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Pérou-Danemark, loin du "one-man show"

Louis Pillot

Mis à jour 16/06/2018 à 17:36 GMT+2

COUPE DU MONDE - Le Pérou et le Danemark, futurs adversaires des Bleus, s’affrontent samedi pour leur entrée en lice au Mondial (18h). Si l’attention médiatique s’est portée avant la compétition sur les stars des deux équipes, Paolo Guerrero et Christian Eriksen, Péruviens et Danois sont loin de se reposer sur leurs seules épaules.

Christian Eriksen avec le Danemark

Crédit: Getty Images

L’Argentine a Messi. Le Portugal a Cristiano Ronaldo. Le Pérou et le Danemark, eux, ont Paolo Guerrero et Christian Eriksen. Les deux stars, qui s’affrontent samedi pour leur entrée en lice au Mondial (18h), occupent quasiment toute l’attention médiatique. C’est logique : l’un, Eriksen, est le leader technique talentueux d’une équipe construite autour de lui, quand l’autre, Guerrero, est un attaquant charismatique adulé au pays. Pour autant, en dépit de tout ce que les deux hommes dégagent, difficile de réduire les futurs adversaires des Bleus à une menace unique…

Danemark : les espoirs font vivre

Au Danemark ces dernières semaines, des t-shirts prétendaient résumer la stratégie de l’équipe d’Åge Hareide en appelant simplement à faire la passe à Christian Eriksen. Le sélectionneur s’est défendu : "Nous avons une équipe qui travaille pour lui, mais nous travaillons aussi pour nous. Ce n’est pas un one-man show". Difficile de lui donner tort, même si le joueur de Tottenham, auteur d’un triplé lors du barrage retour contre l’Irlande (5-1), fait tout pour.
Le Danemark possède l’une des équipes les plus jeunes de la compétition, avec 26,7 ans de moyenne d’âge. Elle compte en son sein plusieurs espoirs, dont le plus connu reste Kasper Dolberg. Le joueur de l’Ajax a éclaté aux yeux de l’Europe après sa saison 2016-2017 exceptionnelle (16 buts au total), ponctuée par une finale de Ligue Europa perdue contre Manchester United. Pour autant, son dernier exercice a été plus compliqué, et il n’est pas vu comme un titulaire indiscutable par le sélectionneur Åge Hareide.
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Kasper Dolberg

Crédit: Getty Images

Pione Sisto, lui, a réussi à s’imposer dans le onze danois. L’ailier gauche, né en Ouganda, représente l’une des menaces offensives principales. À 23 ans, il vient d’achever une saison remarquable avec le Celta Vigo, où il a cumulé, en 34 rencontres, 4 buts et 10 passes décisives. C’est surtout sa vitesse et sa puissance dont il faudra se méfier.
Le reste du potentiel danois est un peu plus connu. Les suiveurs de la Ligue 1 se souviennent forcément de Simon Kjaer, l’ancien du LOSC désormais à Séville, et capitaine de la sélection. Son partenaire en défense centrale (ou à droite), Andreas Christensen (Chelsea), est lui connu des aficionados de Premier League. Mais ceux-ci, s’ils doivent n’en retenir qu’un (hors Eriksen), citeront sans aucun doute Kasper Schmeichel, le gardien de Leicester, loin de n’être qu’un "fils de" : excellent dans sa surface, il est aussi un très bon relanceur, souvent à la première passe lors des contre-attaques éclair du Danemark. En bref, Eriksen n’est pas seul sur scène.
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Kasper Schmeichel and Andreas Bjelland of Denmark

Crédit: Getty Images

Pérou : l’expérience et le futur

Le feuilleton autour de la présence de Paolo Guerrero a animé les derniers mois au Pérou. Et pour cause : le charismatique attaquant, capitaine en temps normal, pèse 35 buts en 87 sélections avec la Blanquirroja. Pourtant, si les Péruviens ont reçu avec une grande joie l’annonce de son retour, la sélection s’était préparée à faire sans lui. Et elle n’a pas manqué d’arguments.
Le remplaçant attitré de Guerrero n’était déjà pas un anonyme, puisqu’il s’agit de Jefferson Farfan. Auteur de l’un des buts de la qualification en barrages, face à la Nouvelle-Zélande (0-0, 2-0), il a mené cette année le Lokomotiv Moscou au titre en Russie, avec 10 buts et 6 passes décisives. Passé par Schalke 04 et le PSV Eindhoven, il est sans doute l’un des joueurs les plus expérimentés - et menaçants - de la sélection, notamment en sortie de banc. Ajoutez à cela les qualités de buteur d’Edison Flores, meilleur scoreur péruvien des éliminatoires à égalité avec Guerrero, et celles de dribbleur d’Andre Carrillo, et l’attaque du Pérou paraîtra bien solide, même sans son leader et capitaine.
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Jefferson Farfan (Pérou)

Crédit: Getty Images

Derrière, la sélection péruvienne ne manque pas non plus d’expérience, en témoignent les 70 sélections de Christian Ramos et les 73 d’Alberto Rodriguez. Ce dernier, surnommé "El Mudo" ("Le muet"), est considéré par certains au pays comme le meilleur défenseur péruvien des vingt dernières années.
Parmi tous ces joueurs d’expérience, l’avenir de la Blanquirroja se trouve au milieu : Renato Tapia, qui compte déjà 31 sélections à 22 ans, est considéré comme le futur capitaine du Pérou. Le joueur de Feyenoord, qui joue aux Pays-Bas depuis cinq ans, s’est imposé comme un titulaire indiscutable pendant les éliminatoires. Et son sélectionneur dit de lui que même les joueurs plus expérimentés l’écoutent quand il parle. L’avenir est assuré. Le présent, lui, incite tout de même à la prudence, pour le Danemark samedi, et pour les Bleus ensuite.
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Renato Tapia avec le Pérou

Crédit: Eurosport

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