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Coupe du monde 2022 I Julian Alvarez - Enzo Fernandez : les gamins de River Plate font vibrer l'Argentine

Vincent Bregevin

Mis à jour 03/12/2022 à 16:33 GMT+1

COUPE DU MONDE – Tous deux issus du centre de formation de River Plate, Julian Alvarez et Enzo Fernandez incarnent le second souffle salvateur pour l'Argentine, qui affronte l'Australie samedi en en 8e de finale. L'attaquant de Manchester City et le milieu de Benfica font déjà la fierté des supporters du club de Buenos Aires. En attendant de faire rêver toute une nation ?

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Ils viennent à peine de passer la vingtaine, mais ils ont déjà vécu tant de bons moments ensemble. Ils ont certainement rêvé de vivre celui-ci, sans forcément trop y croire. Mais le football est de nature à réserver les plus belles surprises. C'est certainement ce que Julian Alvarez et Enzo Fernandez ont dû se dire mercredi soir, sur la pelouse du stade 974. Le premier a inscrit le but qui a assuré la victoire cruciale de l'Argentine face à la Pologne dans un match décisif pour la qualification en 8e de finale. Le deuxième, auteur d'une prestation de grande classe au milieu de terrain, lui a adressé une passe décisive particulièrement bien sentie. Et ils n'ont évidemment pas manqué de célébrer ça tous les deux.
Parce que célébrer ensemble, ils savent le faire et ils aiment ça. Alvarez et Fernandez ont déjà connu ce plaisir durant de nombreuses années sous le maillot de River Plate. L'attaquant, né en 2000, est arrivé chez les Millonarios à l'âge de 15 ans. Le milieu de terrain, né en 2001, avait tout juste cinq ans quand il a rejoint les rangs du mythique club argentin. Ils y ont passé leur adolescence. Ils y sont devenus des grands espoirs d'une nation qui n'en a jamais manqué. Ils y ont conquis le titre de champion d'Argentine en 2021. Ils y ont lancé une carrière prometteuse, pour l'un comme pour l'autre.

La fierté du peuple de River

Voir Alvarez et Fernandez briller sous le maillot de l'Albiceleste, c'est d'abord la fierté de River Plate. Celle de Marcelo Gallardo, aussi. El Muñeco a façonné ces deux joueurs, entre autres, durant huit années mémorables passées sur le banc du club de Buenos Aires, qu'il a quitté récemment. Mais surtout celle du peuple millonario. Les supporters de River coup sur coup Alvarez quitter le cocon pour rejoindre Manchester City puis Enzo Fernandez faire ses valises pour le Benfica Lisbonne. Un peu la fin d'une époque qu'ils voient finalement s'étendre, pour leur plus grand bonheur, avec l'équipe nationale dans ce Mondial au Qatar.
Ce n'était pas évident au départ. Si Enzo Fernandez s'est immédiatement imposé comme un homme fort du Benfica, sorti en tête de son groupe de Ligue des champions devant le PSG, Alvarez évolue la plupart du temps dans l'ombre de l'imposant Erling Haaland à Manchester City. Mais l'un et l'autre n'étaient pas annoncés comme des titulaires en puissance dans l'équipe de Lionel Scaloni au Qatar. Il a fallu quelques circonstances favorables. Quelques blessures qui ont réduit les options du sélectionneur argentin. Ou les méformes de certains cadres, en particulier Leandro Paredes et Lautaro Martinez.

Ils ont saisi leur chance

Il a fallu, surtout, qu'ils saisissent leur chance quand elle est arrivée. Enzo Fernandez a donné l'exemple à suivre. Le milieu de terrain de 21 ans n'avait pourtant jamais goûté à la sélection A avant le mois de septembre. Il avait déjà fait bonne impression lors de son entrée en jeu face à l'Arabie saoudite, malgré la défaite (2-1). Encore davantage contre le Mexique, avec en prime son tout premier but en sélection pour sceller la victoire de l'Albiceleste (2-0). Il n'a fait que confirmer cette montée en puissance avec une performance de premier ordre contre la Pologne (2-0).
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Mac Allister, un rêve argentin

Julian Alvarez a su se mettre au diapason de son ancien coéquipier de River. Comme Fernandez, il a montré lors de ses entrées en jeu face à l'Arabie saoudite et au Mexique que son profil pouvait être très précieux dans l'animation offensive mise en place par Scaloni. Et malgré la concurrence certainement plus forte dans un secteur où l'Argentine a ses meilleures individualités, de Leo Messi à Paulo Dybala en passant par Angel Di Maria ou Lautaro Martinez, entre autres. Au-delà de son but face à la Pologne, il a montré qu'il avait lui aussi sa place au milieu des stars.

Une blague d'ados

Et même plus que ça. Par la qualité de ses appels et un registre davantage axé sur la finition, il affiche une complémentarité avec Messi et Di Maria qui a de quoi séduire Scaloni pour la suite du tournoi. Séduit, le sélectionneur argentin peut aussi l'être par l'apport de Fernandez au milieu. Très actif à la récupération, dominateur dans les duels, toujours en soutien du porteur du ballon, n'hésitant pas à venir apporter le surnombre en phase offensive, et même à se montrer décisif, il a fait apparaître un équilibre jusque-là invisible dans le collectif de l'Albiceleste.
L'équipe qui démarre un Mondial n'est pas toujours celle qui le termine. Alvarez et Fernandez pourraient bien eux aussi illustrer le phénomène. Ils ont fait tellement de bien à l'Argentine que leur présence dans le onze de départ pour le 8e de finale face à l'Australie apparaît comme logique. Au bout de cette rencontre, Fernandez ira peut-être glisser son doigt dans l'oreille d'Alvarez pendant que celui-ci répondra aux questions de la télévision nationale. Une blague d'ados, digne de leurs jeunes années à Buenos Aires. Elle signifierait surtout que le peuple argentin aura trouvé une nouvelle raison de vibrer pour ses deux pépites. Comme les aficionados de River Plate avant lui.
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