséquilibrée sur le papier : elle l’a été sur le terrain, quasiment du début à la fin. Le Vendée Herbiers Foot a été acculé dans ses trente derniers mètres, dans ce qui a longtemps ressemblé à un attaque défense. Les Vendéens ont fait étalage de tout leur courage, mais n’ont jamais pu ressortir en nombre en contre pour faire douter un PSG rarement génial.
Si les Herbiers ont pu rester dans le match, ils le doivent aussi bien à leur abnégation défensive qu’à la maladresse du PSG. Au bout de 20 minutes de jeu, et avant l’ouverture du score de Lo Celso (26e), les Parisiens avaient touché trois fois le poteau droit de Pichot. Le gardien vendéen a également été décisif, en seconde mi-temps, devant un Edinson Cavani par ailleurs très imprécis malgré son but sur penalty (74e). L’important était sans doute ailleurs : la joie des joueurs vendéens lors de leur tour d’honneur ressemblait à celle du devoir accompli.

Les joueurs : Pichot décisif, Cavani soigne ses chiffres

Les Herbiers se sont montrés volontaires mais imprécis en contre, à l’image de Bongongui, gêné par un déchet technique important dans ses innombrables courses. Rocheteau, lui, a plutôt bien gardé le ballon en seconde mi-temps, donnant un peu d’oxygène à son équipe. Mais c’est surtout défensivement que les Vendéens se sont illustrés, à l’instar de leur gardien Matthieu Pichot, aidé par ses montants en première période et plusieurs fois solide en deuxième, notamment devant Cavani.
Côté Parisien, Lo Celso a de nouveau brillé, en marquant son quatrième but en six matches après avoir touché le poteau par deux fois. Le trio offensif s’est montré maladroit, malgré quelques éclairs : Di Maria n’a pas montré grand chose, tandis que Cavani a trop gâché avant et après son penalty. L’attaquant s’en sort néanmoins en marquant son onzième but en neuf finales avec Paris.

Le facteur X : La VAR a (encore) fait des siennes

L’arbitre de la rencontre n’a eu recours qu’une seule fois à l’assistance vidéo lors de cette finale. Sans pour autant éviter la polémique. M. Lesage a ainsi annulé le but de Kylian Mbappé pour une main de Marquinhos : il aurait sans doute dû siffler penalty pour le PSG, le défenseur brésilien ayant été retenu par l’épaule. Encore un mauvais coup de pub pour la VAR, même si cette fois-ci, il est sans réelle conséquence.

La stat : 11

Edinson Cavani est décidément un homme de grandes occasions. En inscrivant un pénalty, l’Uruguayen a marqué son onzième but en neuf finales de coupe nationale jouées avec le PSG. Le Matador compte désormais trois buts en quatre finales de Coupe de France, et huit en cinq finales de Coupe de la Ligue.

L’image qui nous ramène en 2000 :

Le tweet qui n'a pas manqué de ressortir :

La décla : Kylian Mbappé (attaquant du PSG)

Beaucoup de choses ont été dites, mais les chiffres ne mentent pas. Le travail, il est là.

La question : le PSG a-t-il progressé cette saison ?

Au niveau national, c’est une évidence : oui, le PSG a progressé. Ou, du moins, il s’est remis au niveau où il devait être. Après avoir perdu son titre de champion l’an passé au profit de Monaco, Paris l’a récupéré avec la manière, et a remis la main sur toutes les compétitions françaises. Avec la Ligue 1, le Trophée des champions, et les deux Coupes, le PSG réalise un nouveau grand chelem en France, après ceux de 2015-2016 ou de 2014-2015.
Certes, l’Europe reste une énorme épine dans le pied du projet parisien. Mais au moment de juger la saison parisienne, que retenir ? Oui, le PSG n’a pas vu les quarts de la C1, éliminé face au double (voire triple) tenant du titre. Mais Paris a raflé sa douzième Coupe de France, son septième titre de champion de France et sa huitième Coupe de la Ligue. L’équipe d’Emery a aussi progressé, en dépit des frustrations continentales, donnant à voir certaines partitions excitantes menées par un trio offensif qui, dans ses grands jours, n’a rien à envier aux meilleurs d’Europe.

Unaï Emery le confiait lui même, au sortir de la finale de Coupe de France ce mercredi : "Je crois que l’équipe a grandi. Nous avons travaillé sur beaucoup de détails, et pour moi, cette saison est positive." Désormais, le projet parisien continue sans lui. Et il doit prendre une nouvelle ampleur. Le refrain est répété tous les ans, mais le PSG doit réussir en Europe. Sans que l’on oublie, malgré tout, que ses performances nationales sont notables, et que chaque trophée lui sert à se rapprocher des grands.
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