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Après son terrible CSC, Wendy Renard : "Je vais passer dans le zapping mais je m’en fous"

Cyril Morin

Mis à jour 13/06/2019 à 03:51 GMT+2

COUPE DU MONDE - Auteure d’une boulette monumentale qui a permis à la Norvège de recoller au score ce mercredi avant de voir les Bleues l'emporter sur le fil (2-1), Wendy Renard n’a pas fui ses responsabilités en zone mixte. Soutenue par ses coéquipières, elle a connu un deuxième match très éloigné de son entrée en matière tonitruante face à la Corée (4-0).

Amel Majri et Wendie Renard réagissent après l'égalisation gag de la Norvège face aux Bleues, le 12 juin 2019 à Nice.

Crédit: Getty Images

Quand les mots viennent à manquer, une image, une émotion résume souvent le sentiment général. Dès que Wendy Renard a touché ce ballon à la 54e, elle a su, instantanément, qu’elle s’était trompée. Et pas qu’un peu. Dos au jeu mais pas pressée par une attaquante norvégienne, la taulière de la défense française s’est fait avoir comme une débutante. Un geste mal maîtrisé et le ballon a terminé au fond pour un CSC qui a laissé l’Allianz Riviera aussi stupéfaite que l’auteure du geste malheureux.
"Je vais passer dans le zapping mais je m’en fous", a déminé d’emblée la coupable au micro de TF1. Avec un sourire. Mais aussi de l’autorité. Car Wendy Renard n’a pas cherché à se cacher ce mercredi en zone mixte après sa boulette qui aurait pu coûter très cher aux Bleues. Alors que s’est-il passé dans sa tête lorsqu’elle s’est retrouvée à devoir dégager ce ballon dos au jeu ? "Le centre arrive, a-t-elle détaillé après coup. Il y a une attaquante sur le côté, je sais qu’il en reste une. Amel Majri me parle mais je ne comprends pas trop ce qu’elle me dit et pour assurer, je veux la mettre en corner et elle finit au fond. Je la prends un peu du talon, ça fait tâche, c’est un but gag".
Un coup terrible alors que la troupe de Corinne Diacre avait fait le plus dur en ouvrant le score. Mais, c’est d’ailleurs ce que Renard a voulu mettre en avant : il en faut plus pour venir à bout de ces Bleues. "Ça fait mal collectivement car on avait fait les efforts et c’est un but qui aurait pu nous mettre en difficulté mentalement, a-t-elle expliqué. Mais on a montré avec l’appui de nos supporters qu’on était prêtes". Sur le coup, était-elle abattue ? "Non, ce sont des situations qui arrivent, on doit être capable de vite switcher, si on faiblit mentalement, ça veut dire qu'on n'est pas prête pour le haut niveau", a-t-elle évacué.
Au premier match, c’est elle qui met deux buts
Derrière leur défenseure, les Bleues ont fait bloc. Si Marion Torrent a avoué que ce genre de ballons était "toujours difficile" à gérer, personne n’a voulu jeter la pierre à la Lyonnaise. "Ça arrive de mettre un but contre son camp mais on a été solidaire avec Wendy pour qu’elle rebondisse tout de suite, a philosophé Elise Bussaglia. Quand on a une coéquipière qui est moins bien, c’est normal que toute l’équipe réagisse."
C’est finalement Eugénie Le Sommer qui a trouvé la meilleure réponse possible. Après son penalty transformé, elle est venue échanger avec sa capitaine à l’OL pour la rebooster moralement. "Je savais que c’était difficile pour elle, je la connais bien, je sais ce qu’elle peut nous apporter, a expliqué la buteuse des Bleues. Elle m’a dit merci. Je lui ai répondu 't’inquiètes'. Au premier match, c’est elle qui met deux buts". Une précision bien sentie. Car si les Bleues ont un boulevard ouvert vers les 8es de finale, elles le doivent aussi au doublé spectaculaire de Renard face à la Corée lors du match d’ouverture (4-0). Et les émotions, ce soir-là, étaient bien différentes.
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