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Un Mondial biennal serait "néfaste" pour le foot féminin

ParAFP

Publié 04/10/2021 à 18:53 GMT+2

Doubler la fréquence de la Coupe du monde, comme l'envisage la Fifa, serait "néfaste" pour le foot féminin, affirment lundi l'UEFA, l'Association européenne des clubs (ECA) et plusieurs grandes fédérations dans un texte commun. Selon eux, le football féminin perdrait en "viabilité financière" en raison "d'une saturation des marchés"

Detail of the FIFA World Cup Trophy during the UEFA Nations League A group one match between France and Netherlands at Stade de France on September 9, 2018 in Paris, France.

Crédit: Getty Images

La bataille fait rage. Et cette fois, les opposants au projet souhaité par la Fifa d'instaurer une Coupe du monde tous les deux ans ont trouvé un nouvel argument : le développement du football féminin. Selon l'UEFA, l'Association européenne des clubs (ECA) et plusieurs grandes fédérations, le projet de l'instance "d'organiser tous les deux ans un Mondial masculin et féminin", au lieu de quatre ans aujourd'hui, "aura des conséquences sportives, économiques et sociétales profondément néfastes, qui altèreront le développement du football féminin", prédisent les organisations.
Leur communiqué est le dernier épisode en date dans la bataille de l'opinion qui oppose depuis début septembre la Fifa et ses alliés, partisans d'un Mondial biennal et de ses promesses de revenus supplémentaires, et un front composé de l'UEFA, son homologue sud-américaine (Conmebol), le Forum des ligues mondiales et des représentants des supporteurs et joueurs. La Fédération française de football a cependant fissuré vendredi l'unité du football européen, jusque là unanimement hostile au projet, lorsque son président Noël Le Graët a confié au journal L'Equipe n'avoir "aucune opposition à une Coupe du monde tous les deux ans".
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Aleksander Ceferin kündigt UEFA-Widerstand gegen die WM-Pläne der FIFA an

Crédit: Getty Images

La "viabilité financière" en question

La fédération des champions du monde n'a d'ailleurs pas signé le texte commun diffusé lundi, à la différence des fédérations anglaise, allemande, italienne, danoise et finlandaise, suédoise, suisse et néerlandaise. Dans le détail, l'UEFA et les autres signataires déplorent la "congestion supplémentaire" du calendrier féminin et redoutent "un plus grand risque de blessures physiques et d'impacts sur la santé mentale pour les joueuses de haut niveau", des griefs identiques à ceux émis contre le Mondial biennal masculin. Mais plus spécifiquement, ils estiment que le football féminin perdrait en "viabilité financière" en raison "d'une saturation des marchés" - alors que les grandes phases finales chez les femmes se déroulent actuellement les années impaires, pendant que celles des hommes sont programmées les années paires.
Pour la même raison, ils s'inquiètent de voir la Fifa "perturber la culture des supporters du football féminin, qui est en train de prendre son essor au niveau mondial (...), mais qui risque d'être affectée par le renforcement d'événements sportifs concurrents", puisque les supporters devront souvent choisir entre accompagner leur équipe masculine ou féminine dans une même année. Enfin, l'UEFA et ses alliés craignent un effet négatif sur la "professionnalisation et l'investissement dans les ligues nationales", pourvoyeuses "d'emplois à plein temps pour les joueuses", alors qu'il n'existe pour l'heure qu'une poignée de championnats professionnels chez les femmes.
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