Paris double la mise

Le PSG a levé l'option sans trop de contrariété. Vainqueur surprenant lors de la première manche à Athènes avec une équipe nettement remaniée (0-2), le club de la capitale a cette fois accompli sa tâche en s'appuyant sur la formation qui semble se dessiner comme son onze de base, Gallardo excepté. Ménagé au coup de sifflet initial, le meneur argentin a pris la place de Pauleta au retour des vestiaires, histoire que le capitaine parisien puisse lui aussi conserver des forces en vue des rencontres intenses qui se profilent en L1 pour le maintien, à commencer par la réception de Saint-Etienne.

Jeudi, Paris a oublié ses soucis hexagonaux pour progresser un peu plus dans l'écriture de son chapitre européen. Un récit qui ne prend pas encore les traits d'une campagne historique. Mais plutôt d'un parcours inespéré, en regard de son prélude (0-0 à Bucarest et défaite à domicile 2-4 face à Hapoël Tel Aviv) et d'une première moitié de saison calamiteuse. Le PSG version Le Guen, avec ce succès mérité, continue de s'affirmer et d'affirmer sa renaissance, rangeant un peu plus ses tourments au placard.

Bien en place et appliqués dans leur replacement, les joueurs de la capitale maitrisent l'entame de la partie, s'appuyant sur les deux longueurs d'avance acquises à l'aller. Sous l'impulsion de Rothen, méconnaissable depuis le départ de Lacombe et épanoui dans son rôle de récupérateur, mais aussi d'un Rodriguez généreux, le PSG prend la mesure de son adversaire. L'ancien Monégasque est cependant avare en centre précis, ne profitant donc pas des coups francs obtenus par l'Uruguayen.

Luyindula se montre lui aussi disponible entre les lignes. Perforateur de défense (34e), passeur pour Pauleta (13e), la dernière recrue hivernale du club éprouve du mal à servir Frau. Sauf une fois: Rothen ouvre parfaitement pour Luyindula, plein d'inspiration pour offrir une subtile passe décisive à Frau dans les seize mètres (1-0, 42e). Un but avant le repos qui noie presque tous les espoirs d'Athènes. Serra Ferrer veut créer l'illusion en procédant à ses trois changements d'un coup au retour des vestiaires.

Une tactique qui ne sera bénéfique qu'aux organismes des joueurs ne retrouvant pas la pelouse. Car le visage de l'AEK ne se métamorphose pas. Seul Kafes trouve Landreau (60e). Liberoupolos manque le cadre (83e). Trop peu en réponse à la solidité du bloc parisien et à la vivacité de Rodriguez (52e). Diané lance à son tour une percée déroutante. Contraignant Zikos, ancien participant aux joutes hexagonales avec Monaco, à le faucher dans la surface. Et offrant ainsi l'occasion à Mendy, souvent conspué avant de revêtir des habits de lumière en Grèce la semaine dernière, de mettre une nouvelle fois sa formation hors de danger.

Le latéral parisien ne tremble pas et ajuste le portier de l'AEK en finesse (2-0 sp, 90e+2). Souvent fébrile tout au long de l'hiver, Mendy affiche un peu plus sa forme nouvelle, qui illustre aussi celle du PSG dans son ensemble. Partis de loin, les Parisiens montent crescendo en puissance. Ils ne savent pas encore jusqu'où ces progrès vont les mener, mais connaissent déjà leur prochain obstacle européen: Benfica. Un club en provenance de la Ligue des Champions, comme l'AEK Athènes. Une nouvelle occasion pour Paris de renforcer son moral.

"On a été sérieux et rigoureux. On a fait ce qu'il fallait. Cela a été un match difficile à aborder. Gagner 2-0 là-bas et 2-0 ici est une bonne performance. Cela nous tenait à coeur de gagner le match pour nous qualifier et capitaliser sur ce qui nous avions fait avant. Il faut maintenant continuer. Mais je pense plus au match de Saint-Etienne. On va tenter d'utiliser les jours qui viennent pour récupérer. J'ai gardé une base ce soir, cela me semblait essentiel."