COUPE DU MONDE 2022 - Avant France - Australie - La défense, le grand mystère des Bleus
Mis à jour 19/11/2022 à 11:38 GMT+1
COUPE DU MONDE - Qui débutera en défense face à l'Australie ? Le doute est épais alors que le changement de système, les forfaits et les blessures ont complètement redessiné un secteur déjà fragilisé depuis plusieurs mois. Didier Deschamps aura l'obligation de lancer dans le grand bain des joueurs sans expérience ou d'autres à des postes qu'ils n'occupent plus en club.
Ils sont passés de cinq à quatre, les centraux sont devenus des latéraux et la charnière est, à trois jours de l'entrée en lice face à l'Australie, un immense point d'interrogation. Voilà à peu près à quoi l'état des lieux de la défense des Bleus à l'heure de défendre son titre de champion du monde. Aujourd'hui, personne ne sait vraiment à quoi elle ressemblera. D'abord dans son casting où, entre les blessures, les forfaits, les changements de poste et l'incertaine concurrence, seul Benjamin Pavard est à peu près certain de débuter le Mondial.
Quatre joueurs peuvent encore espérer débuter dans l'axe (Raphaël Varane ou William Saliba, Dayot Upamecano ou Ibrahima Konaté) alors que la fratrie Hernandez se dispute l'aile gauche. Pour les certitudes et les références, la France démarre en défense avec un bilan proche du néant surtout si Varane n'est pas prêt. "Les automatismes sont là, a pourtant juré Lucas Hernandez vendredi en conférence de presse. Je connais parfaitement mes coéquipiers, les mouvements qu'ils veulent."
Hernandez, Pavard : le grand retour en arrière
C'est effectivement avec Pavard et Hernandez sur les côtés que les Bleus ont été champions du monde. Mais le premier est devenu un joueur d'axe, de l'aveu même du sélectionneur en mars, quand le second brillait en charnière l'an passé avant de repasser sur le côté cette saison. Le retour des deux Munichois à leurs premiers amours en sélection incarne à merveille le spectaculaire demi-tour de Didier Deschamps avant de s'envoler pour le Qatar. Comme un constat d'impuissance. En un an, et quelques tentatives (Kingsley Coman, Jonathan Clauss, Nordi Mukiuele), il n'a pas su trouver de solution à droite alors il revient à la moins mauvaise des options.
En juin dernier, Pavard nous avait pourtant confié son soulagement de ne plus être considéré comme un défenseur latéral en sélection : "Jouer dans l'axe avec l'équipe de France, j'attendais ça depuis un moment. Après, je suis au service du collectif. (…) Je ne suis pas un latéral de métier, mon poste c'est l'axe. Quand le coach a changé de système, j'ai pris ça comme une bonne opportunité. Si on me demande de jouer piston droit, je le ferai mais ce ne sont pas mes qualités premières." Ce retour à la case départ ne le mettra pas dans les meilleures conditions mais, au moins, Pavard a des repères.
Saliba, Upamecano, Konaté : joueurs sans référence
La charnière sera, elle, inédite sauf si elle associe William Saliba, premier recours à Varane, et Ibrahima Konaté, charnière titularisée en Autriche en juin (1-1). L'inexpérience internationale de Saliba (7 sélections), Konaté (2 sélections) et Upamecano (7 sélections) les prive mécaniquement du vécu qu'exige un poste aussi exposé. Les trois hommes, incontestables dans leur club, n'ont toujours pas de match référence en équipe de France. Le poids du maillot bleu est particulièrement lourd pour un Upamecano très fébrile en sélection et Saliba n'a jamais eu le même rayonnement en bleu et à Arsenal.
Dans ces conditions, l'état de santé de Varane recouvre des enjeux capitaux. Même si, depuis 2018, son histoire en Bleu a connu plus de bas que de hauts, il reste la valeur sûre d'un secteur fragilisé par l'absence de Presnel Kimpembe ou le repositionnement de Jules Koundé en doublure de Pavard. Ses 87 sélections sont un phare et l'équipe de France en a rarement eu autant besoin qu'en ce moment.
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