COUPE DU MONDE 2022 - Forfait de Karim Benzema : Terrible pour Benzema, épouvantable pour les Bleus
Mis à jour 20/11/2022 à 09:00 GMT+1
COUPE DU MONDE - A 24 heures du début de la compétition, l'équipe de France vient de perdre le meilleur joueur du monde. Karim Benzema, Ballon d'Or 2022, est forfait. Son corps a lâché. Le Madrilène rate un troisième rendez-vous avec la Coupe du monde. Une malédiction qu'il portera comme une croix jusqu'au bout de sa carrière. Pour les Bleus aussi, le coup est très rude.
L'histoire de la Coupe du monde retiendra que Karim Benzema a marqué trois buts dans un premier tour que tout le monde a fini par oublier en 2014. Mais surtout qu'il a raté trois éditions (2010, 2018, 2022) qu'il aurait dû éclabousser de sa classe. Ce samedi, au bout de la nuit à Doha, la nouvelle est tombée comme un couperet. Au pinacle de son talent, alors même qu'il s'est rabiboché avec Didier Deschamps et qu'il vient d'être sacré Ballon d'Or pour la première fois de sa carrière, Karim Benzema doit encore une fois passer son tour parce que, cette fois, son corps a lâché.
Il ne restera donc que ce doublé face au Honduras, ce but face à la Suisse et cette élimination sans frisson face à l'Allemagne. Un butin bien maigre pour l'un des meilleurs joueurs français de l'histoire. A 34 ans, après avoir tout gagné avec le plus grand club du monde, il s'attaquait au plus grand défi de sa carrière.
Il manquera sans doute à jamais cette grande aventure bleue
Quatre ans après avoir raté le sacre mondial de sa sélection, le Madrilène, banni cinq ans de Clairefontaine, était en mission à Doha comme pour exorciser ses démons. Ils l'ont rattrapé au pire moment, la veille du coup d'envoi de la compétition. Que son destin est cruel. Il manquera sans doute à jamais cette grande aventure bleue pour l'inscrire dans la légende collective de son pays. Il avait pourtant le talent et la génération pour y parvenir.
Il n'est pas certain qu'avec lui, les Bleus seraient allés jusqu'au bout à Doha. Sans lui, l'espoir s'est encore rétréci. Car si le coup de massue est terrible pour le Madrilène, le séisme est gigantesque pour une équipe de France déjà orpheline de nombreux cadres. Les vents contraires, nombreux depuis plusieurs semaines, se sont subitement transformés en cyclone dévastateur. Comment imaginer s'en sortir sans Pogba, Kanté, ni Benzema, soit trois des sept hommes (avec Mbappé, Lloris, Griezmann et Varane) les plus importants de Didier Deschamps ?
Comment la France peut-elle s'en relever ?
Comment une sélection, même avec un réservoir aussi profond que celui des Bleus, peut se relever du forfait du meilleur joueur du monde et de ses deux meilleurs milieux de terrain ? D'autant que l'épidémie s'est propagée jusqu'aux doublures (Presnel Kimpembe, Mike Maignan, Christopher Nkunku). Aucune nation qualifiée n'a dû affronter autant de désistements dans un sprint final qui ressemble à un jeu de massacres.
La France ne perd pas qu'un Ballon d'Or ce samedi, elle doit surtout faire sans celui sur lequel elle mise depuis un an. Celui pour lequel elle a changé de système (avant d'y revenir). Celui qui lui a fait remporter la Ligue des Nations. Celui qui, avec Kylian Mbappé, faisait trembler le monde entier dans une association qui avait prouvé sa redoutable efficacité. Contrainte, d'ores et déjà, d'aligner une charnière de fortune face à l'Australie, la France comptait sur son attaque de feu pour la porter le plus loin possible. Mais les certitudes des Bleus n'ont jamais eu la vie aussi courte qu'en ce moment.
Bien sûr, ils ont la chance de pouvoir compter sur un Olivier Giroud en pleine bourre à Milan et en sélection. Mais sans lui faire injure, le niveau atteint par Benzema, particulièrement la saison dernière, donne une idée du vide qu'il laisse. En 2018, du côté de Moscou, la France était championne du monde sans lui. Mais, quatre ans plus tard, on ne l'a jamais imaginé aussi loin d'accomplir le même exploit.
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