Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Paris au finish

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/03/2008 à 10:00 GMT+2

Grâce à un penalty litigieux accordé durant les arrêts de jeu, le PSG a remporté la Coupe de la Ligue en battant Lens (2-1), au Stade de France. Mal en point en championnat, le club de la capitale remporte son troisième titre (record) dans la compétition

COUPE DE LA LIGUE - FINALE
LENS - PARIS SG : 1-2
Buts : Carrière (52e) pour Lens - Pauleta (19e) et Mendy (90e+3 s.p) pour le PSG.
Cette quatorzième édition de la Coupe de la Ligue est revenue au PSG, vainqueur à la dernière seconde du RC Lens (2-1), grâce à un penalty litigieux transformé par Bernard Mendy. Dans un match qui opposait deux pensionnaires de Ligue 1 mal en point, cette rencontre était un peu comme un cadeau empoisonné. Les Parisiens avaient prévenu qu'ils "ne feraient pas la fête en cas de victoire" (Armand), ils savoureront tout de même cette éclaircie dans une saison bien morne alors que leur maintien en Ligue 1 est loin d'être acquis.
Avant la rencontre, les deux équipes faisaient profil bas, à l'image du président lensois, Gervais Martel. "Ce match est un arc-en-ciel dans la brume ambiante", relevait-il. Lens 17e, "recevait" le PSG, 18e et premier relégable, au Stade de France. La présence du président de la République, une première pour une finale de Coupe de la Ligue, a peut-être inspiré Paris, club dont il est un fervent supporter. Sylvain Armand, l'habituel capitaine parisien, espérait "ramener un titre au club, qui pourrait aider psychologiquement dans la lutte pour le maintien". C'est chose faite. Après la Coupe de France 2006 (victoire 2-1 face à Marseille), le PSG remporte sa 3e Coupe de la Ligue (après 1995 et 1998) et prouve une nouvelle fois que le club de la capitale aime les coupes.
Le penalty de la discorde
La 31e journée de Ligue 1 a été scindée en raison de la programmation de cette finale de Coupe de la Ligue. Un peu plus tôt dans la journée, Bordeaux se défaisait de Nancy (2-1) "grâce" à des décisions arbitrales extrêmement controversées de la part de monsieur Poulat. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'était pas la journée des arbitres. Son homologue, monsieur Duhamel, sûrement ce qui se fait de mieux en France actuellement, offrait un penalty plus que litigieux au PSG dans les arrêts de jeu, pour une "faute" de Hilton sur Luyindula (90e+2). Jouant le coup à fond, l'attaquant parisien s'écroulait dans la surface et abusait quelque peu monsieur Duhamel qui, sûr de lui, donnait même un carton jaune au défenseur brésilien... alors que celui-ci était pourtant en position de dernier défenseur.
Bernard Mendy décidait "de prendre ses responsabilités " et offrait la victoire aux hommes de Paul le Guen (90e+3, 2-1). Sylvain Armand, tout en mesure, ne voulait pas en rajouter. "Ca a fait une belle finale, chaque équipe a eu sa mi-temps, et avec un petit coup de pouce du destin on a réussi à l'emporter" , remarquait le latéral gauche parisien. Du côté lensois, Jean-Pierre Papin était beaucoup plus amer. "Monsieur Duhamel nous a volés, c'est scandaleux", n'hésitait-il pas à affirmer, sous le coup de la colère. "Les arbitres feraient bien de se remettre en cause", ajoutait l'ancien avant-centre de l'équipe de France, comme pour stigmatiser la fracture entre le corps arbitral et les autres acteurs du football, joueurs et entraîneurs en tête.
Pauleta, le symbole
Pendant 90 minutes, monsieur Duhamel a pourtant fait un excellent match, et a vu un excellent Pedro Miguel Pauleta endosser le désormais célèbre costume de sauveur du PSG. Même s'il n'a plus la vitesse de course ou l'impact physique de ses jeunes années, l'Aigles des Açores n'en reste pas moins une menace persistante et oppressante. Il ne lui a fallu que deux occasions pour ouvrir la marque. Il s'échauffait sur un centre en retrait de Diané, virevoltant dans cette rencontre, contré par Mangane, revenu du diable Vauvert (5e). Un quart d'heure plus tard, le Portugais ne se faisait pas prier pour crucifier Le Crom, d'un lob astucieux qui scotchait le portier lensois (19e, 1-0). Il n'en fallait pas plus pour que les Parisiens se libèrent et trouvent régulièrement des brèches dans la défense lensoise, sans concrétiser davantage à la pause.
La deuxième période était entièrement tournée à l'avantage des Lensois, sermonnés par Daniel Leclercq et Jean-Pierre Papin à leur retour au vestiaire. Eric Carrière permettait aux Nordistes de rapidement revenir dans la partie, en égalisant du droit dans le petit filet de Landreau, après une jolie déviation de Maoulida, auteur d'un très bon match (52e, 1-1). Les Parisiens reculaient et souffraient considérablement pour préserver leur but, Mickaël Landreau, en dernier rideau, faisait des miracles ou voyait les ballons échouer sur son poteau à l'image d'une frappe splendide de Monterrubio qui aurait mérité un meilleur sort (68e). Le "petit coup de pouce" de monsieur Duhamel faisait le reste et offre au PSG un peu de répit avant de débuter l'opération maintien qui démarre dès mercredi face à Strasbourg au Parc des Princes. C'est tout le paradoxe du PSG, qui sera européen la saison prochaine, mais qui en même temps, n'est pas sûr d'évoluer en Ligue 1.
LA DECLA : Paul Le Guen (entraîneur du PSG)
"C'est bien pour tout un club, pour tout un groupe, et pour nos supporters à qui cela apporte un peu de bonheur. On a fait une bonne première mi-temps, puis Lens est logiquement revenu au score. On a été en danger quand on n'a pas eu la balle. On est bien revenu dans le match alors qu'il aurait pu nous échapper. (...) Bernard est un grand tireur de penalty, il reste tranquille et garde son sang-froid. Il réussit de grandes séries à l'entraînement. La victoire c'est bien à ce moment de la saison. J'espère que cela va nous apporter beaucoup pour la fin de saison. Le fait de l'emporter comme cela "
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité