Coupe de France - Après PSG-Rennes : Paris renoue avec la tradition avant le grand frisson

Pour n’importe quel autre club français, on pourrait parler de courte durée. Mais pour le PSG, c’est déjà une éternité. Cela fait trois ans, et une victoire face à l’AS Monaco (2-0), que l’équipe de la capitale n’a plus goûté à une finale de Coupe de France. Dans l’histoire récente, elle y avait pourtant son rond de serviette (neuf finales disputées entre 2010 et 2021). En 2022 et 2023, l’aventure s’était arrêtée dès les huitièmes, à cause de Nice puis de l’OM. Cette année, cependant, Paris va retrouver ses bonnes vieilles habitudes.

Les joueurs de Luis Enrique se sont qualifiés pour la finale de la Coupe en venant à bout de Rennes (1-0), ce mercredi soir. Et à l’issue de la rencontre, ils n’ont pas caché leur satisfaction face à ce qui avait peut-être été un peu trop banalisé par le passé. "Il ne reste plus qu’à jouer ce titre, on le veut depuis le début de la saison", a affirmé Lucas Hernandez au micro de France 3. "C’était l’un de nos objectifs, car toutes les compétitions sont importantes, a renchéri Luis Enrique auprès de beIN Sports. Après tout, on ne joue pas une finale chaque année." Difficile de lui donner tort.

Au-delà du score, étriqué et débloqué par un but chanceux de Kylian Mbappé, il y a la manière avec laquelle les Parisiens sont allés décrocher leur billet. À ce sujet, il n’y a pas vraiment eu débat : les champions de France ont été suffisamment sérieux et appliqués pour s’éviter une mauvaise surprise. "Le plus fort a gagné, c’est indiscutable, a reconnu Julien Stephan, l’entraîneur breton, devant les caméras de beIN Sports. Ils ont eu plus d’occasions que nous, et Steve a fait un grand match."

Sans les multiples parades de Steve Mandanda - "un grand gardien", a salué Gianluigi Donnarumma -, qui a notamment détourné un penalty de Mbappé en première période, l’addition aurait effectivement été bien plus salée pour le SRFC. "Nous avons fait une première période avec beaucoup de rythme. Ensuite nous avons eu l’occasion de faire le break, mais Mandanda est un gardien exceptionnel", a de son côté constaté Luis Enrique, ravi d’avoir vu une équipe parisienne "solidaire, qui travaille, qui joue bien au football, met la pression et donne de la joie."

Pour assister à la finale de Coupe de France face à Lyon, il faudra toutefois patienter pendant encore un moment. Celle-ci aura lieu le 25 mai, à Lille. D’ici-là, le PSG va pouvoir se concentrer sur d’autres objectifs à plus court terme. Valider mathématiquement son douzième titre de champion de France, déjà, ce qui ne devrait plus tarder puisqu’il compte douze points d’avance sur Brest, son dauphin. "Il n’y a plus que trois matches à gagner pour être champions, et on veut l’être le plus rapidement possible", a assuré Luis Enrique, qui verra ses troupes recevoir la lanterne rouge clermontoise samedi (21h).

Et puis, comment ne pas rappeler que les partenaires de Warren Zaïre-Emery vont se frotter au Barça en quarts de finale de la Ligue des champions ? Leur saison va en grande partie se jouer là, ce dont ils sont assurément conscients. "On voulait avoir une fin de saison, qui nous permette de lutter pour tous les titres", a résumé Lucas Hernandez. Un printemps à gros enjeux, donc, qui a idéalement commencé. Et qui ne demande qu’à être prolongé sur la même lancée.