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Clément Grenier (OL) : "Lyon est toujours un grand club européen"
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Publié 05/02/2014 à 08:58 GMT+1
Flatté d'être courtisé et focalisé sur la Coupe du monde, Clément Grenier mise sur une grande fin de saison à l'OL pour franchir un cap. Dans l'entretien qu'il nous a accordé à Lyon, le milieu lyonnais clame notamment avoir la même vision du football que Yoann Gourcuff, qu'il définit comme un partenaire précieux plus que comme un concurrent.
Clement Grenier avec Lyon le 02/02/2014
Crédit: Panoramic
Peut-on dire que l’élimination en barrages de la Ligue des champions contre la Real Sociedad, qui a plombé le début de saison de l'OL, est oubliée ?
Clément Grenier : Oui, elle est derrière nous. Elle nous a fait du mal car on comptait vraiment sur cette Ligue des champions. Que ce soient les joueurs, le club ou les supporters. Malheureusement, on est tombé sur meilleur que nous, il faut l’accepter. Après cette élimination, on avait encore cette Ligue des champions en tête et c’est pour ça qu’on a perdu pas mal de points. On a aussi perdu confiance en nous. Puis petit à petit, on a retrouvé le plaisir de jouer ensemble.
Lorsque le PSG a été éliminé par Montpellier en Coupe de France, est-ce que vous vous êtes dit: "l’OL est le dernier club français engagé dans toutes les compétitions" ?
C. G. : Oui ça a été notre petite fierté du moment mais il ne faut pas s’arrêter là. Le principal c’est de gagner des titres et on n’a encore rien gagné. Bien sûr qu’on est encore dans quatre compétitions mais… Le championnat, c’est plié. La Ligue Europa, ce sera compliqué mais on va essayer de se donner à fond pour passer le plus de tours possibles. Et on a encore une demi-finale de Coupe de la Ligue qui arrive. Il va falloir se concentrer sur ce match-là pour pouvoir aller au Stade de France. Et il y a aussi la Coupe de France...
Comment gérez-vous ce calendrier surchargé à l’entraînement ?
C. G. : Nous joueurs, on vraiment envie de jouer régulièrement. Donc c’est une chance de pouvoir jouer trois fois par semaine. Mais il va falloir gérer les temps de repos pour être à 100% sur le terrain. On a les lendemains de matches pour se reposer. Et puis Rémi Garde a montré que, même en faisant tourner, il pouvait aligner une équipe compétitive.
En tout début d'année, on vous disait incompatible avec Yoann Gourcuff. Mais depuis que vous êtes repassé en relayeur dans un 4-4-2 losange, tout va pour le mieux. Rémi Garde vous a-t-il consulté tous les deux avant de tester ce schéma tactique ?
C. G. : Non, il ne nous en a pas parlé avant mais bon, le coach a suffisamment d’expérience pour faire des choix. Et ça fonctionne bien. On a beaucoup travaillé à l’entrainement et ça paie sur le terrain.
Comment vous entendez-vous sur le terrain avec Yoann Gourcuff dans ce 4-4-2 losange ?
C. G. : Avec Yo, on l’a toujours dit, on voit le football de la même façon. Il y a toujours de la complicité sur le terrain. Après, on parle beaucoup de nous deux mais on est quand même onze sur le terrain. Tout le monde est sur la même longueur d’ondes.
Une relation sur le terrain se travaille-t-elle également à l’extérieur ?
C. G. : Je ne sais pas. En tout cas, le plus important, c’est sur le terrain. Quand il y a une bonne ambiance en dehors, c’est un plus.
N’était-ce pas pesant d’être toujours mis en compétition avec Gourcuff par les observateurs ? Comment vous le viviez dans le vestiaire ?
C. G. : Très bien. Car tout ça c’est vous qui le dites. Ça s’est toujours très bien passé avec Yo. Ça a toujours été une concurrence saine. Très honnêtement, j’ai appris de Yo quand il est arrivé au club. On est complémentaire sur le terrain. On l’a toujours été mais on n’avait pas vraiment la possibilité d’évoluer ensemble. Maintenant, on essaie de donner notre maximum mais il n’y a jamais eu de problème avec Yo. Même si vous avez essayé d’en créer. Il n’y a jamais eu de souci.
Lors de ce mercato hivernal, un intérêt d’Arsenal à votre égard a été évoqué. Est-ce flatteur ?
C. G. : Bien sûr, c’est toujours flatteur de savoir que des grands clubs s’intéressent à vous. Après, il ne faut pas s’arrêter là. L’important c’est d’être régulier sur le terrain pour pouvoir attirer l’attention de ces grands clubs. Mais pour moi, Lyon a toujours été un grand club européen et l’est toujours. Il y a de la régularité dans ce club même s’il y a eu des changements de statut par rapport à certains autres clubs du championnat. Mais on prouve qu’on a de la régularité en étant toujours européen cette saison et en jouant encore dans quatre compétition.
Mais au-delà d’Arsenal, est-ce flatteur de savoir que votre notoriété franchit les frontières de la France ?
C. G. : (Il sourit) Bien sûr. Après, je me concentre sur mon football.
Votre agent a-t-il eu des approches concrètes ?
C. G. : Cela restera entre mon agent et moi.
Quand des rumeurs comme celle-là arrivent, est-ce que vous en parlez dans le vestiaire ?
C. G. : Bien sûr. On rigole entre nous, on se chambre, on en discute... C’est important de pouvoir en discuter et de prendre des infos. On discute comme des collègues.
La Coupe du monde approche. Est-ce que votre désir grandit ?
C. G. : Bien sûr. C’est l’un de mes objectifs. C’est dans un petit coin de ma tête.
Est-ce que, dans votre esprit, vous vous dites "je me bats pour y être" ou "je me bats pour être titulaire" ?
C. G. : Déjà, je me bats pour être performant et être sélectionné. Et si je fais partie du groupe, ce ne sera pas pour m’asseoir sur le banc mais bien pour donner mon maximum.
Vous y pensez tous les jours ?
C. G. : (Il sourit) Ce serait mentir que de vous dire non. Bien sûr qu’en me levant je pense à cette Coupe du monde.
Pensez-vous que le fait d’être passé relayeur à Lyon redistribue les cartes pour vous à l’approche de cette Coupe du monde ?
C. G. : Je ne sais pas. En tout cas, l’important c’est de jouer régulièrement.
Vous la voyez aller loin cette équipe de France ?
C. G. : En tant que Français, que je fasse partie du groupe ou que je sois devant ma télé, j’espère que la France sera championne du monde.
Qu’avez-vous pensé de la polémique sur le Ballon d’Or ?
C. G. : Le Ballon d’Or doit récompenser le meilleur joueur du monde, oui, mais à travers une équipe. C’est grâce à leur équipe que ces individualités ressortent. Franck Ribéry a tout gagné cette saison avec son club. Il a été très bon aussi en équipe de France. Il méritait quand même ce Ballon d’Or. Mais on a privilégié le nombre de buts et les statistiques individuelles. Ronaldo n’a pas non plus volé son Ballon d’Or mais je pense que Ribéry, sur la saison, le méritait tout autant. Grâce à ses performances individuelles mais grâce aussi aux performances du Bayern Munich. Franck est arrivé au niveau de Ronaldo et de Messi la saison passée et il peut encore montrer de belles choses à l’avenir. Il était très bien placé pour gagner ce Ballon d’Or.
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