Japon - Grèce, le match qui doit montrer que la Grèce a retenu la leçon

Pour la Grèce et le Japon, une défaite et ce sera la porte. Défaits dès leur entrée dans la compétition, les deux sélections en queue du groupe C raccrochent leurs espoirs de qualification pour les huitièmes à un fil : trouver la victoire dans la nuit de jeudi à vendredi (minuit) sur la pelouse de l’Estadio das Dunas de Natal. Un match nul n’éliminerait aucune des deux équipes mais en ferait des éliminés en sursis.

Écrasée par la Colombie pour son entrée en lice, la Grèce a débuté son Mondial de la pire des manières. Inoffensifs en attaque, les hommes de Fernando Santos ont souffert face à la vitesse des coéquipiers de James Rodriguez. Ibarbo et Cuadrado sur les ailes ont fait vivre un enfer aux défenseurs grecs. Alors contre le Japon, adepte d’un jeu fluide et rapide, la Grèce devra prouver qu’elle est capable de réagir.

Pour le Japon, la tendance est bien moins négative. Battus sur le fil par la Côte d’Ivoire, les joueurs d’Alberto Zaccheroni ont développé un style de jeu séduisant qui aurait pu payer sans le gros trou d’air dont ils ont été victimes à l’heure de jeu. Mais face à la Grèce, le Japon devra cette fois tenir 90 minutes s’il veut espérer quelque chose.

Fernando Santos l’a bien vu, le 4-4-2 qu’il a aligné face à la Colombie, avec Samaras et Gekas à la pointe de l’attaque, n’a pas fonctionné. Le sélectionneur portugais de la Grèce devrait revenir à un 4-3-3 plus classique avec un trio offensif Samaras – Gekas – Saplingidis. Au milieu de terrain, le doyen Giogos Karagounis, 37 ans, pourrait faire son retour pour apporter plus de stabilité à son équipe.

Du côté du Japon, Alberto Zaccheroni devrait reconduire logiquement le 4-2-3-1 qui a débuté face à la Côte d’Ivoire. Seule incertitude, le maintien de la charnière Yoshida – Morishige, les deux joueurs ayant été avertis lors du premier match. Pour ne pas risquer une double suspension pour le troisième match, en cas de nouvel avertissement pour ses deux défenseurs contre la Grèce, Zaccheroni pourrait décider de titulariser Yasuyuki Konno qui prendrait la place de Masato Morishige.

Le Japon n’a gagné que deux de ses sept rencontres face à des équipes européennes en Coupe du monde. La Russie en 2002 (1-0) et le Danemark en 2010 (3-1) ont été les seules sélections du Vieux continent à chuter face aux Nippons en phase finale. Sur les cinq autres rencontres, le Japon a concédé deux nuls pour trois défaites.

La Grèce n’a pas marqué lors de six de ses sept derniers matches de Coupe du monde. Dimitris Salpingidis et Vasilis Torodsis sont les deux seuls buteurs de la Grèce en phase finale de Mondial. C’était face au Nigéria en 2010 (2-1).