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Antisèche Japon-Colombie (1-4) : James porte l'étoffe des grands

Geoffrey Steines

Mis à jour 26/06/2014 à 16:33 GMT+2

Entré à la pause pour redynamiser une Colombie décevante, James Rodriguez a rempli sa mission en 45 minutes face au Japon (4-1). Avec deux passes décisives et un but magique, il a confirmé son excellent début de Mondial, qui le place au niveau des autres stars du tournoi. L’Uruguay a désormais quatre jours pour élaborer un plan afin de la contrer en huitième de finale samedi. Notre antisèche.

James Rodriguez aux anges après son but contre le Japon

Crédit: AFP

Le jeu : Le Japon ne méritait pas ça

Le Japon a attendu le troisième match pour développer enfin son jeu, fait de mouvement et de passes rapides. Après deux premières prestations ternes, les Nippons ont donné une bien meilleure image de leur football mardi contre la Colombie. Dans un match très ouvert, où les deux équipes se sont livrées sans compter, ils ont balloté à de nombreuses reprises la défense du Tri. Mais ils ont payé au prix fort leur inefficacité. Ils ont frappé à 23 reprises sur l’ensemble du match (un record dans ce Mondial). Pour un petit but inscrit au final...
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Carlos Valdes face à Shinji Okazaki lors de Colombie - Japon au Mondial 2014

Crédit: AFP

A l’inverse, les Cafeteros ont étalé un réalisme à toute épreuve pour s’offrir un succès flatteur (quatre tirs cadrés, quatre buts). Avec une équipe largement remaniée (huit changements dans le onze de départ), ils ont peiné à mettre le pied sur le ballon (45% de possession) et ont souffert face à la vivacité de leurs adversaires. Mais leur capacité à se projeter à toute allure en contre, pour fendre un bloc japonais trop souvent coupé en deux, et leur talent dans la finition ont fait la différence. Des armes qui pourraient faire mal à l’Uruguay en huitièmes de finale.

Les joueurs : James a du feu dans les jambes

45 minutes auront suffi à James Rodriguez pour confirmer qu’il est bien le joueur clé de la Colombie. Entré à la pause, au relais d’un Juan Quintero qui s’est dispersé pour sa première titularisation dans ce Mondial, le Monégasque a délivré deux passes décisives et marqué un but magnifique en solitaire. Il continue d’éclabousser ce tournoi de son talent. D’abord emprunté dans le jeu, Jackson Martinez a sauvé son match avec un doublé et finalement réussi à marquer des points pour la suite de la compétition. David Ospina a multiplié les parades face aux attaquants japonais. La paire Makoto Hasebe - Toshihiro Aoyama a régné sur le milieu de terrain. Shinji Kagawa a énormément tenté, mais ses échecs répétés dans le dernier geste ont pollué son match, symbolisant le mal récurrent du quatuor offensif des Japonais. Fautif sur le penalty de l’ouverture du score colombienne, Yasuyuki Konno a paru dépassé par les événements.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Okubo est passé si près

A la 65e minute de la partie, Yuto Nagatomo déborde sur la gauche et centre fort devant le but. Pour la seule fois de la rencontre, David Ospina se troue dans sa sortie et Yoshito Okubo est tout près d’en profiter pour pousser le ballon au fond à bout portant. Mais il ne sort pas vainqueur de son duel aérien avec Pablo Armero et laisse filer une occasion qui aurait permis au Japon d’égaliser. Et de se relancer dans la course à la qualification pour les huitièmes de finale.
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Yoshito Okubo n'en revient pas de l'occasion qu'il vient de rater, qui aurait pu donner la victoire au Japon

Crédit: AFP

La stat : 3

Comme le nombre de victoires de la Colombie en autant de matches dans ce Mondial. Soit autant que lors du reste de leur histoire dans la compétition, en quatre participations et treize rencontres disputées. Une preuve de plus que cette édition a tout pour être historique pour les Colombiens, qui n’ont jamais dépassé les huitièmes de finale (leur meilleur résultat en 1990).

Le tweet qui a tout compris

La Colombie a honoré un de ses grands anciens mardi en offrant à Faryd Mondragon le record du joueur le plus vieux à évoluer en Coupe du monde. A 43 ans et trois jours, l’ancien gardien de Metz, entré à la 84e minute à la place de David Ospina, a même eu le temps de se mettre une évidence, avec une parade dans les arrêts de jeu. Ce qui pourrait bien donner des idées à José Perkerman pour la suite.

La décla : Alberto Zaccheroni, sélectionneur du Japon

Il n’est pas encore temps de communiquer sur mon avenir. Je n’ai pas de mots pour décrire mon expérience au Japon. Quand je suis arrivé, je n’aurais jamais imaginé que je rencontrerai des gens avec une telle culture. Ils m’ont beaucoup plus apporté que l’inverse. 

La question : Qui pourra arrêter James ?

Ceux qui ont vu la fin de saison de Monaco ne reconnaissent certainement pas le James Rodriguez actuellement au Brésil. Le Colombien marche sur l’eau et l’a encore prouvé mardi. En pleine confiance, il réussit quasiment tout ce qu’il tente et pèse sur les événements avec une incroyable constance pour son âge (22 ans). Avec trois buts et deux passes décisives dans le tournoi, il est largement au niveau de Neymar, Arjen Robben, Thomas Müller ou encore Karim Benzema, les autres joueurs à avoir lourdement marqué de leur empreinte ce début de compétition. A ce rythme, James semble inarrêtable pour ses adversaires. Pour contrecarrer les plans colombiens, l’Uruguay devra trouver la parade pour le neutraliser en huitième de finale samedi au Maracaña de Rio. La Côte d’Ivoire, qui avait globalement bien réussi son coup hormis deux énormes bourdes défensives, a donné des pistes à la Celeste. A qui il reste quatre jours pour fomenter le plan parfait.
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James Rodriguez est inarrêtable depuis le coup d'envoi de la Coupe du monde

Crédit: Panoramic

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