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Coupe du monde - Martinez, Paredes, De Paul : Les hommes de main de Lionel Messi avec l'Argentine

Mis à jour 13/12/2022 à 18:39 GMT+1

COUPE DU MONDE – Indispensable à l'Argentine et très décisif dans cette Coupe du monde, Lionel Messi est toujours plus proche du sacre ultime, celui qu'il convoite depuis tant d'années. Pour ce faire, le génie argentin est entouré d'hommes de main, ceux chargés du sale boulot et destinés à entourer autant que possible le capitaine de l'Albiceleste.

La maradonisation de Messi : "C'est un leader sanguin, comme les aime l'Argentine"

C'est une vidéo virale qui a séduit les internets. Il y a de quoi : dans un clip hilarant tiré de GTA, on y voit Lionel Messi évoluer dans l'univers du jeu vidéo mythique. Il est suivi, comme une ombre, par Rodrigo de Paul. Quelqu'un bouscule la Pulga ? De Paul intervient. La star percute un lampadaire ? Le milieu de l'Atlético le dégomme avec une voiture avant d'emmener son ami en balade.
Dans toute caricature se trouve une petite part de vérité. Si la vidéo a eu autant de succès, c'est que la troupe de l'Albiceleste est composée de grognards censés accompagnés Messi dans son dernier grand voyage. Ils ont du talent, évidemment, mais surtout des "huevos" à même de respecter l'ADN argentin. Leur mission est claire : tout faire pour maintenir l'Argentine en vie, tout faire pour mettre Messi dans les meilleures conditions, tout faire pour qu'il touche enfin le Graal. Ils n'ont pas tous le même rôle mais ces guerriers n'ont qu'une obsession. Elle concerne le chef et ses rêves d'éternité.
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Leandro Paredes, Nicolas Otamendi et Rodrigo de Paul : les hommes de main de Lionel Messi

Crédit: Quentin Guichard

Emiliano Martinez

Son Mondial : 5 matches, 480 minutes de jeu
C'est l'autre joueur le plus décisif de cette Albiceleste. L'apport de "Dibu", son surnom, ne se calcule pas en buts mais bien en parades précieuses. Titulaire à tous les matches du Mondial, il avait été presque traumatisé de ce match d'ouverture face à l'Arabie Saoudite, au point de s'en ouvrir à son psychologue, pratique largement répandu au pays. Depuis, il n'a plus rien laissé passer.
Il fut d'abord impeccable pour signer la parade qu'il fallait face à l'Australie, au bout du bout du temps additionnel (2-1). Mais le plus important était encore à venir : ses parades en séance de tirs au but. Déjà brillant dans l'exercice en Copa America l'an passé, le portier d'Aston Villa détourne les tentatives de Virgil van Dijk et de Steven Berghuis avant de s'offrir ses pas de danse si caractéristiques. Le premier à venir le féliciter après la qualification de l'Albiceleste ? Messi, évidemment, qui sait ce qu'il lui doit.
Son histoire : éclosion sur le tard
A 30 ans, "Dibu" Martinez ne compte que 25 sélections. La faute à une éclosion tardive, freinée par les velléités d'Arsenal. Repéré par le club londonien à ses 17 ans, il rejoint les Gunners dès 2012. Baladé au gré des prêts, rappelé pour faire le nombre, l'Argentin ne prend son envol qu'à partir de 2020, en rejoignant Aston Villa. L'Angleterre découvre alors ce gardien au sang chaud et au jeu instinctif et les Villans se prennent d'affection pour lui après une première saison où il préserve son but inviolé à 15 reprises (!) sur 38 matches. Avec la sélection, l'histoire est similaire. Propulsé titulaire pour la Copa America, il devient l'indiscutable du poste au cours d'une compétition qu'il survole.
La décla : allégeance au chef
Leo Messi représente 99,9% de cette équipe. Nous, nous sommes les 0,1% qu'il reste et nous devons essayer de l'aider quand c'est nécessaire.


Nicolas Otamendi

Son Mondial : 5 matches, 480 minutes de jeu
L'un des défenseurs centraux les plus dominants de ce Mondial et la concurrence est pourtant rude. Intraitable au duel, serein dans ses interventions et intelligemment placé, le joueur de Benfica a continué sur son excellente lancée avec les Aigles. Capitaine en club, il l'est officieusement dans cette Albiceleste, pour recadrer les positionnements de chacun, motiver les troupes ou même faire la nounou à l'heure d'éteindre la télé devant laquelle a l'habitude de s'endormir de Paul. S'il fallait un visage de la "garra" argentine, il serait l'élu.
Son histoire : Le coupable facile
A 34 ans, Otamendi dispute son troisième Mondial. Les deux autres ont laissé des traces. En 2010, il est bombardé titulaire par Diego Maradona au poste d'arrière-droit et prend complètement l'eau face à l'Allemagne en quart de finale (0-4). Pointé du doigt par les médias nationaux, il rate le train de 2014 pour finalement revenir en grâce dès 2015.
Mais, en 2018, il symbolise une Albiceleste emportée par le tourbillon Mbappé. Dans un pays nostalgique de Roberto Ayala, longtemps considéré comme le dernier grand central argentin, Otamendi n'est plus du genre à se vexer. Mais sa réaction face aux Pays-Bas résumait assez bien son "argentinité".
La décla : à destination de Messi, sur Instagram
Jamais tu ne marcheras seul mon frère
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"Ce qui diffère des derniers Mondiaux, c'est que Messi assume complètement la pression"

Rodrigo de Paul

Son Mondial : 5 matches, 426 minutes de jeu
Pas aussi brillant qu'attendu. Déterminant dans la quête de la Copa America 2021, de Paul a commencé son Mondial la tête à l'envers, avec un apport offensif trop limité et un abattage discutable. Mais depuis l'incorporation d'Enzo Fernandez au milieu de terrain, on retrouve le chien de garde de cette Albiceleste, celui qui considère le milieu comme un champ de bataille où tous les coups sont permis. Sans Giovani Lo Celso, il est aussi l'un des relais privilégiés de Messi. Le jeu rustre de cette équipe lui ressemble finalement : laborieux, travailleur et musclé.
Son histoire : Homme de base de Scaloni
Formé au Racing, parti rapidement en Espagne, c'est surtout à l'Udinese à partir de 2016 qu'il prend les atouts du joueur qu'il est actuellement. Si Diego Simeone a fait des pieds et des mains pour le recruter à l'été 2021, c'est sans doute qu'il y a vu un élément parfait pour son Atlético de Madrid. En sélection, son statut n'a fait que se renforcer depuis l'arrivée de Lionel Scaloni en 2018. Il est un homme de base du sélectionneur. Peut-être aussi parce que c'est l'un des meilleurs amis de Lionel Messi dans la sphère professionnelle. Les deux sont inséparables et se charrient par médias interposés. Si la Pulga a trouvé son équilibre dans cette équipe, il n'y est pas étranger.
La décla : aux ordres du capitaine
Messi ? Vous feriez la guerre pour lui s’il vous le demandait.
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Lionel Messi et Rodrigo de Paul, sonnés face à l'Arabie Saoudite

Crédit: Getty Images

Leandro Paredes

Son Mondial : 3 matches, 144 minutes de jeu
Titulaire pour la première rencontre face à l'Arabie saoudite, le joueur de la Juventus a été l'une des victimes de ce séisme inaugural. Paredes n'a pas joué contre le Mexique lors de la 2e journée, ni contre l'Australie en 8e de finale. Il est en revanche entré en jeu contre la Pologne puis contre les Pays-Bas en quart de finale. Face aux Oranje, l'ancien Parisien a fait preuve d'une grinta excessive, presque caricaturale, qui lui a valu un carton jaune mais qui a parfaitement résumé son rôle au sein de l'Albiceleste. Le type de soldat nécessaire pour couvrir les artistes. Et en l'occurrence, l'artiste avec un grand A.
Son histoire : Un statut effrité
Définitivement installé dans le onze à l'issue d'un Mondial 2018 qu'il n'avait pas disputé, Paredes avait acquis un statut d'indéboulonnable au moment de la Copa America 2019 et raté trois petits matches des éliminatoires au Mondial qatari. Il a un peu moins joué lors de la Copa America remportée en 2021, jusqu'à cette Coupe du monde dans laquelle il a rapidement hérité d'un rôle de remplaçant. La faute à une condition physique trop juste. Il n'en reste pas moins un garde du corps privilégié de Lionel Messi, et un pion important de l'Argentine. A l'image de ce qu'il vit régulièrement dans ses différents clubs : rarement indiscutable, mais toujours utilisé.
La décla : à propos d'un PSG - Barça, quand Messi officiait encore en Catalogne
ll s'est mis en colère, car j'ai fait un commentaire à mes coéquipiers et il m'a entendu, et cela a chauffé. Il était vraiment chaud. Il m'a insulté, grave. Je voulais me tuer, je voulais rentrer à la maison. Par la suite, je l'ai vu en équipe nationale et il a agi comme si rien ne s'était passé. Il m'a montré ce qu'il est en tant que personne. La relation a continué comme avant.
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Leandro Paredes a mis le feu aux poudres lors du quart de finale entre l'Argentine et les Pays-Bas

Crédit: Getty Images

Julian Alvarez

Son Mondial : 5 matches, 289 minutes de jeu, 2 buts
Lui a vécu une trajectoire inverse à celle de Leandro Paredes : d'abord remplaçant lors des deux premiers matches, l'attaquant de Manchester City a été titularisé avec succès contre la Pologne, avec un but à la clé. Puis il a remis cela contre l'Australie en huitième, avant de rester muet en quart. L'ancien joueur de River Plate a profité de l'inefficacité de Lautaro Martinez pour s'imposer comme le binôme de Lionel Messi en attaque.
Loin d'être seulement un finisseur, il libère des espaces à la Pulga, et fait les efforts défensifs dont la star argentine est dispensée. Pas le guerrier le plus sanguin mais l'un des plus précieux. Ce n'est peut-être pas un hasard si Messi a ouvert le score contre le Mexique, et donc lancé pour de bon le Mondial argentin, une minute après l'entrée d'Alvarez sur la pelouse…
Son histoire : l'ascension
Peu, dans le grand public, savaient qui était Julian Alvarez avant le mois d'août dernier. Acheté par Manchester City il y a un an, laissé en prêt à River Plate jusqu'à la fin de la saison dernière, l'attaquant de 22 ans a été conservé par Pep Guardiola pour ce nouvel exercice. Il a inscrit rapidement ses premiers buts avec les Citizens pour s'affirmer comme une doublure de choix à Erling Haaland. International depuis juin 2021, il compte déjà cinq buts en 17 sélections et a gagné du temps de jeu sous Lionel Scaloni depuis le début d'année. Il n'est pas encore complètement l'attaquant du présent à Manchester. Mais en sélection, cela en prend le chemin.
La décla : le jeune padawan
Vous apprenez toujours simplement en le regardant, bien qu'il soit difficile de copier ce qu'il fait. Nous savons tous ce qu'il a fait au fil des ans, c'est le meilleur joueur du monde évidemment. J'ai la chance de pouvoir partager un terrain avec lui et maintenant j'ai la chance de jouer à ses côtés
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