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Méthode Coué, repos supplémentaire, zéro pression : Caen a-t-il vraiment une chance contre Paris ?

Jean Canesse

Publié 18/04/2018 à 00:37 GMT+2

COUPE DE FRANCE - C'est ce mercredi soir que le Stade Malherbe de Caen reçoit le PSG (21h05) en demi-finale. Une rencontre avec le tout nouveau champion de France qui apparaît bien compliquée pour le club normand. Et pourtant, les raisons d'y croire existent.

Les Caennais lors du match face à Montpellier en Ligue 1, en avril 2018.

Crédit: Getty Images

Comme toujours, avant une confrontation qui paraît si déséquilibrée sur le papier, plusieurs grilles de lecture sont à notre disposition. Il n'est pas difficile de rappeler l'écart (parfois abyssal) qui sépare deux futurs adversaires en football et de détailler les raisons de croire à un résultat acquis d'avance au plus fort des deux.
En ce qui concerne ce Caen - PSG, un simple rappel de leurs différences tuerait dans l'œuf tout élan des Normands en vue d'une qualification en finale de la Coupe de France. Ce n'est évidemment pas l'angle par lequel les Malherbistes ont choisi d'aborder le match, c'eut été plutôt absurde, et nous avons décidé d'accorder un brin de crédit à ce fol espoir.

Malherbe, joue-la comme la Roma

Y croire contre vents et marées, c'est l'une grandes valeurs de ce sport. Parfois, bien sûr, on se situe davantage au niveau du poncif d'avant-match que de la réelle conviction. A d'autres moments, en revanche, appliquer la méthode Coué est une attitude nécessaire (pas forcément suffisante) pour réaliser de grands exploits. Une philosophie qui parle à Xavier Gravelaine.
"On vit un moment historique, il faut le prendre, et surtout être présent le jour J, avec une atmosphère qui rend possible le 'big match' au bon moment, a prévenu le directeur général du SMC dans Ouest-France. On l’a vu la semaine dernière en Coupe d’Europe : parfois des choses arrivent aussi sans que l’on ne sache trop pourquoi." On pense instantanément à l'incroyable exploit de l'AS Rome, bourreau du FC Barcelone en Ligue des champions après avoir pourtant perdu 4-1 le match aller (3-0 au retour).
"Il faut regarder l’ogre en face et ne pas y aller avec la peur au ventre, a poursuivi Gravelaine, même si les trois quarts du monde sportif pensent qu’on va se faire exploser. Une qualif’ resterait dans les annales, les joueurs le savent très bien." Et l'ancien globe-trotter du foot français (14 clubs en 17 ans) de marteler : "Parfois dans une carrière, on ne sait pas pourquoi, on se lève le matin, les ingrédients se mêlent, les poteaux sont avec toi, tout est réuni le jour J."
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Enzo Crivelli et Romain Genevois lors de Caen - Strasbourg en Ligue 1 le 4 mars 2018.

Crédit: Getty Images

Le repos pour Caen, la pression pour Paris

On l'a écrit plus tôt, croire et affirmer que tout va bien se passer ne suffit pas toujours. Fort heureusement, serions-nous tentés d'ajouter. Pour Caen, en plus de la méthode, il existe quelques raisons d'avoir confiance. On ne fait pas référence à ses quatre défaites de suite en Ligue 1 - on fait évidemment mieux niveau sérénité -, mais plutôt à son classement : avec six longueurs d'avance sur Troyes (19e) et Lille (18e), la troupe de Patrice Garande (15e) semble plutôt à l'abri dans la lutte pour le maintien. Ajoutez-y un match en retard à jouer contre Toulouse (17e) et vous obtenez une équipe qui a toutes les raisons d'être entièrement tournée vers cette demi-finale historique.
Ce match avec le TFC, annulé ce weekend à cause des pluies normandes, a d'ailleurs permis aux Caennais de disposer d'un repos bienvenu. Même si certains entraîneurs se plaignent parfois du manque de compétition qui en découle, disposer de huit jours de repos de plus que son adversaire ressemble à un petit avantage. Qui plus est à l'aune d'une rencontre où l'impact physique et l'endurance seront sûrement des facteurs prépondérants. Autre motif d'espoir pour Julien Féret et les siens : l'absence totale de pression.
Pour Caen, cette première demi-finale de Coupe de France de son histoire est déjà une victoire en soi. Pour Paris, c'est une simple étape vers un trophée rendu obligatoire chaque saison depuis l'arrivée de QSI en 2011. "On ne va ressentir aucune pression. On n'est pas favori. On n'a rien à perdre et tout à gagner", a confirmé Ismaël Diomandé sur le site officiel du club. Et cela vaut toujours le coup d'essayer.
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