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Remplaçant, splendide face à Cavani, humilié devant Payet : désormais n°1, Oukidja a tout vécu

Julien Pereira

Mis à jour 28/02/2018 à 16:12 GMT+1

COUPE DE FRANCE – Remplaçant en première partie de saison, Alexandre Oukidja a profité des blessures et des mauvaises performances de Bingourou Kamara pour (re)devenir titulaire. Mais en trois mois, le portier formé à Gueugnon est passé par tous les états.

Alexandre Oukidja, gardien de but du RC Strasbourg Alsace lors d'un match face à Bordeaux le 8 décembre dernier

Crédit: Getty Images

Le chemin a été long. Il a même été périlleux. Et la récompense décrochée au bout n'est pas encore une fin en soi. Mais Alexandre Oukidja y est parvenu. Enfin. Après être passé par tous les états, du banc des remplaçants à l'affront, le gardien de but est aujourd'hui l'indiscutable n°1 au Racing Club de Strasbourg, qui affronte ce mercredi soir (18h30) Chambly, en quart de finale de Coupe de France.
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Alexandre Oukidja face à Neymar lors de PSG - Strasbourg, le 17 février dernier

Crédit: Getty Images

A vrai dire, il l'était déjà, il y a une éternité, sportivement parlant : le Franco-algérien gardait la cage strasbourgeoise lors de la dernière saison du club en National, puis la suivante en Ligue 2. Mais l'été dernier, après avoir sécurisé son retour parmi l'élite, le club alsacien a décidé de s'offrir l'espoir mauritanien Bingourou Kamara. Et Thierry Laurey, le coach du RCSA, l'a très vite installé. Oukidja, lui, a patienté.

Un exploit devant Cavani, un ligament froissé sur une feinte de Payet

Son histoire aurait pu être celles des occasions malheureusement manquées. Au début du mois de décembre dernier, le portier de 29 ans a bénéficié d'une première opportunité, lorsque la blessure de Kamara face au Paris Saint-Germain lui a rouvert le poste. Tout avait bien commencé : en une petite demi-heure sur le pré, il avait grandement pris part à l'exploit du Racing, avec un arrêt réflexe époustouflant devant Edinson Cavani.
Dix jours plus tard, encore face à l'ogre parisien -mais cette fois-ci en Coupe de la Ligue- le joueur de Nevers a vécu l'état inverse. Il en avait pris trois dans la besace avant de quitter les siens, touché à la cuisse, à 20 minutes du terme. Effet miroir… fatal ? Non. La blessure au genou contractée par Kamara s'est avérée plus grave que prévu et Oukidja a de nouveau été titularisé après la trêve. Jusqu'à ce fameux déplacement à Marseille, mi-janvier, où la feinte de Dimitri Payet lui a froissé le ligament latéral interne du genou.
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Dimitri Payet face à Alexandre Oukidja lors de Marseille - Strasbourg, le 16 janvier dernier

Crédit: Getty Images

"Sur l'action, je me retrouve face à deux joueurs marseillais, Njie et Dimitri, qui a le ballon et que je connais bien. On s'entrainait ensemble quand j'étais à Lille, je le savais capable d'un tel geste, avait-il expliqué. J'attends le dernier moment pour plonger, il passe le ballon derrière son pied, mon corps n'arrive pas à suivre sur sa feinte". Pour un gardien, se blesser de la sorte est un camouflet. Pour lui encore plus : le gardien formé à Gueugnon venait d'écourter la période -déjà restreinte- durant laquelle il pouvait prouver qu'il méritait de rester le n°1.

La hiérarchie des gardiens enfin claire, avec Oukidja n°1

Après une nouvelle pige de Landry Bonnefoi, troisième option pour la cage, Kamara a retrouvé son statut. Et à ce moment-là, plus personne n’imaginait revoir Oukidja. Mais après plusieurs rencontres où il a alterné le bon et le moins bon, le jeune Mauritanien avait été épinglé par son entraîneur, au terme d'une défaite indigeste face à Bordeaux : "J'ai un gardien qui a été fébrile, bien sûr. Si je vous dis le contraire vous allez dire que je suis débile".
La semaine suivante, avant d'affronter Troyes, Laurey avait laissé planer le doute : "concernant la hiérarchie des gardiens, vous verrez aujourd'hui". Finalement, Oukidja avait été titularisé. Et l'est systématiquement depuis, malgré les 5 buts encaissés au Parc des Princes. Vendredi dernier, il a sauvé Strasbourg d'une nouvelle déconvenue devant Montpellier, avec notamment une sortie réflexe parfaite devant Giovanni Sio.
Plus constant et régulier dans la performance que son premier rival pour le poste, l'ancien Lillois offre aussi plus de garanties sur sa ligne, où il réussit statistiquement 0,6 arrêt par match, contre 0,3 pour Kamara. Alors, au moment de coucher les onze noms des joueurs qui débuteront à Chambly, Laurey n'aura probablement pas d'hésitation pour élire son gardien. Sera-ce le cas jusqu'à la fin de saison ? Certainement. A moins qu'une blessure, ou qu'une nouvelle déconvenue, ne bouleverse, encore, la hiérarchie.
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