Coupe du monde | France - Argentine | Comment Antoine Griezmann défend : les détails qui font la différence
Mis à jour 17/12/2022 à 16:59 GMT+1
COUPE DU MONDE 2022 - Il est absolument partout. Depuis le début de la compétition, Antoine Griezmann brille par son activité défensive et son volume de jeu. Face au Maroc, le milieu de terrain des Bleus a encore élargi sa palette pour offrir plus de sécurité à l'équipe de France. Preuve qu'il n'a tout simplement pas de limite sur le plan tactique. Avant d'affronter l'Argentine, c'est rassurant.
Libre à chacun de choisir son surnom. Pour donner une idée plus claire de ce que réalise Antoine Griezmann sur le terrain, Paul Pogba a choisi "Griezmannkanté". Plusieurs journalistes espagnols, eux, préfèrent le résumer à un "todocampista", pour ne pas le réduire à son simple poste de départ, milieu de terrain ou "mediocampista" pour les hispanophones.
La prestation du joueur de l'Atlético de Madrid face au Maroc, en demi-finale de la Coupe du monde, a encore donné une autre allure à son jeu, qui n'en manquait pourtant pas. Brillant défensivement et plutôt intéressant offensivement depuis le début du tournoi, "Grizi" a aussi été d'une clairvoyance absolue pour aider les Bleus à atteindre la finale.
Un tout petit bout de phrase dans sa réaction d'après-match, au micro de TF1, a parfaitement démontré ce qui le rend si important pour les Bleus : "Je regarde ce dont a besoin l'équipe." Voilà pourquoi son rendement défensif a considérablement évolué tout au long des succès difficiles obtenus par les hommes de Didier Deschamps jusqu'ici (Danemark, Angleterre et donc Maroc).
Presque un cinquième défenseur face au Maroc
Face aux Lions de l'Atlas, surtout en deuxième période - lorsque les champions du monde en titre ont plus subi - le numéro 7 s'est mué... en véritable numéro 6. En cause : la surexploitation du couloir gauche français par Ziyech et ses coéquipiers, bien décidés à profiter du manque de repli de Kylian Mbappé.
Le duo Tchouaméni - Fofana ayant complètement été aspiré par les triangles ou les rectangles formés par les Lions de l'Atlas sur ce côté, Griezmann s'est, à plusieurs reprises, installé entre ses deux défenseurs centraux. Avec l'intelligence de se positionner un petit mètre plus haut, probablement afin d'éviter de couvrir une éventuelle position de hors-jeu. Et l'audace de se concentrer sur ce qui se passait au sol, Varane et Konaté pouvant largement faire le job dans les duels et dans les airs.
C'est ainsi qu'il a ramassé, à plusieurs reprises, les ballons qui traînaient dans la surface pour donner de l'air aux siens. Cette position lui a aussi permis de faire ce qu'il a déjà fait à de très nombreuses reprises depuis le début de la compétition, à savoir sortir et protéger l'axe sur les seconds ballons. Ceux-ci sont particulièrement dangereux puisqu'ils ne découlent pas de phases de jeu travaillées par l'adversaire et donc "anticipables" tactiquement. Griezmann offre donc une sécurité maximale sur ce plan. Ce qui est tout sauf négligeable.
Compenser l'absence de Rabiot
La prestation du Colchonero a démontré qu'il était parfaitement capable de s'adapter au contexte de chaque match. Le filon des Marocains a probablement été exploité en raison de l'absence d'Adrien Rabiot, habitué à couvrir le côté gauche et, surtout, seul homme à constamment rivaliser avec Antoine Griezmann sur la couverture du terrain.
En présence du milieu de terrain de la Juventus, l'ancien joueur du Barça avait plutôt l'habitude de complètement dézoner, côté opposé, pour accompagner Mbappé et compenser sa faible contribution défensive en premier rideau.
Sa fraîcheur physique et mentale, liée à son temps de jeu contenu en club et à la levée de son option d'achat par l'Atlético, lui a permis de garder le même niveau de performances tout au long de la compétition, jusqu'ici. D'abord en restant efficace sur son rôle habituel, en coupant les connexions clés, le plus souvent entre le latéral gauche adverse et le milieu reculé. Mais aussi en conservant une forme de lucidité pour gratter le ballon, en sachant quand se jeter en taclant et quand accompagner le vis-à-vis pour tenter de l'enfermer. Les petits détails qui font la différence.
C'est parce que Griezmann est un joueur à tout faire que l'équipe de France est redevenue infaillible. Dimanche, entre les appels de Julian Alvarez, l'activité d'Enzo Fernandez et l'importance de Lionel Messi, le milieu des Bleus devrait encore avoir plus d'une mission à accomplir. Il a encore deux jours pour étudier l'Albiceleste. Ça tombe bien, il adore ça.
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