Coupe de France | PSG-Lens | "Un jeu au pied déféctueux" : Safonov, un Donnarumma bis ?

La concurrence au poste de gardien au PSG a repris de l'épaisseur cette saison avec l'arrivée d'un concurrent pour le gardien de la Squadra Azzurra Gianluigi Donnarumma (70 sélections). Les Parisiens ont jeté leur dévolu sur Matvey Safonov, de 25 ans également, arrivé dans la capitale cet été pour 20 millions d'euros depuis Krasnodar. Forcément, son arrivée a relancé le débat autour de Gianluigi Donnarumma, dont les erreurs au pied et sur les sorties aériennes ont coûté cher au PSG ces dernières années. Deux faiblesses qui ressemblent fortement aux points faibles de son remplaçant.

Il faut dire que celui-ci n'avait pas brillé lors du déplacement à Munich. Coupable d'une énorme bévue sur un corner botté par Kimmich à la 38e minute, avant que Kim Min-Jae vienne catapulter la balle au fond des filets, Matvey Safonov n'avait pas vraiment convaincu lors de ce grand rendez-vous. Il avait été préféré à Gianluigi Donnarumma, car Luis Enrique le jugeait justement plus à même de supporter le pressing munichois. "On s'est dit que les points faibles de Donnarumma, c'est dans les airs et le jeu au pied. Ce qu'on a vu de Safonov à Munich, c'est globalement un jeu au pied défectueux, et dans les airs, on a vu sur ce fameux corner qu'il n'est pas présent.", compare Christophe Lollichon, entraîneur des gardiens de l'USL Dunkerque, passé par Chelsea. 

Mais alors quelles sont les raisons qui ont poussé les décideurs parisiens à attirer ce gardien s'il ne serait en somme qu'un Donnarumma bis, en sachant que l'envergure de l'Italien sur sa ligne reste difficile à égaler ? Difficile à dire, sans tirer de conclusions hâtives. Safonov avait été lancé contre le Stade de Reims (1-1) et a depuis joué cinq rencontres en championnat pour seulement trois buts encaissés. Après la victoire face à Lens (1-0), Luis Enrique avait expliqué ce qui l'avait poussé à préférer le Russe à l'Italien. "Je savais la difficulté que nous allions rencontrer : un pressing très haut, en un-contre-un, avec comme seul joueur libre le gardien. Aujourd'hui, Safonov nous a permis la supériorité numérique et je l'ai trouvé très bon.", s'était alors satisfait le technicien espagnol. 

Christophe Lollichon, l'entraîneur des gardiens actuellement à Dunkerque après être passé notamment par Chelsea, analyse le jeu de celui qu'il suivait lorsqu'il jouait à Krasnodar. "De fait, Safonov concurrence déjà Donnarumma puisqu'il a joué des matches de Ligue des Champions (Munich et Gérone)", pointe-t-il. "Safonov me semble plus en capacité d'apporter au niveau du jeu au pied. En plus, quand il était à Krasnodar, il était plus interventionniste dans le domaine aérien. Il bénéficiait de pas mal de fautes puisqu'il intervenait assez loin de son but.", relate-t-il. Malgré les erreurs, le Russe pourrait donc rassurer dans ce domaine à terme. Sauf qu'à Paris, la patience est une denrée rare. Surtout que le PSG compte dans ses rangs quelqu'un dont le profil colle plus aux demandes de Luis Enrique.

Dans ce duel, un troisième larron vient pourrait en effet se mêler à la bataille. Arnau Tenas (23 ans) souffre de cette concurrence, alors qu'il pourrait être un choix naturel si l'on en croît l'analyse de celui qui a accompagné Petr Cech. "Safonov n'a pas un jeu au pied catastrophique, loin de là. Dans le trio de gardiens, c'est presque (Arnau) Tenas qui correspond mieux à ce que semble vouloir faire Luis Enrique et il ne joue pas", soulève-t-il. De quoi scruter les interventions de Safonov face à Lens ce dimanche, et relancer le débat avant le retour de convalescence de l'Italien. Cela pourrait être dès le Trophée des Champions, le 5 janvier, encore contre Monaco.