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Le cri du coeur des Bleus : "C'est la victoire de Deschamps"

Martin Mosnier

Publié 11/07/2018 à 00:32 GMT+2

COUPE DU MONDE – Les Bleus sont en finale de la Coupe du monde et, ce mardi, ils le doivent en grande partie aux options tactiques de leur sélectionneur. Ils avaient choisi de jouer très bas, de bloquer les milieux adverses, de compter sur les contres pour piéger les Belges. Pari réussi.

Didier Deschamps et Kylian Mbappé.

Crédit: Getty Images

Une équipe, cent visages. Sans idée face à l'Australie, combatifs face au Pérou, léthargiques face au Danemark, flamboyants face à l'Argentine, pleins de maîtrise face à l'Uruguay et ultra-disciplinés face aux Belges : les Bleus ont construit leur fantastique parcours dans cette Coupe du monde en s'adaptant sans cesse. Les voilà en finale après avoir dominé une équipe de Belgique sans doute plus talentueuse.
Les Belges avaient l'audace, les Bleus un plan infaillible. Et c'est lui qui a fait basculer cette finale côté tricolore. L'idée : diluer l'énorme menace offensive des Diables Rouges en jouant bas et en bloquant les transmissions autour de Hazard et De Bruyne.
Le cerveau de cette victoire, Didier Deschamps, détaille : "La performance défensive de mon équipe a été excellente", a expliqué le sélectionneur. "Le rôle d’Olivier (Giroud) et Antoine a été important. Prendre des options pour contrer leurs deux milieux de terrain, laisser un peu plus le ballon à leurs deux défenseurs centraux qui sont moins bons balle au pied, sans leur faire injure. S’ils ont de l’espace, ils foudroient tout le monde. C’est pour ça qu’on était très bas." Banco.

La mission de Giroud et Griezmann : bloquer Dembele et Witsel

Alors Olivier Giroud a laissé jouer Kompany pour suivre comme une ombre Dembele. Comme Griezmann, il a joué les milieux de terrain défensifs pour bloquer les transmissions et limiter les prises d'espace. Quitte à ce que les deux attaquants tricolores jouent contre-nature. "On avait pour mission de bloquer Witsel et Dembele, on a couru tout le match", a expliqué Giroud. Deschamps a misé sur le cadenas laissant le ballon aux Belges.
"Le coach mérite tout le crédit de cette victoire", a rendu hommage Hugo Lloris. "C'est lui qui élabore les plans de jeu. Cette victoire, c'est la sienne. On a appliqué à la lettre ce qu'il nous a demandé : limiter les espaces, défendre bas pour mieux contre-attaquer."
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Hugo Lloris, encore décisif.

Crédit: Eurosport

La seule vérité, celle du résultat
Kylian Mbappé continue : "Le coach pensait que les Belges allaient changer des choses par rapport au Brésil pour nous surprendre. C'est ce qu'ils ont fait. Ils ont misé sur l'impact physique avec Fellaini et Dembele." Deschamps a rapidement trouvé la parade pour ne pas tomber dans le piège tendu par la Belgique. Quitte à lui laisser le ballon et faire le dos rond. Les esthètes se sont transformés en soutiers.
Paul Pogba en premier lieu : "Le football ce n’est pas toujours l’attaque. Le football se joue sur des détails, et aujourd’hui on a été bons là-dessus." Le combat, la rigueur, la constance : voilà ce qui a fait basculer la rencontre. "Dans le foot, il n'y a pas une seule manière de jouer", a rappelé Lloris. "La seule vérité, celle du résultat. Les Belges sont fantastiques. C'est l'équipe la plus complète, ils savent tout faire. On a beaucoup défendu mais il fallait le faire. C'était la meilleure manière pour les battre." Chapeau Deschamps.
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