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Coupe de la Ligue - Entre les stars et les seconds couteaux, Tuchel devra trouver le juste milieu

Vincent Bregevin

Mis à jour 08/01/2020 à 17:47 GMT+1

COUPE DE LA LIGUE - Si le PSG est confronté à un calendrier démentiel, Thomas Tuchel peut s'appuyer sur un groupe plus étoffé que jamais pour le gérer. Pour l'entraîneur parisien, c'est l'occasion idéale de donner du temps de jeu à des joueurs peu utilisés. Mais la nécessité de garder ses titulaires dans le rythme le condamne à un drôle d'exercice d'équilibriste.

Thomas Tuchel et Edinson Cavani

Crédit: Getty Images

C'est traditionnellement le mois de tous les dangers. Les fêtes à peine digérées, c'est un véritable marathon dans lequel le PSG s'est engagé. Il a débuté en douceur dimanche face à Linas-Monthléry en Coupe de France (0-6). Il se poursuit par une tâche plus corsée mercredi contre Saint-Etienne en Coupe de la Ligue. Le deuxième des treize rendez-vous qui attendent potentiellement Paris avant le déplacement à Dortmund du 18 février. La Ligue des champions semble encore loin. Mais elle commence déjà à se jouer.
Le discours de Tuchel est rodé. "Je suis convaincu que nous ne devons pas trop penser au calendrier et surtout à Dortmund", a-t-il lancé une première fois samedi, à la veille du premier match de l'année. Cette phrase, l'Allemand pourrait avoir à la répéter régulièrement dans les semaines qui viennent. Sans leurrer personne. Ce calendrier accapare son quotidien. Sa capacité à gérer au mieux son effectif sur cette période déterminera en grande partie le destin du PSG au printemps prochain. Et son avenir dans la capitale par la même occasion.

La délicate gestion des titulaires…

Tuchel a certainement déjà en tête le onze qu'il souhaite mettre en place à Dortmund. Mais pouvoir effectivement l'aligner sera un sacré défi. Le juste milieu est particulièrement délicat à trouver quand les matches s'enchaînent. D'un côté, il y a la priorité d'éviter des blessures qui ont trop souvent contrarié le PSG par le passé. Le cas Neymar reste évidemment le meilleur exemple. Mais de l'autre, il y a aussi la nécessité de garder ses meilleurs éléments dans le rythme et cela passe forcément par un temps de jeu important. Pour l'Allemand, c'est un exercice d'équilibriste.
Il en est conscient. Et l'enchaînement des matches n'est pas son seul souci. Entre des joueurs boulimiques de temps de jeu et des séances d'entraînements qui se font plus rares, Tuchel n'a pas que le simple paramètre du calendrier à prendre en compte. "C'est exigeant, a-t-il reconnu dimanche après la victoire face à Linas-Monthléry. Il faut préparer les joueurs pour jouer tous les trois jours. Les joueurs veulent jouer, ils sont capables de jouer beaucoup. Le problème, ce n'est pas le nombre de matches. C'est qu'on n'a pas de phase de préparation. Il n'y a jamais de pause."
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Tuchel sur ses gardes avant Dortmund : "On a douze matches mais aucune phase de préparation..."

C'est le paradoxe du mois du janvier. Normalement, il impliquerait un travail foncier important pour permettre aux joueurs d'atteindre progressivement leur pic de forme pour la Ligue des champions. Mais c'est aussi l'un des mois les plus denses du calendrier, ce qui réduit quasiment à néant le temps pour effectuer cette préparation. Tuchel n'a pas d'autre solution que de gérer les temps de jeu à la minute et les séances d'entraînements au cas par cas. Mais il peut s'appuyer sur un groupe plus étoffé que jamais pour parvenir à ses fins.

… et celle des (nombreux) réservistes

Le mois de janvier, c'est en effet aussi celui des "seconds couteaux". Ceux qui n'ont pas le temps de jeu qu'ils souhaitaient sur la première moitié de la saison. Ceux qui voient cette multiplication des matches comme une formidable opportunité de prouver enfin leurs qualités. Ils n'ont peut-être jamais été aussi nombreux au PSG. Le cas d'Edinson Cavani en est certainement la preuve la plus marquante. Si le meilleur buteur de l'histoire du club parisien semble désormais entrer dans cette catégorie, cela en dit assez long sur la qualité du groupe dont dispose Thomas Tuchel cette saison.
L'enjeu dépasse le simple cadre de la rotation d'effectif. Pour l'entraîneur parisien, il y a aussi la nécessité de remettre certains joueurs dans les meilleures conditions physiques comme Thilo Kehrer, longtemps blessé en début de saison, ou Julian Draxler et Leandro Paredes, qui ont eu un temps de jeu plutôt limité jusqu'ici. Ou d'impliquer davantage des jeunes comme Adil Aouchiche ou Tanguy Kouassi, deux des éléments les plus prometteurs du centre de formation parisien qui n'ont pas encore signé leur contrat professionnel.
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Une jolie feinte et une grande première pour Aouchiche : l’ouverture du score en vidéo

Le mois de janvier est sensible dans cette optique. Car les possibilités de donner du temps de jeu à des joueurs davantage habitués au banc ou à la tribune se feront vraisemblablement plus rares lors des mois suivants. Tuchel n'a pas manqué de saisir cette occasion dès le premier rendez-vous de l'année face à Linas-Monthléry, dans un contexte qui s'y prêtait bien. Il appartiendra à l'entraîneur de bien répartir les temps de jeu dans les semaines qui viennent pour optimiser l'état de forme de son groupe. L'exercice n'est pas sans difficulté. Mais il conditionne toute la suite de la saison.
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