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Coupe du monde 2014 : Les cinq moments qui nous prouvent que les Bleus seront prêts en 2016

Martin Mosnier

Mis à jour 06/07/2014 à 22:47 GMT+2

Durant un mois, les Bleus ont démontré, entre conférences de presse maîtrisées, bains de foule improvisés et prestations léchées, qu'ils maîtrisaient suffisamment toutes les ficelles pour aborder 2016 dans un fauteuil. La preuve en cinq instantanés.

L'Equipe de France avant d'affronter l'Allemagne

Crédit: AFP

L’équipe de France a parfaitement préparé le terrain pour 2016. Elle s’est réappropriée l’opinion publique grâce à une communication maîtrisée et a, surtout, démontré sur le terrain qu’elle pouvait réaliser de grandes choses. Voici cinq instantanés qui prouvent que les Bleus seront prêts en 2016.

France-Suisse : un chef d’œuvre en mondovision

On allait voir ce que cette équipe avait dans le ventre. Face à la sixième nation du classement FIFA, la France passait son premier test ce 20 juin dans la chaleur moite de Salvador. Parce que la Norvège, le Paraguay, la Jamaïque, le Honduras, c’est bien beau mais c’est face aux Suisses que commençaient les choses sérieuses. Entre la 15e et la 75e minute, la France a livré une heure de football total et démontré que son potentiel était énorme. De la pelouse jusqu’aux tribunes de l’Arena Fonte Nova, la démonstration de football a hérissé les poils. Les Bleus ont signé le match le plus abouti de leur histoire en phase de poule en inscrivant cinq buts en une heure et en donnant l’impression de pouvoir en inscrire le double. Une référence et une preuve éclatante que cette équipe est capable de monter très haut. Le potentiel est là.
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Mathieu Valbuena sur les épaules d'Olivier Giroud lors de France-Suisse

Crédit: Panoramic

Le one man show d’Evra : on enterre les fantômes de Knysna

Depuis 2010, quand il n’avait pas d’autres choix que de croiser les journalistes en zone d’interview, Evra filait, tête baissée et casque sur les oreilles. Une indifférence qui a nourri la rancœur entre les medias et le latéral gauche de l’équipe de France. Ce 18 juin, à Ribeirao Preto, il est venu se présenter à la presse pour la première fois depuis novembre 2012. Bons mots, auto-dérision, formules chocs, auto-critique : en 31 minutes et 38 secondes, il s’est mis l’audience, complice de ses facéties, dans la poche. Mais ne croyez pas qu’il a changé pour autant.
Vendredi en zone mixte, comme après chaque fin de match au Brésil, il est passé au milieu des journalistes. Sans s’arrêter. Il a simplement lancé un "Merci pour tout" en guise d’au-revoir, dans un grand sourire. Cette fois-ci, personne ne s’en est plaint. "Que veux-tu, c’est Evra", a même lâché un confrère, devenu comme beaucoup, plus indulgent avec lui. Evra, Deschamps et la FFF ont réussi leur pari : enterrer avec succès les fantômes de Knysna.  Ce sera toujours ça de moins à gérer dans les deux ans qui viennent.
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Patrice Evra tout sourire en conférence de presse

Crédit: Panoramic

La première période de Pogba face à l’Allemagne

Paul Pogba, c’est le symbole de cette équipe. Jeune, imprévisible, pétrie de talent mais pas encore assez mûre pour viser la deuxième étoile. Durant la préparation et après le coup de sang du joueur de la Juve face au Honduras, Deschamps ne l’a pas épargné. Ses coéquipiers non plus : "On lui aurait tous mis une bonne baffe à la mi-temps de France-Honduras", a dévoilé Evra. Parmi les suiveurs aussi, il a essuyé quelques critiques appuyées. Pogba a divisé tout au long de la Coupe du monde et aucun autre joueur, aucun choix de Didier Deschamps n’a suscité plus de débats. A chaque conférence de presse sa question sur Pogba. Et à chaque fois, les mêmes arguments dans la bouche des joueurs ou du staff : "il est jeune", "laissons-lui le temps" etc.
Lui a soigneusement évité les micros et les caméras quand tous ses camarades, hormis Evra, donnaient du grain à moudre aux journalistes. Vendredi, dans le match le plus important des Bleus depuis huit ans, il fut le meilleur Français sur la pelouse durant les 45 premières minutes. Une réponse limpide, Pogba s’est sans doute remis en question, et un match en forme de rendez-vous : en 2016, les Bleus pourront compter sur lui.
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Paul Pogba au duel avec Mesut Özil pendant France-Allemagne

Crédit: AFP

Les bains de foule de Ribeirao Preto : un groupe qui s’ouvre

Ils sont arrivés à Ribeirao Preto dans leurs petits souliers. La tournée à Nice et Lille avait permis de mesurer leur popularité grandissante et galopante. Mais le Brésil est à 10 000 kilomètres plus à l’ouest. Le premier entrainement public dans le stade vétuste de Botafogo a complètement renversé leurs certitudes. Cette petite ville sans charme de province est tombée amoureuse des Bleus. Les Français se sont prêtés au jeu. Après chaque séance, public ou à huis clos, ils ont accordé une bonne demi-heure de leur temps aux autographes et aux selfies. Avec le sourire, cette équipe de France s’est ouverte à ses supporters. 
Tout le monde y est passé sans donner l’impression de se soustraire à une corvée, du placide Lloris aux chouchous Deschamps, Benzema et Giroud. Dans une ambiance  parfois électrique de groupies en furie, les Bleus ont accueilli l’hystérie de leurs fans avec attention et, parfois, avec un brin de complicité. Une barrière est tombée durant cette Coupe du monde.
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Olivier Giroud signe des autographes après l'entraînement de l'équipe de France

Crédit: Panoramic

Les réactions de Koscielny ou Sagna : aucune tête ne dépasse

Olivier Giroud, Laurent Koscielny, Bacary Sagna : trois hommes qui ont squatté le banc de l’équipe de France sans moufter. Trois Gunners habitués aux premiers rôles en Premier League, aux mardis et mercredis soirs de Ligue des champions mais qui ne l’ont pas ramenée quand Deschamps les a placés sur le banc au Brésil. Pourtant, Giroud et Koscielny se sont montrés irréprochables en préparation. L’attaquant des Bleus affirmait même après la Jamaïque qu’il pensait avoir gagné sa place de titulaire. Mais face au Honduras, tout ce petit monde a pris place sur le banc.
Koscielny et Sagna ont parfaitement répété leurs discours : "prime au collectif", "il n’y a pas de concurrence", "ce sont les journalistes qui installent une hiérarchie", "tout le monde a sa chance". Et la vie de vestiaire a rarement semblé aussi paisible. Deschamps a constitué un groupe où les individualités s’effacent. Il tient son vestiaire. Olivier Giroud est un peu moins contrôlable. Il n’a pas fait de scandale après avoir débuté sur le banc face au Honduras et à l’Equateur. Mais après l’élimination face à l’Allemagne, il a fui les micros. Un éclat de rire dans l’assistance l’a visiblement échaudé : "Il y a un problème", s’est-il emporté en contenant une colère froide. Benzema-Giroud : il s’agit là peut-être du dernier point de crispation dans le groupe. Pour le reste, l’horizon est bleu. 
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Bacary Sagna Lucas Digne et Paul Pobga à Ribeirao Preto - France au Mondial 201

Crédit: AFP

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