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Trois supporters en examen

ParAFP

Publié 05/04/2008 à 07:45 GMT+2

Trois supporters du PSG ont été mis en examen dans le cadre de l'affaire de la banderole déployée lors de la finale de la Coupe de la Ligue, pour "provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive". L'association des Boulogne Boys

Ces trois supporteurs se sont par ailleurs vu prescrire une "interdiction de fréquenter les stades" durant leur contrôle judiciaire et de rencontrer les autres supporteurs, comme l'avait requis le parquet de Bobigny. Le procureur de Bobigny, François Molins, avait ouvert plus tôt dans la journée une information judiciaire pour ces chefs d'accusation contre trois suspects placés en garde à vue jeudi, et "contre tous les autres" susceptibles d'être impliqués. "D'autres acteurs restent à identifier", a en effet indiqué M. Molins lors d'une conférence de presse. Parmi ces trois hommes, l'un reconnaît avoir participé au transport et au montage de la banderole (11 morceaux de 5 mètres ont été retrouvés au total dans la tribune Sud), et les deux autres ont reconnu avoir participé ou assisté à la confection puis au transport de la banderole. Le parquet suppose qu'il y a eu au moins onze porteurs.
Regrets exprimés
Le plus âgé, 28 ans, a affirmé être "membre du bureau des Boulogne Boys", la plus grosse association de supporteurs du PSG, où il serait entré en 1999, selon ses déclarations rapportées par le procureur. Les deux plus jeunes, âgés de 20 ans, ont assuré être des "Indépendants", ces supporteurs non-encartés souvent considérés comme les plus violents et les plus incontrôlables, évoquant aussi des liens avec un autre groupe baptisé "Milice Paris". L'un des trois supporteurs s'est présenté lui-même jeudi aux enquêteurs. Les deux autres ont été interpellés à leur domicile.
Il s'agit "de personnes bien insérées socialement" , selon M. Molins, étudiants ou travailleurs, "dépassés par la tournure des événements". "Ils ont exprimé des regrets" tout en minimisant la gravité de leurs actes, "considérant qu'ils n'ont pas fait beaucoup plus" que ce qui se ferait dans d'autres stades, a-t-il ajouté. Ils ont fait par le passé l'objet d'interdictions de stade temporaires, a précisé le magistrat. Les faits présumés sont passibles d'un an d'emprisonnement, 15.000 euros d'amende et trois ans d'interdiction de stade. L'enquête a connu un tournant dès jeudi soir avec une perquisition "aux abords" des locaux des Boulogne Boys, où des traces de peinture noire ont été trouvées, ainsi que les contours d'un pochoir avec la mention "Ch'Tis" sur le sol, a affirmé le procureur.
Dissolution des Boulogne Boys?
Interrogé sur la responsabilité directe des "Boulogne Boys", le procureur a renvoyé cela à l'appréciation des deux juges d'instruction désignés dans ce dossier. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a répété mercredi à l'Assemblée nationale qu'elle n'hésiterait pas à dissoudre les groupes de supporteurs qui seraient impliqués dans cette affaire. La menace devient palpable pour les "Boulogne Boys", en tant qu'association. En revanche, les "Indépendants" sont insaisissables, n'ayant aucune existence en tant que groupe.
Samedi soir au Stade de France, lors de la finale de Coupe de la Ligue remportée par le Paris Saint-Germain face à Lens (2-1), la banderole déployée dans la tribune réservée aux "Boulogne Boys" avait été recouverte pendant trois minutes par un autre calicot: "Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis", en référence au film à succès de Dany Boon. Cette banderole avait suscité une vague d'indignation sans précédent autour d'une banderole injurieuse déployée dans un stade de football en France, de la plainte déposée par le maire PS de Lens, Guy Delcourt, à l'indignation exprimée par les instances sportives et au plus niveau de l'Etat. Une délégation nordiste avait même été reçue mardi à l'Elysée par le président Nicolas Sarkozy.
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