Les tops et flops de PSG-Reims : Barcola a resurgi, Reims est venu pour rien
ParPaul Citron
Mis à jour 24/05/2025 à 23:34 GMT+2
Le Paris Saint-Germain a remporté samedi soir au stade de France la seizième coupe de France de son histoire de la manière la plus logique et la plus implacable qui soit. La concentration qu'il a affichée au cours de la première période témoigne de la fraîcheur et de la confiance qui règnent dans le groupe de Luis Enrique. En face, seul Yehvann Diouf a un tant soit peu résisté. Nos tops et flops.
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Video credit: Eurosport
Les tops
- Barcola sort du bois
Moins clinique que Dembélé, moins flamboyant que Doué, moins en vogue que Kvaratskhelia, Bradley Barcola est l’attaquant qui s’est le moins distingué au cours de la deuxième partie de saison impressionnante du Paris Saint-Germain. Sa première période a rappelé tous les atouts qu’il cache dans les manches longues de son maillot. Un appel vertical tranchant et une frappe parfaite pour ouvrir le score, une présence au moment idéal dans la surface pour doubler la mise quelques instants plus tard, un centre parfait au second poteau pour Hakimi avant la pause : de la part de l’ancien Lyonnais, ce fut un récital. Idéal pour se mettre sur orbite, avant de se frotter à la défense de fer de l’Inter Milan.
- Le sérieux parisien
Pour le PSG, comme pour toute équipe qui évolue trois crans au-dessus de ses semblables depuis un certain temps, l’écueil à éviter avant tous les autres ce samedi soir était l’excès de confiance. Loin de tomber dans ce genre de travers propre au rang de favori, les Parisiens ont respecté les Rémois. S’il n’a fallu qu’une vingtaine de minutes pour que cette finale soit pliée, c’est précisément parce que les joueurs du PSG se sont montrés concernés, appliqués, studieux, disciplinés. On pouvait déceler de la légèreté dans les rangs parisiens, certes, mais pas de la fantaisie pour autant. Le retour supersonique de Barcola, Hakimi et Beraldo à la 90e sur l'ultime contre rémois en témoigne.
- Diouf limite la casse
Il apparaît difficile de trouver une quelconque satisfaction dans les rangs rémois au Stade de France. En revanche, il est un constat assez rapide à faire : si Yehvann Diouf n’avait pas surnagé, l’addition aurait été encore plus salée pour les Rémois. "C'est compliqué de dire félicitations à un gardien quand on en prend trois" a préféré en sourire le capitaine champenois à BeIN Sports. C’est lui qui a bloqué le tir croisé du droit d’Ousmane Dembélé à la demi-heure de jeu, lui encore qui a privé Bradley Barcola d’un triplé à la 59e minute, lui toujours qui a dévié le ballon sur son propre poteau en fermant rapidement les jambes cinq minutes plus tard. Le Stade de Reims a peu, trop peu de certitudes en vue du barrage retour face au FC Metz jeudi prochain, mais Yehvann Diouf en est une.
Les flops
- Le onze-type, le onze pschitt
Le Stade de Reims avait initialement pour plan d’aligner une équipe remaniée pour privilégier le barrage face au FC Metz, et ainsi maximiser ses chances de rester en Ligue 1. C’est finalement le onze champenois le plus compétitif ou presque qui s’est présenté sur la pelouse dionysienne samedi soir, pour un piètre résultat. Les Rémois n’ont jamais été en mesure de contrarier le PSG. Pas forcément surprenant, sauf que le coup de poker donnait envie de voir ce dont les Rémois étaient capables pour tenter de sauver leur saison. Pas de grand-chose, donc.
- Ito, où es-tu ?
Méconnaissable depuis plusieurs mois avec le Stade de Reims, Junya Ito n’a jamais été en mesure de donner ne serait-ce qu’un peu d’allant à son équipe. Le Japonais a brillé tant de fois ces dernières saisons par sa justesse technique et sa capacité à se rendre dangereux que c’en devient atrocement frustrant de le voir traverser les matches sans le crépitement de la moindre étincelle. Reims n’a jamais été aussi fort que quand il était performant, et l’opposé continue d’être vrai. Même l’enjeu de la soirée ne l’a pas sorti de sa torpeur, et c’est bien dommage.
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Junya Ito (Reims) lors de la finale de la Coupe de France le 24 mai 2025
Crédit: Getty Images
- La seconde période vierge
Rien d’illogique à ce qu’un PSG en gestion n’ait pas fini par inscrire un but supplémentaire en seconde période. Il y avait pourtant la place, d’un côté du terrain comme de l’autre, pour que les filets tremblent après le retour des vestiaires. Ousmane Dembélé aurait peut-être pu y aller de son but s’il n’avait pas trop poussé son ballon après son accélération à la 87e. Les Rémois, eux, ont mal négocié un ultime contre à la 90e alors qu’ils s’avançaient à trois contre un vers Matvey Safonov. Le spectacle est un peu tombé à plat, tant pis pour cette finale.
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